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Critique de Marti94


Alors qu'elle a passé sa jeunesse à Saint-Pétersbourg Nina Berberova a quitté la Russie après la Révolution, pour l'Europe puis pour les États-Unis. Elle écrira donc beaucoup sur la vie des émigrés russes et l'exil pour l'avoir vécu.
C'est le cas avec "Le laquais et la putain", court roman qui raconte l'histoire de Tania au portrait antipathique et au destin tragique.
Le texte est construit en deux parties sur le thème de la recherche du bonheur avec dans un premier temps la réussite sociale de Tania (à quel prix !) puis sa déchéance.
La famille de Tania se réfugie au Japon pour fuir la Russie soviétique lorsqu'elle est adolescente. Jeune fille, elle ne va pas supporter que les hommes préfèrent sa soeur aînée. Jalouse, elle va séduire son prétendant en s'offrant à lui. Heureuse d'avoir un bon mari et de l'avoir volé à sa soeur, elle va trouver un certain confort social mais pas le bonheur. C'est à Paris qu'elle va le chercher.
Après plusieurs années de tranquillité ils vont partir vivre pour la capitale Française où Tania va vite se retrouver veuve. Mais elle ne désespère pas de trouver un homme riche pour satisfaire ses envies. La dure réalité va pourtant l'entraîner vers le drame quand elle n'a d'autre choix que de se mettre en ménage avec le serveur du restaurant dans lequel elle pensait pouvoir séduire.
Voilà une façon peu commune de présenter l'exil de russes désabusés.
Même si le texte manque parfois un peu d'étoffe, c'est avec un certain talent que Nina Berberova dresse un portrait sans pitié d'une femme qui ne désir qu'une vie faite de futilités.


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