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EAN : 9782702160497
232 pages
Calmann-Lévy (17/08/2016)
3.26/5   21 notes
Résumé :
Qui se cache derrière le « je » de ce journal intime aux allures de fable postmoderne, nous l’ignorons. Il nous ouvre néanmoins les yeux jusqu’à en frôler la brûlure. « Je » est avant tout un jeune homme en quête d'engagement et d’action mais incertain quant à son ancrage dans un monde informe. Génie de l’informatique, il met son talent au service d’une pensée radicale, utilisant son clavier comme arme pour hacker les actions de l’État et de ses suppôts. Une déconve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Déserteur est une oeuvre singulière et alarmante, effrayante, même.
Déserteur, c'est la projection de nos peurs, à travers l'aventure informatique et désertique d'un hacker devenu programmeur de drones militaires, sorte de fonctionnaire de la mort à distance.
Dans ce futur tellement proche ou pas si lointain, ce sont les drones qui, désormais, mènent la guerre sainte contre les terroristes du Califat! Une guerre quasiment aseptisée, comme un jeux vidéo pour un gouvernement plus soucieux du zéro pertes chez ses soldats que du zéro bavures.. La fin justifie les moyens, avec les bénéfices en plus! le financier technocrate à calculette et arguments marketing s'est substitué au général.
Le drone, expression de la démission de l'homme et de sa confiante cécité face à une intelligence artificielle toujours plus puissante et invasive: On est plus très loin du cauchemar des Terminator, et de l'être virtuel qui s'émancipe de son créateur.
C'est ce désert, au milieu duquel le narrateur nourrit ses drones, qui exerce sa fascination. le désert immuable et inhospitalier comme dernier refuge et ultime point de fuite lorsque toute révolte des soldats contre la machine s'avère vaine et vouée à l'échec.
Un livre qui fait froid dans le dos, mais plus qu'utile et passionnant à lire.
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Le narrateur, un jeune prodige parmi les hackers, vient d'être recruté par l'armée pour programmer des drones. Il permet à l'armée de combattre efficacement l'ennemi tout en évitant à nos soldats français d'aller se faire tuer sur le terrain ; Les drones, pilotés par nos soldats à l'abri et loin de la guerre, se chargent de repérer l'ennemi puis de l'abattre. Sur le papier, tout semble propre, net, et surtout efficace. C'est aussi ce que pense le narrateur (« Pourquoi en vouloir à une machine qui prend tous les risques, même celui de mourir, à notre place ? »), qui méprise la crainte des soldats à l'encontre de machines qu'il croit pouvoir contrôler de son simple clavier. Jusqu'à ce qu'il côtoie de plus près ce monde où les drones prennent de plus en plus d'importance…

Son journal de bord nous éveille alors au revers de la médaille : Envoyé dans un désert du Proche-Orient pour s'occuper des drones, le narrateur constate que les soldats ont petit à petit été privés de leur rôle, des batailles pour lesquelles il se sont engagés : Ce sont les drones qui combattent l'ennemi sur le terrain, tandis que les soldats ont pour mission principale de veiller sur les locaux où ils sont précieusement entreposés. L'aversion des soldats pour les drones devient difficile à canaliser… A moins d'utiliser les drones eux-mêmes pour cela. Mais du coup, les soldats auraient-ils raison de se méfier de ces robots bourdonnants ? Car ils sont bien placés pour savoir comment ils opèrent et combien ils sont efficaces, vous épient et ne vous laissent aucune chance.

« Avant, le soldat qui tuait acceptait d'être tué. Il était bourreau et victime à la fois. le drone n'est que bourreau. Caché derrière lui, le soldat tue mais n'est jamais tué. »

Dans le même temps, le narrateur se rend compte que ses programmes sont modifiés pour certains drones, qui semblent avoir une existence propre. Plus agressifs, plus menaçants, les drones deviennent lentement mais sûrement l'ennemi à abattre, le robot qui menace l'Homme et plus seulement les combattants adverses, ciblés. Et la paranoïa s'installe…

*****

J'ai bien aimé que le thème classique de la machine qui se retourne contre son créateur, alors même qu'il est sensé être le génie le plus à même de le contrôler, nous soit proposé à partir de technologies que l'on utilise actuellement. L'Homme demande au drone à tuer à sa place mais, en s'épargnant, il se désengage. En se désengageant, il tue plus facilement d'un côté, mais se sent inutile et lâche de l'autre. Et quand on se rend enfin compte que le système dérive, peut-on le quitter ? Ou bien est-il trop tard, les machines décidant déjà pour nous de ce que nous pouvons faire et ne plus faire ? Comment fuir cette guerre lente et inactive, enlisée ? Aucune rebellion ne semble possible : Les drones sont là, qui veillent sur leurs troupes…

