Citations sur Jésus de Nazareth, tome 2 : De l'entrée à Jérusalem à la Résurrec.. (3)
L’expression « vie éternelle » ne signifie pas – comme pense peut-être d’emblée le lecteur moderne – la vie qui vient après la mort, alors que la vie présente est justement passagère et non pas une vie éternelle.
« Vie éternelle » signifie la vie elle-même, la vraie vie, qui peut être vécue aussi dans le temps et qui ensuite ne s’achève pas par la mort physique. C’est ce qui nous intéresse : embrasser d’ores et déjà « la vie », la vraie vie, qui ne peut plus être détruite par rien, ni par personne.
Les mains du Christ qui bénissent sont comme un toit qui nous protège. Mais elles sont en même temps un geste d'ouverture qui déchire le monde afin que le ciel pénètre en lui et puisse y devenir une présence.
Il semble pourtant que Pilate ait éprouvé une certaine crainte superstitieuse devant cet étrange personnage. Pilate était certes un sceptique. Mais en tant qu'homme de l'Antiquité, il ne pouvait toutefois pas exclure que des dieux, ou, à tout le moins, des êtres semblables à des dieux, puissent apparaître sous l'aspect d'êtres humains. Jean dit que les "Juifs" accusaient Jésus de se faire Fils de Dieu, et il ajoute : "Lorsque Pilate entendit cette parole, il fut encore plus effrayé" (19,8).
Je crois que nous devons tenir compte de cette peur chez Pilate : peut-être y avait-il vraiment quelque chose de divin dans cet homme. En le condamnant, peut-être se mettait-il contre une puissance divine. Sans doute devait-il s'attendre à la colère de telles puissances.