L'homme qui s'envola

L'homme qui s'envola ou l'art de la fugue, c'est l'histoire de Walker, un homme à qui tout réussit, mais qui a le sentiment que le temps lui échappe. Il choisit alors de disparaitre en mettant en scène sa mort pour échapper à ce quotidien qui l'étouffe et ce temps qui lui manque, laissant derrière lui une femme et trois enfants, une entreprise florissante et une belle fortune. Mais c'est sans compter sur Nick Shepherd, un détective obstiné (« skip tracer », employé par l'assurance), qui va le traquer avec une belle intensité. Là commence un jeu du chat et de la souris palpitant, donnant tout son rythme à ce roman plein de surprises et aussi de rebondissements. En prime une belle réflexion sur l'envie de disparaître et de changer de vie, sur le bonheur, sur la liberté (et son prix) et les choix d'une vie. La première partie du roman décrit le quotidien de Walker et « sa réalité » tandis qu'une fois qu'il a disparu, Antoine Bello nous fait entendre la voix de Sarah via son journal intime puis celle de son poursuivant. Une traque qui vire au duel psychologique et une partition qui se joue à trois.
Je remercie Babelio et Gallimard pour l'envoi de cet ouvrage et la rencontre avec son auteur.