Au delà de la question des guerres « dématérialisées », la plume directe et percutante de Boris BERGMANN nous incite à réfléchir plus largement sur la place que prennent les avancées technologiques dans nos vies et notre avenir : Saurons-nous garder le contrôle ? Abordons avec prudence ce que nous prenons pour un progrès, mais qui entrave toujours un peu plus nos libertés et notre humanité. Son scénario n'est pas poussé à l'extrême et c'est un thème classique. Mais il est implacable, offre une piqûre de rappel moderne et peut-être un point de vue nécessaire.

« Aujourd'hui, on manque de déserts au centre de nos vies et de nos villes, où même la nuit, ultime no man's land, a été régulée, avortée de ses imprévus, de sa liberté. le désert recule chaque jour un peu plus et personne ne peut mesurer la gravité de cette perte. »

Le fait que le message émane d'un informaticien convaincu renforce le propos de l'auteur. Surtout, ce qui est intéressant dans ce roman est le glissement, net mais progressif, du point de vue du narrateur : de l'informaticien convaincu ironisant sur les soldats « à l'ancienne » qui revendiquent le droit de retourner se faire tuer, il devient celui qui les comprend en vivant à leurs côtés, puis il se rend compte que la machine peut lui cacher des choses à lui aussi, et enfin qu'elle peut être incontrôlable même par lui et donc néfaste pour l'Homme.

« La soumission doublement pathologique - boulimique et aveugle - à la technologie est un déni de volonté. Elle prive d'acte donc d'honneur. On se désengage par les drones, on leur laisse le monopole de la peur. l'ennemi n'est pas celui que l'on croit, l'ennemi c'est le drone en soi. C'est pour ça qu'il a déserté : pour retrouver l'action. Il a déserté en lui pour éprouver qu'il revivra. »

