Ce roman a connu un certain succès avant que le film de
Steven Spielberg ne devienne le premier blockbuster de l'histoire du cinéma. Aurais-je eu le même avis si je n'avais pas vu le film ? Toujours est-il que je me suis ennuyé ferme en lisant ce livre. Les frustrations sexuelles d'Ellen Brody (personnage secondaire dans le film) me sont passées au-dessus de la tête. Sa relation amoureuse (absente dans le film) avec Matt Hooper, l'océanologue, passe au premier plan au détriment de la chasse au requin (intelligemment mise en scène dans le film). Certes, le réalisateur a gommé une bonne partie de la psychologie des personnages du roman. Mais, c'est pour mieux se concentrer sur son sujet. Curieusement,
Peter Benchley s'attarde sur des descriptions gore alors que
Steven Spielberg joue la carte de la suggestion. le film n'en est que plus effrayant. En revanche, dans l'adaptation cinématographique, la mort du requin est beaucoup plus spectaculaire (explosion d'une bouteille de plongée).
Peter Benchley semble avoir négligé la fin de son livre. Comme si le requin ne l'intéressait pas... Là où le film est concis tout en faisant travailler notre imagination ; la version écrite est pesante avec ses personnages bavards. En nettoyant le livre de tous ses scories, l'adaptation filmée lui est bien supérieure.