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3,83

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Arca de Romain Benassaya est sorti l'été dernier, un pitch prometteur, quelques bonnes critiques, il ne manquait que la version numérique pour satisfaire ma curiosité. (Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis un inconditionnel de la lecture dématérialisée, mais cela est une autre histoire...). Après quelques mois d'attente, les éditions Critic ont enfin réalisé mon souhait et Arca est arrivé sur ma liseuse...

Dans un avenir proche mais relativement futuriste, les Hommes ont conquis le système solaire. Mars accueille des colonies qui ont pour projet de la terraformer, plusieurs lunes des planètes géantes sont explorées... bref nous sommes bel et bien présents dans l'espace et ce dès le XXIIème siècle !

Sorany, en compagnie de son professeur et de quelques scientifiques se retrouvent sur Encelade, une lune de Saturne composée majoritairement de glace. Leur but, trouver de la vie sous forme bactérienne. Pas de résultat probant de ce côté là mais Sorany lors d'une exploration fera, par hasard, une découverte qui va changer le cours de l'humanité... un moyen de quitter notre système solaire et de voyager vers les étoiles lointaines.
Frank de son côté, après avoir passé quelques années sur Mars comme terraformateur, est aujourd'hui l'homme de confiance du Commandant Aquilo. Ce dernier a pour mission d'emmener l'Arca, immense vaisseau accueillant 3600 personnes, vers une planète habitable située à une vingtaine d'années lumière de la Terre, grâce à la "technologie" découverte par Sorany.
Dans ce voyage sans retour des dissensions se font rapidement sentir. Une nouvelle religion s'installe progressivement à bord et les adeptes fomentent un "coup d'état" remettant en cause l'autorité du commandant et le projet initial...

Je suis partagé sur ce roman, qualités et défauts s'enchaînent tout au long de la narration, sur le fond comme sur la forme. Ni enthousiasme, ni répulsion juste un résultat en demi-teinte.

Pour ce qui est de la forme, c'est plutôt bien écrit, ça se lit bien. La construction bien que classique, alternant le présent à bord de l'Arca et le passé des différents protagonistes, donne de la profondeur à l'histoire. Un suspense bien entretenu, avec quelques cliffhanger en fin de chapitres donne du rythme au roman. Et dans le même temps quelques longueurs sont à déplorer faisant parfois retomber le soufflé.

Sur le fond, les personnages principaux comme secondaires sont assez stéréotypés et fades, excepté Frank qui se détache du lot. de même les motivations des "méchants" sont assez puériles et manquent singulièrement de relief. D'un autre côté, l'idée générale sans renouveler le genre est bien présentée, de bonnes idées technologiques, malheureusement pas toujours bien explicitées, une vision assez cohérente et crédible de l'univers. Autre point très intéressant, la vie au jour le jour sur Mars, les choix de Frank pour vivre, survivre dans cet enfer rouge, avec des passages assez poignants.

Ce roman aborde de nombreux thèmes, c'est avant tout un huis clos à bord de l'Arca avec tout ce que cela implique dans la relation aux autres, le respect, la tolérance, la liberté. Il y a aussi une dimension politique, économique et écologique dans le récit. Religion et endoctrinement y sont également abordés. Bref, un roman qui aborde des sujets aussi divers que variés.

Au final, Arca est un roman qui sans être exceptionnel permet de découvrir un nouvel auteur (n'oublions pas que c'est son premier roman !) qui a du potentiel. Quelques longueurs, des petits défauts, des situations un peu trop attendues empêchent de se plonger pleinement dans l'histoire. de bonnes idées, une écriture intéressante avec l'art de manier le suspense font de Romain Benassaya un auteur à suivre. Pour ma part, je lirai volontiers son prochain roman.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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L'humanité à bout de souffle expédie vers une planète lointaine une arche, porteuse de vie et d'espoir pour l'avenir. Dit comme ça, on a entendu et vu ça des centaines de fois.
Mais Romain Benassaya arrive avec "Arca" à se démarquer du genre et propose des innovations technologiques intéressantes, brosse le portrait d'une colonisation de Mars surprenante et complexifie le récit avec une intrication temporelle. Au fil d'une intrigue qui alterne entre personnages, époques et lieux, on se plait à se frayer un chemin dans la grande jungle du vaisseau, à subir le quotidien carcéral des "travailleurs" martiens et à fouler le sol d'un ailleurs lointain. C'est trés bien vu.
En revanche, je me suis ennuyé au milieu de ces personnages qui manquent de corps et de psychologie ; à tel point que le vaisseau m'est apparu parfois bien dépeuplé.
Merci à Babelio et aux éditions Critic pour cette lecture, qui nous avaient déjà régalé avec l'excellent "Dominium Mundi", une autre belle histoire d'arche.
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Premier roman de Romain Benassaya, Arca porte le nom de l'arche qui emmène des colons vers une planète habitable qui soulagera une Terre exsangue. Il y a bien eu une tentative de terraformation de Mars, mais celle-ci n'a pas fonctionné. Pour résoudre le problème de la surpopulation terrienne, c'est donc un grand départ qui est réalisé, sur un vaisseau mû par l'Artefact, une substance étrange.

