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Citations sur Lève-toi et charme (23)

La place, encaissée, semble recueillir tout le soleil qui dégringole dans le fond du vallon.
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Une sorte de cagibi où Jean stockait toutes sortes de machines et d'ustensiles dont il n'avait pas ou plus l'usage, comme si cette pièce était l'inconscient de son appartement.
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Il avait un jour théorisé pour moi le complexe de la burette, filiale du complexe de castration selon laquelle nous compensions, en sciences humaines, notre manque de tubes à essais par une surabondance ridicule de livres sur notre bureau.
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De même que je pensais avoir atteint un certain bonheur dans ma vie et craignais que, dès lors, tout ne soit plus qu’une lente et insidieuse dégradation, je savais que je marcherais sans effort, en pente douce, jusqu’à n’importe quel point. Pour profiter du calme de l’endroit, je choisis un banc, près de l’église. Les pas des promeneurs avaient déblayé le chemin de la neige et des feuilles mortes.
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Par capilla-rité, la facilité avec laquelle on pouvait communi-quer, dont l’émerveillement qu’elle nous procurait fut vite éventé, me semblait contaminer le message lui-même, et là où nous aurions dans une lettre abordé des questions plus profondes peut-être, là où nous aurions pris un peu de recul – ce recul qu’engendrent par conditionnement le rituel de l’écriture manuscrite et le temps que nous dépensons à la mettre en forme –, nous restons à la surface des événements, au diapason de l’instant dans lequel nous les vivons. En fin de compte, j’en revenais toujours à la médiologie.
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La communication numérique, dès lors qu’elle eut aboli l’espace, me semblait avoir quelque chose de prométhéen – et je ne pouvais imaginer que l’on pût voler le feu sans en payer le prix. Mais quel en était le prix ? Par où nous damnions-nous ? Dans le giron de la ville, les liaisons numériques ne remplaçaient jamais véritablement le lien social réel (à considérer que réel et virtuel se tournent nécessairement le dos). Un peu naïvement, plutôt, j’y voyais une nouvelle manière de le raffermir.
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Nous restâmes quelques secondes à nous considérer, et je lui suggérai d’enlever son soutien-gorge. Avec un petit sourire elle obtempéra, et me révéla sa poitrine haute et menue, aux mame-lons foncés (voir photo). Ah d’accord, eh bien dans ce cas, affirmai-je. Et j’entrepris d’enlever ma cein-ture puis de baisser mon caleçon pour en libérer mon sexe qui, malgré la température, avait commencé à gonfler tranquillement.
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La webcam est un outil d’une imprécision proverbiale, qui sert avant tout à faire acte de présence (disons que la webcam est à la caméra ce que la musique d’ascenseur est à un concert). Les webcams ayant beaucoup de données à gérer, elles sont tenues de les compresser au maximum ; ainsi, l’image d’Annabelle que j’avais devant moi non seulement n’était pas Annabelle – car ce n’était que son image
– mais encore cette image était inexacte : en effet, le logiciel d’interpolation associé à la webcam repé-
rait les points saillants de son visage et reconstituait le reste au petit bonheur la chance en imaginant toutes les nuances.
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Il m’avait demandé si je ressentais de l’amitié ou de l’amour pour elle. J’avais répondu que la frontière n’était pas aussi nette qu’il le disait, et d’ailleurs que chaque relation créait son propre genre : je ressentais de la dora pour Dora, et de l’annabelle pour Annabelle. Peu à peu, je ne le vis plus en dehors de la bibliothèque. Quant à Dora, elle ne me quitta plus.
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Il fallait reconnaître que la jeune fille avait une magnifique chevelure châtain, raide jusqu’aux épaules puis repiquée aux pointes. Elle fermait les yeux et je m’attendais à quelque chose d’alternatif, qu’elle se mette à hurler ou une autre performance de ce goût-là, ce qui m’ennuyait par avance. Mais non : un homme se leva au premier rang et monta sur l’estrade. Il était resté tout ce temps parmi les spectateurs, et je devinai qu’il faisait partie de la mise en scène, si tant est que l’on pût utiliser cette notion dans cette soirée qui me paraissait relever du rituel satanique plutôt que de l’art théâtral.
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