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EAN : 9782253174844
432 pages
Le Livre de Poche (10/04/2013)
2.89/5   9 notes
Résumé :
En Allemagne au tournant du XXe siècle, à une période charnière de l’histoire où l’Europe est en germe, deux univers se trouvent liés par un mariage : la famille des von Felden, aristocrates catholiques terriens du Sud de l’Allemagne, et les Merz, de la grande bourgeoisie juive de Berlin. Entre la fantaisie des uns et le sens du devoir des autres se dresse un portrait de groupe aux destins imbriqués : Julius von Felden, un esthète qui voyage avec ses chimpanzés et r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un Héritage est un roman aux motifs autobiographiques. La production de Sybille Bedford est de ce registre. L'ouvrage fût longtemps refusé par les maisons d'éditions jusqu'à la découverte de celui-ci par la romancière Nancy Mitford qui le conseilla à Evelyn Waugh, un des plus grands auteurs britanniques de la première moitié du vingtième siècle.

Assez de préambule.

le roman s'inscrit dans la période de 1870 à l'orée de 1914, en Allemagne. Nous sommes invités à partager l'existence de deux familles, que tout oppose, d'un côté des aristocrates catholiques, peu fortunés mais propriétaires terriens et de l'autre une famille de la grande bourgeoisie juive berlinoise vivant sur un grand pied, qui s'allieront par le biais d'un mariage qui sera noué non sans difficulté. Bientôt de telles unions seront totalement proscrites par les mesures antisémites des nazis. Certaines personnalités excentriques donnent du relief à l'histoire. Toutes les licences sont permises en littérature; néanmoins ce qui me parait étrange et dérangeant, c'est que le roman débute par une courte narration à la première personne du singulier d'une femme qui était une enfant à cette époque, puis la quasi totalité du récit se fera par un narrateur omniscient à la troisième personne du singulier, avec un bref et curieux retour au je qui est cette fois-ci la voix de la mère de la fille, puis retour à la troisième personne du singulier pour au final, retrouver le je de l'enfant de jadis.. Dans tandis que j'agonise de Faulkner chaque chapitre est raconté par un narrateur différent qui apporte son point de vue sur une histoire commune, dans sa singularité cela reste cohérent, c'est un roman choral, on connait les règles du jeu. Mais dans le roman qui nous intéresse ici l'hétérogénéité du discours nuit complètement à l'unité du récit, la crédibilité de l'histoire en est gravement oblitérée. L'histoire n'est pas inintéressante mais la technique est fautive, brouillonne, à la limite du rédhibitoire.
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Grosse déception pour ce roman de Sybille Bedford qui s'annonçait pourtant prometteur : deux familles dans l'Allemagne de fin de siècle (le XIX), deux histoires dans la grande histoire pour évoquer cette Allemagne récemment créée, la première les Merz, riches bourgeois juifs, fortunés et l'autre les von Felden, vieille famille de la petite noblesse, sur le déclin qui n'a pas su s'adapter à cette Allemagne qui change. Si j'ai terminé la lecture concernant la première famille, j'ai trouvé que la partie concernant la deuxième n'était qu'alignement d'anecdotes écrites sur un ton de vaudeville même pour les évènements les plus tragiques, sans avoir ni esprit caustique (à la Edith Warton) ni recul pour donner à ces anecdotes un caractère universel qui aurait pu donner au tout son intérêt. Non ce traitement plat fouillis et sans relief a eu raison de ma patience et j'ai abandonné à mi-parcours p 198 (sur 428) après un deuxième essai non concluant.
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À la fin du XIXème siècle et au début du XXème, une famille juive et une famille catholique se retrouvent liées par mariage.
Deux familles de la grande bourgeoisie allemande dont les intérêts ne convergent pas forcément mais qui feront front devant un scandale familial et politique.
Roman intéressant, riche, qui décrit bien l'ambiance de l'époque mais long, brouillon et un peu trop touffu pour ma part.
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critiques presse (1)
Telerama
22 mai 2013
Un chef-d'oeuvre d'invention, d'humour et de rigueur.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. Jamais si bon, jamais si mauvais… Quand ? Au moment du désastre, lorsque la peur menace ? Lorsque la mauvaise nouvelle est annoncée et qu’on sent le piège se refermer, ou que la perte se fait ressentir ? Lorsqu’on va mal, qu’on s’ennuie, qu’on est inquiet ? Dans les moments de renouvellement : transfiguration de l’amour, ivresse du travail, grâce d’une vision nouvelle, jour longtemps attendu ? Ou plus tard, lorsque les portes se ferment, l’une après l’autre, et que le regret s’installe dans le cœur comme un ressort d’acier ? Jamais si bon, jamais si mauvais, mais tel un demi-sommeil morne, supportable, où s’accumule une petite réserve de l’un et de l’autre que les incursions et les alertes font décroître, une somnolence, souvent assez confortable, au long des années, un passage irréversible à une allure égale – la vie, le cours des vies, le bilan de la vie ? Est-ce une consolation ? Est-ce toute la vérité ? Est-ce inévitable ?
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...on attendait toujours des femmes qu'elles apportent une dot et reprisent les chaussettes, mais elles échouaient souvent dans l'accomplissement de l'un ou de l'autre de ces espoirs.
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Quel miracle de posséder tant de choses et de les posséder avec tant de légèreté. Rien n’est trop compliqué ou trop petit. Il s’y intéresse, non ce n’est pas cela – il est là – il est l’attention même, avec sa tolérance, sa bonne humeur, son extraordinaire savoir qu’il exhibe comme un petit bouquet qu’il viendrait de cueillir dans une haie, ses valeurs humaines irréprochables et, naturellement, sa sensibilité. Tout ce qu’il touche prend de l’importance, devient un tout.
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C’est incroyable, les gens ne sont jamais au courant. Ils semblent tout savoir sur la façon dont ils devraient être jugés pour meurtre ou pour arrestation illégale, mais quand il s’agit de leurs biens… Tout devient très flou.
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C’était une femme qui avait besoin de savoir où elle en était dans toutes ses relations. Rares étaient les personnes qu’elle appréciait ; elle n’avait jamais à la fois apprécié et aimé quelqu’un longtemps et ne pouvait pas se permettre de ne pas s’aimer elle-même. La dignité et la conscience formaient sa carapace et son recours. Elle avait de l’allure, du jugement, elle était instruite et trop grande
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