Boris BERGMANN parvient très bien à rendre cet effet avec une écriture imagée, acérée, et un sens de la formule réjouissant. C'est pourquoi, malgré une fin un peu romanesque, je suis ravie de l'avoir découvert grâce aux masses critiques de Babelio et aux éditions Calman-Lévy.
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Inutile de résumer l'histoire, la quatrième de couverture le fait très bien. Et puis j'aurais presque envie d'inviter les lecteurs à plonger dans ce roman sans trop en savoir. Parce que j'ai vraiment adoré ce livre. J'ai été frappée dès les premières pages par cette maîtrise ébouriffante de l'écriture ; l'auteur a la petite vingtaine mais il balance ses mots comme s'il avait 35 ans et qu'il avait déjà vécu plusieurs vies. C'est brut, c'est trash, c'est incisif, et c'est exceptionnel. Chaque phrase est chargée de cynisme – bouclier contre le désespoir ? – et ça balance, ça dénonce, avec une audace impitoyable et un culot absolument génial.
Dans ce roman écrit à l'acide, on attaque Internet et sa génération du « Big Brother » réciproque qui fonctionne sur le mode du « tout le monde m'espionne et j'espionne tout le monde. » Mais c'est surtout la guerre qui est accusée ici. Et qu'est-ce qu'elle prend dans la face, la guerre. Boris Bergmann nous questionne, nous bouscule, nous fait sortir de nos petits cocons : alors, dis-moi, c'est quoi la guerre pour toi ? Qu'est-ce que t'en penses ? Qu'est-ce que t'en comprends ? Il y a une véritable et puissante réflexion sur les drones, engins d'acier sans chair, machines de mort qui remplacent les hommes, qui tirent sur les hommes, qui tuent et sont tués à la place des soldats vivants. Mais c'est aussi un livre sur la science et sa toute-puissance aveugle qui pourrait mener à la dissolution de l'être humain, celui-là même qui l'a construit et qui lui a donné la vie. On rejoint ici l'un des thèmes les plus centraux de la Science-fiction : l'humanité annihilée par ses propres découvertes, créations, expérimentations.
J'ai d'autant plus aimé le livre lorsque débute le journal du narrateur. Se dégage au fil des pages une immense solitude que rien ne semble pouvoir consoler ni soigner, une sensation d'absurdité totale, de désordre incompréhensible dans un lieu où tout est pourtant réglé à la lettre, une incompréhension douloureuse de tout ce qui arrive alors qu'on est l'un des plus grands génies du hacking. Violemment mis à l'écart par les autres soldats qui ne le considèrent pas comme l'un des leurs, enserré par l'isolement, la peur et toutes ces choses qu'on lui cache, le narrateur n'a que les pages de son journal – seul objet non surveillé – qu'il noircit dans son coin pour avoir l'illusion de respirer encore, de comprendre des bouts de ce monde encore.
Même si c'est illusoire. Même s'il sait qu'il se ment.
C'est un texte plutôt court mais incroyablement dense où aucune phrase n'est de trop, où chaque mot est réfléchi, sculpté, et percute, cogne et gifle. L'écriture va droit au but et ne s'encombre pas de décorations. Elle est moderne, acérée, emportée mais aussi lasse, inquiète, désabusée. L'auteur a une réelle capacité à toucher vite et fort en jetant sur le papier le mot juste, le mot parfait. Quant à la fin, elle est tout simplement superbe : bouleversante, poétique, brûlante, apocalyptique.
C'est un livre terriblement actuel et percutant ; une vraie révélation pour moi. Et on ressort de cette lecture sonné, écoeuré et livide. Un roman que tout le monde devrait lire pour prendre conscience des dangers réels de l'évolution technologique lorsqu'elle est mal utilisée… Pour tenter de stopper l'Homme avant qu'il ne détruise l'Homme. Même si depuis longtemps déjà le mal a commencé.
Merci aux éditions Calmann-Lévy et à Boris Bergmann pour ce magnifique moment de poésie.
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Collaboration contre résistance.
Le roman se passe de nos jours, comme le prouvent les technologies utilisées et le contexte historique. Pourtant, j'ai eu l'impression que rien n'avait changé depuis la seconde guerre mondiale, du point de vue de ce qui pousse ou non un homme à s'engager.
D'ailleurs, qu'est-ce que s'engager ?
S'engager pour ou contre ? le narrateur anonyme s'engage non pour une cause, mais contre ce qu'il a fait jusque là, à la suite d'une déception sentimentale – comme beaucoup de jeunes hommes de ces années d'occupation (voir, par exemple, le film Lacombe Lucien). L'utilisation de la forme désuète, presque féminine du journal intime étonne de la part d'un homme qui a fait des nouvelles technologies son quotidien. Manière de montrer le caractère périssable des données informatiques ? Leur obsolescence programmée ? Comme si l'écriture était sa dernière part d'humanité.
Ce qui se dégage ? La solitude, immense, y compris au milieu des soldats, la solitude face à son écran, sa solitude depuis son enfance. Rien n'a pu la combler, même les mots ne le peuvent – alors, les codes, leur craquage, ou, à l'inverse, la programmation à outrance.
Ce livre est le récit d'une guerre où les noms, des combattants, des lieux, sont omis (comme pendant la première guerre mondiale), une guerre où tout semble virtuel, y compris les morts.
Dans quelle mesure est-on un combattant alors que l'on reste dans le virtuel ? J'aurai aimé que le ressenti des combattants soient davantage creusés, eux qui, finalement, ne sont pas devenus soldats pour vivre la guerre par procuration.
Ce journal montre que la guerre technologique, la guerre par drones interposés, est impossible. La guerre reste la guerre, en dehors de tout droit, de toute convention. Dans le centre opérationnel, le corps reprend ses droits de la manière la plus triviale qui soit. Je me suis parfois sentie très à l'étroit dans ce monde uniquement masculin.
Déserteur n'est pas un livre facile, il questionne le lecteur, pas seulement sur les motivations du narrateur, mais sur les guerres qui ne disent pas toujours leur nom qui sont menées actuellement.
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Tout d'abord, je remercie l'équipe Babelio et les éditions Calmann-Lévy pour ce livre obtenu lors de la dernière Masse critique Babelio ! C'est avec grand plaisir que j'ai découvert le plume de Boris Bergmann dans ce récit prenant.

Le récit – assez court – se passe dans un futur proche et est divisé en trois parties. La première raconte la vie parisienne du narrateur, hacker qui vit de ses méfaits mais qui va devenir un « honnête » citoyen en travaillant pour la Défense. Après quelques mois de travail bien fait, on lui propose de partir sur le terrain pour programmer les drones de guerre. La deuxième partie du roman se présente sous forme de journal, annoté jour après jour pendant les 4 mois que le protagoniste passe sur place. Il y raconte sa vie de soldat en marge des autres, la solitude qui l'étreint, les difficultés de la vie en communauté. Il dépeint cette guerre imperceptible et ce désert qui l'appelle sans cesse. La dernière partie est rédigée à la troisième personne et relate le voyage du protagoniste dans le désert. le « Je » disparaît et prend du recul par rapport à son identité précédente.

