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Citations sur Moha le fou, Moha le sage (21)

Je pense qu’un jour viendra où, dans mon pays, on mettra les vieux dans une maison spécialisée, bleue et musicale ; alors là, on mourra de vieillesse ; on mourra de lassitude et d’usure. L’âge sera un fardeau. Le temps un ennemi.
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O femmes, pourquoi vous cultivent-ils dans les ténèbres avec des sexes en bois, sans caresses, sans tendresse ?...
O femmes, ils vous écartent les jambes depuis des siècles. Ils ne vous parlent pas. Ils ne murmurent rien. Votre cri est absorbé et vos jambes posées sur leurs épaules. Munissez-vous de lames de rasoir et déchirez sans pitié leur visage et leurs certitudes...
Insatisfaites, cultivées, labourées par des siècles de silence et de brutalité légalisée par l'Autorité suprême. Quand je pense à tous ces corps cachés, battus, défigurés par l'absence et le manque...
Pourquoi ces mains sont-elles fermées à la caresse ? À quoi bon célébrer le cérémonial de votre propre négation ? Votre corps est annulé et vous continuez à être de la fête. Vous dansez pour faire bander des brutes; des gars heureux de se masturber quand vous faites trembler le ventre et les fesses....
Vous êtes toujours prêtes pour les travaux dans les champs ou pour faire la guerre. C'est vrai, vous avez fait la guerre contre les français. Vous étiez utiles et courageuses. Vous avez fait des opérations mémorables. Après la libération du pays, ils ont fermé les murs et verrouillés les portes. Même les terrasses vous sont à présent interdites. Zones dangereuses pour la sécurité du morceau de bois
Ils s'abattent sur vous comme des sacs de maïs, parce que là est leur droit. Ils agitent leurs fesses, bavent par le sexe et par la bouche. Ils sont contents : le devoir conjugal accompli. Et dire qu'ils prient avant ! Quel cérémonial ! Et quelle honte ! '' La femme est un champ à cultiver ... '' C'est vrai. C'est un champ. Mais un champ vivant, en droit d'exiger autre chose que la fêlure systématique et semence brève.
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Voilà où nous en sommes aujourd'hui, plus nus qu'avant. Avant, c'étaient les étrangers qui nous dépouillaient de nos habits traditionnels; aujourd'hui, c'est nous-mêmes qui les ôtons et les jetons dans la fosse de la honte.
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Je crache sur cette ville et sur ceux qui se sont emmurés dans des villas dorées qui tournent le dos à la mer…Ils ont élevé un mur, un mur très haut, pour cacher les baraques de mes enfants, les pauvres, les nus, les oubliés.
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Dormir un siècle ! Un siècle de silence et de profonde solitude ! Un siècle semé de rêves interminables à la lumière de l'aube éternelle. Dans la grotte, le temps caresse mon front; les oiseux viennent faire leur nid dans mon corps. L'herbe douce, l'herbe très verte, pousse sur ce corps; elle me couvre de toute sa tendresse.
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Les murs sont froids. Tes doigts se sont agrippés à la moisissure au moment où tu voulais résister. Tes doigts sont de verdure et de sable. Tes yeux bandés. mais tu vois. la nuit est une prairie d'étoiles traversée de quelques murmures. le ruisseau, tu l'entends. Une feuille de menthe entre les dents et les pieds dans l'eau. La nuit sera de cette absence. Les pierres suivent le courant et toi tu souris.
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La nuit est une prairie d'étoiles traversée de quelques murmures.
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J'aime avoir d'énormes plages de silence dans la tête.
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O femmes, ils vous écartent les jambes depuis des siècles. Ils ne vous parlent pas. Ils ne murmurent rien. Votre cri est absorbé et vos jambes posées sur leurs épaules. Munissez-vous de lames de rasoir et déchirez sans pitié leur visage et leurs certitudes...
Ils s'abattent sur vous comme des sacs de maïs, parce que là est leur droit. Ils agitent leurs fesses, bavent par le sexe et par la bouche. Ils sont contents : le devoir conjugal accompli. Et dire qu'ils prient avant ! Quel cérémonial ! Et quelle honte !
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On l'appel Moha. Moha la confusion. La sagesse et la dérision. Suivit par les enfants, il court dans la ville comme un vent de sable. Moha est l'enfant qui n'est pas mort. Il n'aime pas les adultes.
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