Un texte magnifique avec tant de fulgurances ! Lu trois fois de suite. Je voudrais l'apprendre par coeur ...si je n'étais
pas si paresseuse. Lors de la lecture, j'ai évidemment ressenti le détachement que l'on trouve dans L'Étranger mais avec en plus un humour incisif, noir que j'apprécie énormément. C'est absurde mais je crois que la vie l'est, non ? Alors peut-être que c'est vrai. Comment exprimer ces choses que l'on ne comprend
pas raisonnablement. J'ai eu l'impression que cet homme, le narrateur, avait une nette préférence pour la mort parce qu'il ne trouvait
pas grand intérêt à l'absurdité de la vie. Ridicule ? Non logique. Je me suis sentie parfois tellement en phase avec ses idées.
Pas forcément avec ses actes, je ne dors
pas en m'accrochant à la cocotte, même si la cocotte… Son
Premier amour rassemble des moments où il se sent à côté des choses, à côté des gens, sans en être. Il est parfois regrettable d'avoir parlé parce qu'on y perd une partie de soi, en la donnant dans la parole et l'autre s'engouffre dans cette minuscule brèche pour vous gêner in fine. Que dire, alors ? Qu'il fait bon errer dans un cimetière, que les morts nous sont proches, que les vivants puent. Je traînasse, vaille que vaille. Mais, les autres se chargent d'orienter ma route. Je ne leur ai rien demander à ses couillons. J'aspire à l'immuabilité et au silence. Bref, je laisse là ce petit billet qui de toute manière n'a
pas grande signification ni même fondement, honneur à
Beckett et sa prose que je viens de découvrir et qui vous parlera...ou
pas.