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Citations sur L'autre moitié de soi (174)

- Je ne suis pas comme eux. Je suis comme vous.
- Vous êtes noire, répondrait Loretta. Pas une question, un fait. Stella lui dirait la vérité parce qu'elle partait : dans quelques heures, elle aurait disparu du quartier et de sa vie. Elle lui dirait, parce que, malgré tout, Loretta était sa seule amie au monde. Et aussi parce qu'elle savait que, si c'était sa parole contre la sienne, ce serait toujours elle qu'on croirait. Et cette certitude en tête, Stella se sentit, pour la première fois, véritablement blanche.
P.224
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Elle n'arrivait pas à s'imaginer vivre ainsi, dans une maison de verre, sur une falaise. Mais les riches n'éprouvaient pas nécessairement le besoin de se cacher. C'était peut-être ça, la richesse : être libre de se révéler.
P.146
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Sur toutes les photos de classe, elle était soit trop sombre, soit surexposée, invisible hormis le blanc de ses yeux et de ses dents. L'appareil fonctionnait comme l'oeil humain, lui avait expliqué Reese. Autrement dit, il n'avait pas été créé pour la remarquer.
P.122
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Dans l'obscurité, on n'était jamais trop noir dans l'obscurité, tout le monde était de la même couleur.
P.121
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Elle ne comprenait pas très bien ce dont il parlait, mais elle était heureuse de faire partie d'un nous. On croit qu'être unique, ça fait de soi quelqu'un d'exceptionnel. Non, ça fait juste quelqu'un de seul. Ce qui est exceptionnel, c'est d'être reconnu et accepté.
P.103
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« Tu sais, je suis pas ce que tu crois.

- Tu es un transsexuel. Je sais très bien ce que

tu es. »

C'était la première fois que Reese entendait le mot. Il ne savait même pas qu'il existait un nom pour les gens de son espèce. Il devait faire une drôle de tête, car Barry avait éclaté de rire.

«Des garçons comme toi, j'en connais un paquet. » Il s'était approché, l'examinant d'un œil appréciateur. « Sauf qu'ils n'ont pas des coupes de cheveux aussi pourries. C'est toi qui as fait ça?" Dans la salle de bains, il avait drapé une serviette autour de son cou et sorti sa tondeuse.

Il avait penché délicatement la tête de Reese en avant, et celui-ci avait fermé les yeux, se demandant quand pour la dernière fois un homme l'avait touché avec autant de tendresse.
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Elle avait toujours su qu'on pouvait devenir quelqu'un d'autre.

Certains le pouvaient, du moins. Les autres restaient peut-être prisonniers de leur peau. Elle avait tenté de s'éclaircir le teint, au cours de son premier été à Mallard. Elle était encore assez jeune pour y croire, mais suffisamment grande pour savoir qu'une telle transmutation nécessitait une alchimie qui la dépassait. De la magie. Elle n'était pas idiote au point de croire qu'un jour elle serait claire, mais marron, pourquoi pas? Tout, sauf ce noir infini. Elle essaya donc de conjurer le sort.

Elle avait vu une publicité pour Nadinola dans Jet, une femme caramel - foncée selon les critères de Mallard, claire selon les siens -, souriante, la bouche écarlate.

Et elle l'avait pliée en quatre. Elle avait gardé sur elle pendant des semaines, la dépliant si souvent que les plis blancs fendaient les lèvres de la femme.

Une crème, c'était tout ce dont elle avait besoin.

Elle s'en tartinerait la peau et, à la rentrée, elle retournerait à l'école métamorphosée.
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"C'est pas pareil. Ta mère, elle a une maison. Vous autres, vous avez tout ce fichu patelin. Nous, que dalle. C'est pour ça que ces fruits, je les donne. J'ai vraiment rien à moi."
Elle prit un bleuet dans la serviette. Elle en avait déjà mangé tant qu'elle avait les doigts violets.
"Tu veux dire que s'ils étaient à toi, tu me donnerais rien?
- S'ils étaient à moi, je te les donnerais tous."
P.60
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Mais, même dans cette drôle de ville où on ne poussait pas plus noir que soi, on restait des gens de couleur, ce qui signifiait qu'on pouvait être tué juste parce qu'on essayait de s'en sortir.
P.48
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Tous les Noirs aiment leur ville natale. Même quand elle est horrible. Il n'y a que les Blancs pour s'offrir le luxe de détester l'endroit d'où ils viennent.
P.31
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