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Critique de mademoisellechristelle


Je ne suis pas particulièrement fan de Frédéric Beigbeder mais il est vrai que j'avais beaucoup entendu parler de ce roman à l'époque où il a été adapté au cinéma. Alors, quand je l'ai vu, bien évidence dans les rayons de la Fnac, je me suis dit : « pourquoi pas », mais sans plus de conviction.

Je dois avouer que j'y ai vraiment découvert une très belle plume. le style de Beigbeder est concis, froid, cynique et avec un brin d'humour. Il m'a beaucoup plu. Beigbeder a su analyser et décortiquer la vie d'un couple atypique à la manière d'un chirurgien. C'est simple, précis et ça se lit vite. Mais je ne parle ici que de la forme.

Quant au fond, c'est une autre histoire.

Frédéric Beigbeder tente de convaincre son lecteur que l'amour dure trois ans. Et pour cela, il a une théorie déjà bien élaborée.

Tout d'abord, il tente de démontrer que l'amour a une date de péremption grâce à des arguments scientifiques. Il paraitrait donc que nous serions tous scientifiquement programmés à aimer trois ans. C'est hormonal. Après trois ans, les hormones cessent d'agir, c'est foutu, on n'aime plus.

Vous ne croyez pas à la théorie scientifique ? Qu'à cela ne tienne ! Beigbeder vous fait partager sa propre expérience et vous raconte comment et pourquoi l'amour dure trois ans. Et pour cela, il se sert de l'exemple de Marc et d'Anne.

A travers leur histoire, il va décortiquer et commenter les travers d'un couple « clé en main ». Il nous montre les pièges dans lesquels beaucoup de couples tombent et les illusions dans lesquels ils se bercent.. jusqu'à tomber dans le gouffre de l'indifférence.

A ce sujet, je voudrais pousser un « coup de gueule » concernant le personnage de Marc Marronnier.

Marc Marronnier fait partie de cette génération que l'on appelle « génération Y ». Comme beaucoup d'hommes de sa génération, Marc est un homme plutôt lâche, qui préfère fuir les problèmes plutôt que de les affronter et trouver une solution (comme un homme, un vrai). Mais surtout, Marc est égoïste et terriblement égocentrique : il fait passer son désir avant celui des autres sans jamais penser aux conséquences de ses actes.

Il me rappelle un peu le personnage de Nicolas dans La jouissance de Florian Zeller.

Non mais sérieusement, qu'est-ce que c'est que cette génération d'adulescents qui ne sont pas matures pour un sou, ne savent pas prendre leurs responsabilités, fuient à toute berzingue devant l'engagement et sont, selon la définition de Florian Zeller des jouisseurs, c'est-à-dire qu'ils ne pensent qu'à profiter de l'instant présent et font passer leur désirs avant ceux des autres ?

On voit d'ailleurs de plus en plus de bouquins traiter et décrypter les problèmes de couples que rencontre notre fameuse génération Y, et les personnages masculins ont toujours ce même visage d'adulescent qui refuse de se projeter dans l'avenir et d'affronter les problèmes, parce que c'est aussi une manière de vieillir.

Où sont les passés les hommes, les vrais ?

Pour ma part, je n'ai pas été totalement convaincue par les théories de Beigbeder mais peut c'est peut-être parce que je suis incroyablement optimiste et une incorrigible rêveuse en ce qui concerne l'amour.

Je conseillerais donc ce livre à tous les désabusés de l'amour ainsi qu'à tous ceux qui ont perdu foi en l'amour, après une grosse déception.
D'ailleurs, il y a même une petite lueur d'espoir à la fin du livre.

Mais qu'il dure trois heures, trois jours, trois mois ou trois ans, l'amour, le plus compliqué des sentiments, restera l'un des principaux sujets de littérature et ce, à mon avis, pour toujours.

Lien : http://mademoisellechristell..
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