Citations sur Comment je suis devenue célèbre malgré moi (12)
Tu es tout ce que je cherche car tu es tout ce que je ne suis pas.
– Écoute, a-t-elle repris. Si tu ne veux pas faire cette interview, tu n’as qu’à le dire et on monte dans le prochain avion pour la Californie. Mais si tu veux la faire, je serai derrière toi à cent dix pour cent. Ce qui compte, c’est que tu prennes tes décisions pour toi, et pas pour les autres.
– Tu seras toujours derrière moi si je mets ces bottes turquoise que j’ai achetées au vide-grenier ?
Elle détestait ces bottes.
– Évidemment.
Elle m’a embrassée sur le crâne et s’est relevée.
– Très loin derrière.
– Bien, ai-je dit. J’ai vu ça des tas de fois à la télé. On ne doit pas courir, ou ils nous poursuivraient.
– OK, a approuvé James.
Il nous restait à peu près dix secondes avant qu’ils nous coincent dans la voiture avec leurs appareils photo, et on s’escrimait avec nos ceintures.
– Et ne te prends pas pour Naomi Campbell, ne commence pas à leur cogner dessus, ai-je ajouté. Ils te feraient un procès et tu devrais bosser à La Boule qui Roule pour le restant de tes jours pour payer tes frais d’avocat.
– Pourquoi, tu l’as déjà fait ?
J’ai pris mon sac et commencé à ouvrir la portière.
– Je l’ai vu à la télé. Si tout le reste échoue, allonge-toi et fais le mort.
– Je ne cours pas, je ne cogne pas, je fais le mort. Pigé. On y va.
– La rumeur, tu sais ce que c’est, m’a répondu Simon avec un grand sourire. « Audrey, attends ! », ça cartonne chez nous, et notre manager nous a dit que toi et ta copine, vous étiez là, en train de danser comme des hystériques…
Victoria n’attendait que l’occasion d’en placer une.
– Salut, moi c’est Victoria, co-hystérique, a-t-elle déclaré en passant le bras devant moi pour lui serrer la main.
Elle a des nerfs d’acier. J’étais épatée. Ça fait huit ans que je suis sa meilleure amie, et je ne comprends toujours pas comment elle fonctionne.
– Salut, moi, c’est Simon, co-Lolita, a-t-il répondu en lui serrant la main.
En voulant proteger mon coeur, je me suis perdue dans les sons.
Victoria a couiné de joie.
– Je le savais ! Je le savais ! Oh, je peux faire la danse Je-te-l’avais-bien-dit ? S’te plaît ? Je la fais super bien !
– Ça peut attendre la pause du déjeuner ?
– Difficilement.
Elle se trémoussait dans tous les sens.
– On fait ce qu’on peut, Audrey ! est intervenu mon père. Tu nous as un peu pris de court, là ! On a lu À quoi faut-il vous préparer avec vos enfants, d’accord ? Et crois-moi, ça ne nous a pas préparé à ça !
– Ouais, papa, je sais. Moi non plus, figure-toi. Vous, au moins, vous avez eu droit à un manuel ! Les parents, ils ont, genre, un million de livres pratiques qui leur expliquent comment on élève les enfants. Mais il n’y a rien pour m’expliquer comment être une ado ! Moi aussi, je fais ce que je peux !
– Je crois qu’ils viennent par ici.
– Non !
– Si ! Bon, Audrey, sérieux, c’est pas un exercice. C’est le vrai de vrai. Ne déconne pas.
– Tomber dans les pommes, ça compte comme déconner ?
– Indubitablement.
La vie continue .Rock on !
Pendant ce temps, la petite voix dans ma tête perdait le contrôle. " Bien, ai-je pensé. Conversation. Fais-lui la conversation. Évite de jouer les potiches. Évite de prendre l'air idiot. Éblouis-le de ton charme et de ton esprit. Sois naturelle. Sois toi-même. Trouve un truc à dire. N'importe quoi. L'actualité, peut-être ? Quoi, c'est rasoir ? Déprimant ? J'y connais quelque chose, moi, à l'actualité ? est-ce que je vais me ridiculiser ? Est-ce qu'il s'ennuie ? Est-ce qu'il a l'air de s'ennuyer ? ASSURE, FEMME, DIS-LUI QUELQUE CHOSE ! "
- Ça manque de musique, ai-je bafouillé. Une fête sans musique, c'est pas ça.