Être riche est un boulot à plein-temps. Un job que, dès ma naissance, on a commencé à m’enseigner. Marcher la tête haute, avoir le regard glacé, faire deviner la marque de sa chemise à celui à qui on parle, être aux bons endroits aux bons moments... Ce n’est pas facile !
Les souvenirs s'accrochent facilement à la peau et le meilleur des savons n'arrive pas à les faire partir.
De toute façon, l'amour est un jardin public : on y entre, on en sort... Mais à partir d'une certaine heure, tout ferme.
Tous les sentiments sont bons à prendre, toutes les réactions se valent. Seul l'ennui est à proscrire, il ne nous fait que disparaître plus vite.
Tous les sentiments sont bons à prendre, toutes les réactions se valent. Seul l'ennui est à proscrire, il ne nous fait que disparaître plus vite.
Les hommes ont construit les trains à leur image : violents dans leurs actes et stupides dans leur fonctionnement.
J’ai erré n’importe où. Je ne m’en souviens plus. Je m’en fous. J’ai eu honte. Honte de tout ce qui était derrière moi, honte de mes souvenirs, honte de mon passé, honte de qui j’étais. Alors j’ai menti. Menti comme on ne ment jamais. J’ai menti au monde entier et il y a cru... car lui aussi ment sur tout.
Les secrets les mieux gardés sont les moins opaques : il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre. Une loupe n’aurait fait que brûler ces indices, presque trop gros pour l’œil humain.
Fils, amant, mari : je jouais tous les rôles à merveille. Mais les pièces de la vie sont les plus dramatiques : le public est toujours partant pour les tragédies. Un papier de l’orphelinat, une tache de naissance (de mort ?) qui appartenait à mon père, une phrase à double sens sur mes origines que je me forçais à garder secrètes...
Il fallait dire toute la vérité. Rien que la vérité. Seule l’écriture serait assez forte. Il se jura d’écrire la vérité de sa vie contre les mensonges que la mort lui avait soufflé de dire.