Dans le livre de
Carol Bensimon, il ne sera à aucun moment question de cow-boys à l'américaine mais plutôt de gauchos brésiliens.
Même si on peut considérer qu'ils ont en commun un look un peu similaire ou typique…
Car ce sont deux cultures équestres, avec les mêmes figures d'hommes "forts" perdus au milieu de la nature, gardiens de vastes troupeaux.
D'ailleurs, pourquoi cette représentation ne pourrait-elle être que masculine ?
Nos héroïnes, Cora et Julia, reproduisent en quelque sorte les symboles masculins du gaucho libre dans la nature, mais elles mélangent les genres, les reprenant à leur propre compte pour se les approprier.
Cora veut exaucer une promesse de jeunesse : partir à l'aventure avec son amie Julia. Ce road-trip est l'occasion de leurs retrouvailles.
Car depuis, le temps a passé sous les ponts parisiens où Cora a étudié la mode tandis que Julia faisait ses études au Canada.
Elles se retrouvent ici, au Brésil, dans le paysage de leur enfance (même si elles n'ont pas le même vécu et viennent de milieux différents).
À travers leurs regards,
Carol Bensimon nous donne à voir un Brésil que l'on ne connaît pas ou peu en Europe, qui s'éloigne de l'image que l'on s'en fait habituellement (qui est plus souvent celle de longues plages de sable blanc, de corps langoureux qui se meuvent au rythme de la samba…).
Non ! D'ailleurs Ici on ne boit pas de caïpirinha, mais plutôt du chimarrão (si vous ne connaissez pas encore imaginez un maté bu dans une calebasse, boisson plutôt revigorante !)…
Les personnes qu'elles vont rencontrer s'interrogent parfois, il faut oser oui rentrer dans un de ces bars perdus au milieu de nulle part, voyager seules dans un environnement parfois hostile…
Car dans ce territoire, les femmes sont plutôt cachées, elles se montrent peu, les gauchos n'ont pas l'habitude de voir des filles voyager seules.
Ne vous y trompez pas, si ce n'est pas une histoire de cow-boys, ni d'amitié, c'est surtout une histoire d'amour !
J'ai trouvé les images de ce livre absolument magnifiques, cinématographiques, bien sûr on pense à Thelma et Louise aussi, avec ce sentiment qu'il faut gagner sa liberté, mettre tout sur la table pour simplement être soi sans barrière.
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