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Critique de StCyr


Un Héritage est un roman aux motifs autobiographiques. La production de Sybille Bedford est de ce registre. L'ouvrage fût longtemps refusé par les maisons d'éditions jusqu'à la découverte de celui-ci par la romancière Nancy Mitford qui le conseilla à Evelyn Waugh, un des plus grands auteurs britanniques de la première moitié du vingtième siècle.

Assez de préambule.

le roman s'inscrit dans la période de 1870 à l'orée de 1914, en Allemagne. Nous sommes invités à partager l'existence de deux familles, que tout oppose, d'un côté des aristocrates catholiques, peu fortunés mais propriétaires terriens et de l'autre une famille de la grande bourgeoisie juive berlinoise vivant sur un grand pied, qui s'allieront par le biais d'un mariage qui sera noué non sans difficulté. Bientôt de telles unions seront totalement proscrites par les mesures antisémites des nazis. Certaines personnalités excentriques donnent du relief à l'histoire. Toutes les licences sont permises en littérature; néanmoins ce qui me parait étrange et dérangeant, c'est que le roman débute par une courte narration à la première personne du singulier d'une femme qui était une enfant à cette époque, puis la quasi totalité du récit se fera par un narrateur omniscient à la troisième personne du singulier, avec un bref et curieux retour au je qui est cette fois-ci la voix de la mère de la fille, puis retour à la troisième personne du singulier pour au final, retrouver le je de l'enfant de jadis.. Dans tandis que j'agonise de Faulkner chaque chapitre est raconté par un narrateur différent qui apporte son point de vue sur une histoire commune, dans sa singularité cela reste cohérent, c'est un roman choral, on connait les règles du jeu. Mais dans le roman qui nous intéresse ici l'hétérogénéité du discours nuit complètement à l'unité du récit, la crédibilité de l'histoire en est gravement oblitérée. L'histoire n'est pas inintéressante mais la technique est fautive, brouillonne, à la limite du rédhibitoire.
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