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Critique de jmb33320


« L'après-midi déclinait. L'air était tiède. Ce pouvait être un plaisir que de simplement s'y mouvoir. le silence compact, celui des vacances qui s'achevaient à peine, avait reflué, rempli jusqu'au plafond la classe vide, infusée de lumière. Il fourra dans son cartable les feuillets dactylographiés, le livre bleu qui sentait la colle puis, par la galerie de béton cru badigeonné aux couleurs de l'arc-en-ciel, il quitta les lieux sans rencontrer personne. »

Le narrateur de ce roman coup-de-poing, qui m'a beaucoup étonné par ses accents Faulknériens, s'installe dans une maison léguée par un oncle. Il vient s'y réfugier car Catherine, sa compagne, a décidé de rompre. Il a réussi à obtenir rapidement une demi-affectation dans un collège proche et enseignera donc pour se suffire à lui-même..

Des jours de profonde dépression suivent. Il est submergé par des idées de suicide. Il écrit une dernière lettre à Catherine, dans l'espoir de renouer, et se laisse les quelques jours que mettrait une éventuelle réponse à lui parvenir. Mais il a décidé de passer à l'acte, la découverte d'un fusil Mauser laissé par son oncle lui en donne le moyen.

Pourtant c'est le monde dans toute sa brutalité qui va le secouer. Et plus particulièrement, par l'entremise de deux voisins malveillants, la nature dans ce qu'elle a de plus indifférent au sort des humains.

Une nouvelle fois j'ai été absolument saisi par le style de Pierre Bergounioux. Alors que je m'attendais à un roman plus autobiographique (les lecteurs de ses « carnets de notes » savent qu'il a effectivement pour compagne une Catherine), j'ai plongé dans un thriller à la « Délivrance », écrit dans une prose somptueuse.

Coup de coeur. Je suis d'habitude un peu pingre pour les "5 étoiles" mais ici, ça s'impose !
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