Qui est le narrateur ? Nous ne connaissons jamais son identité de tout le roman. Tout ce que nous savons de lui, c'est ce qu'il écrit dans son journal sur sa vie, sur ce qu'il ressent et sur ses convictions idéologiques. A-t-on vraiment besoin du nom et prénom d'une personne pour s'identifier à elle? Ce roman nous prouve que non !

L'auteur a une plume très particulière : incisive et analytique, son écriture rend le récit à la fois bien réel – comme un accès direct aux pensées du personnage – mais aussi très poétique. Ses phrases sont des fragments : courtes mais percutantes. Même si le protagoniste a l'impression de rater la guerre en restant dans son camp au milieu du désert, le conflit est omniprésent dans le vocabulaire utilisé, dans les images proposées, dans les réflexions. Tous les élément de la vie du narrateur se rapporte à un combat, à une lutte, mais rarement à une victoire.

Le sujet traité par l'auteur pose déjà problème actuellement et risque de créer de plus en plus de polémique au fur et à mesure des avancées technologiques en la matière. Boris Bergmann nous parle de la problématique de l'utilisation des drones par l'armée, utilisation non seulement en tant qu'outil de surveillance, mais également en tant qu'arme contre d'autres êtres humains. Des soldats jetables qui évitent les pertes humains : mais comment une machine décide-t-elle de l'innocence d'une personne? Comment fait-elle la différence entre l'ennemi et l'allié? Comment les soldats de métier vivent-ils cette situation? Toutes ces questions et bien plus encore sont abordées et nous pousse à la réflexion. Un roman qu'on pourrait aisément qualifié de pré-apocalyptique.

Un roman percutant qui donne à réflexion sur la guerre du futur, une guerre déshumanisée, presque invisible pour la civilisation occidentale. Une critique de l'évolution de notre société sous forme de journal à la plume poétique et acerbe que je recommande vivement !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Un petit être surgit, professeur d'un jour. C'est un gradé de la réserve que l'inspection générale envoie de base en base faire l'officier instructeur, inculquer la bonne parole à la "nouvelle génération" - toujours détesté cette formule et son effet broyant. Appartenance obligatoire, comme une condamnation impersonnelle. Partager les mêmes références, les mêmes excuses, être heureux comme tout le monde - quelle idée dégueulasse !
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Il fallait un désert pour déserter : la rime est facile, mais correcte. C'est dans le vide de tout, quand il n'y a plus rien à contempler ou à suivre, qu'on s'oblige à se trouver. Enfin.
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Priver l’ennemi d’ennemi : le rêve de toute une hiérarchie. Le pire c’est que ça marche. L’engagement total des soldats de Dieu ne peut plus nous atteindre. Ils finissent par se blesser eux-mêmes : agissant comme une maladie auto-immune, les Tartuffes kamikazes accélèrent la destruction de ce qu’ils veulent sauver – leur religion. Face à eux, notre fanatisme flambant neuf, épine dronale, sacralise notre désengagement, bénit notre absence. Et ce ne sont pas quelques soldats comme nous, en manque d’implication, qui vont venir dérégler cette machinerie ultrafonctionnelle.
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La soumission doublement pathologique - boulimique et aveugle - à la technologie est un déni de volonté. Elle prive d’acte donc d’honneur. On se désengage par les drones, on leur laisse le monopole de la peur. l’ennemi n’est pas celui que l’on croit, l’ennemi c’est le drone en soi. C’est pour ça qu’il a déserté : pour retrouver l’action. Il a déserté en lui pour éprouver qu’il revivra.
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Même privé de corps à corps, le pilote de drones souffre tout autant qu'un poilu dans la nuit sans nuit d'une tranchée.
Et moi, chaque matin, je prends plaisir à programmer les logiciels qui les pourrissent de l'intérieur.
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Videos de Boris Bergmann (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Boris Bergmann
Boris Bergmann - Déserteur .Boris Bergmann vous présente son ouvrage "Déserteur" aux éditions Calmann-Lévy. Rentrée littéraire 2016. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/12625/boris-bergmann-deserteur Notes de Musique : Un coin loin du monde by Komiku. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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