L'héroïne du roman est d'ailleurs Sorany, la jeune scientifique qui a découvert par hasard l'Artefact, sur Encedale, lune de Saturne et qui semble avoir un lien privilégié avec celui-ci. le début du récit alterne passé, avec la découverte de l'Artefact et ses conséquences, et le présent, alors qu'une rébellion couve à bord.

Une nouvelle religion, faisant la synthèse de toutes celles existantes, a en effet étendu son influence via un grand prêtre mystérieux. Et tandis que l'Arca s'approche du point de non-retour, cette religion vise à prendre le pouvoir face à l'équipage. Franck, chef de la sécurité et ancien mineur sur Mars, tente de coincer leur chef et de déjouer leurs plans. Mais il semble que Sorany ait un rôle à jouer, à son corps défendant, d'autant qu'une porte s'ouvre dans une mystérieuse cabane et laisse entrevoir un paysage impossible…

Arca intégrée plusieurs thématiques. L'arche stellaire, bien sûr, avec ce vaisseau qui part coloniser une planète potentiellement habitable. Une nef assez originale avec une forêt tropicale, un aquarium géant ou une structure rappelant un arbre. Les mauvaises conditions sur Terre, notamment la surpopulation qui conduit à des déportations sur Mars, où la terraformation prévue est un prétexte à l'exploitation des richesses du sol par un consortium privé. Cette partie, détaillée via le parcours de Franck en flashbacks, est celle qui m'a le moins plût. Elle est trop longue et recèle quelques facilités scénaristiques peu convaincantes. La religion est également présente, même si elle s'apparente plutôt ici à une secte de fanatiques assez binaires, et aura une explication inédite. Et les révélations concernant l'Artefact sont surprenantes et montent encore d'un cran dans les thématiques abordées. D'ailleurs, Sorany passe de jeune femme assez fallotte à une personne qui prend en main sa destinée et son avenir.

Le roman se lit bien et l'écriture est bonne malgré trop de longueurs (la partie martienne, notamment) et quelques facilités peu crédibles (sans parler d'une mystérieuse cabane perdue dans les bois !). Un livre dont je ne ressort pas entièrement satisfait mais qui montre quand même un bon potentiel.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Au XXIIème siècle, Sorany découvre dans les déserts glacés de la planète Encelade une étrange substance, l'Artefact qui, quelques années plus tard, permettra aux humains de dépasser la vitesse de la lumière et de naviguer bien au-delà du système solaire. Il est grand temps, car les Terriens, ayant épuisé les ressources de leur planète d'origine, peinent à terraformer Mars transformée en colonie pénitentiaire. Troubles divers et révoltes des esclaves s'y produisent. Tous les espoirs de l'humanité reposent sur « L'Arca », immense vaisseau spatial sorte de moderne arche de Noé, qui devrait permettre à près de 4000 passagers d'atteindre une planète habitable située à vingt-quatre années-lumière de la Terre, la « Griffe du Lion ». le voyage devrait durer huit années. Mais rien ne va se passer comme prévu. Parvenus à la hauteur de Saturne, 800 adeptes de la secte d'Enlil dirigée par la machiavélique Ireen Tsei veulent déclencher une mutinerie générale…
« Arca » se présente comme un roman de science-fiction version space-opera fantastique pour ne pas dire onirique tant l'intrigue se permet de licences poétiques frisant souvent l'invraisemblance scientifique. Partie sur le thème ultra-rebattu de la conquête d'une lointaine exoplanète, tout finit par tourner autour de la maîtrise d'une substance magique permettant des vitesses phénoménales. Les personnages sont assez stéréotypés, le plus intéressant restant celui de Sorany, le seul, avec celui de son compagnon Franck, à avoir une certaine épaisseur. L'intrigue qui part sur de bonnes bases, s'enlise malheureusement assez vite. le rythme ralentit avec de trop nombreuses redites, répétitions et retours sur les chapitres précédents. Si on y ajoute une narration alternée sur deux périodes (2147 et 2157) puis sur trois (date indéterminée), un agacement et un certain ennui s'installent sur une bonne moitié du livre. La fin rachète un peu cette faiblesse dans la mesure où elle explique enfin certaines circonstances importantes pour la compréhension tout en laissant le lecteur sur sa faim. le plus intéressant aurait pu être à venir, la colonisation de la « Griffe du Lion ». Mais c'est peut-être l'intention du jeune auteur pour un tome 2. En résumé, pour un coup d'essai, cet ouvrage est loin du coup de maître. Juste un honnête ouvrage de divertissement sans grande ampleur.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Pourtant, malgré ces quelques incohérences, des facilités scénaristiques évidentes, une tournure mystique fastidieuse sur la fin et l'amourette attendue et mollassonne entre les deux personnages, le roman fonctionne bien. C'est en particulier grâce au très bon effet de montage, alors que les séquences font alterner la mutinerie dans le vaisseau et, respectivement, le passé de Sorany sur Saturne et celui de Franck sur Mars. Les personnages prennent alors du relief au fur et à mesure des révélations de leur passé et de leur mise en parallèle avec les évènements du présent.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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