AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ogusta


Acheté pour une amie littéraire comme cadeau de Noël. Je pense qu'elle va se délecter car ce fut mon cas. Je l'ai lu évidemment, sinon comment savoir si j'ai bien choisi...
Décembre 2020, juste avant Noël, un Noël bien particulier.
2020, deux confinements et une crise migratoire toujours d'actualité, le moment de lire Ceux qui partent.
J'avais lu Laver les ombres de Jeanne Benameur voilà quelques années.
Après la découverte de Ceux qui partent dans 28'minutes sur Arte, j'avais très envie de le lire. C'est chose faite.
Un superbe récit qui raconte une vie ou plutôt des vies en une seule nuit. Et quelle nuit ?
La nuit sur Ellis Island aux portes de l'Amérique. C'est là que les routes des exilés européens et celle d'un photographe New-Yorkais vont se croiser. Une nuit capitale et profonde qui va changer leurs vies et sans doute aussi apporter sa pierre dans la grande histoire américaine.
Emilia et son père, les italiens, sont là par choix, ils ne fuient pas leur pays, ils ne sont pas pauvres ou traqués mais cherchent l'espoir d'un nouveau départ dans ce pays où la jeune fille, dont la mère est morte, imagine qu'il leur offrira la chance d'une vie plus trépidante à la mesure de leurs rêves.
Gabor et son clan, déjà nomades dans une vieille Europe désabusée, semblent se trouver là par hasard, on dirait qu'ils ont suivi une route qui a traversé l'océan. La soif de liberté de Gabor et les rêves d'Emilia vont se heurter et se croiser sans mots.
D'autres encore fuient la famine ou la guerre...
Leurs routes et leurs désirs se font l'écho de tous ceux qui les ont précédés et qui suivront sur toutes les routes du monde, vers toutes les amériques.
Jeanne Bénameur nous livre son interprétation magistrale du départ et des raisons qui poussent les humains vers ailleurs.
L'écriture est poétique, les pensées s'entrechoquent, c'est profond et terriblement beau.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}