Un bombardement enorme,quelque chose d'epouvantable.On voyait les vagues d'avions passer,les incendies qui embrasaient le ciel et nous,on se congratulait et,a cote,les Allemands pleuraient.On aurait du penser a leur peine,ne pas manifester notre joie,car au fond,c'etait abominable ces bombardements.On ne s'en rendait pas compte,on ne savait pas que c'était l'extermination de villes entieres,et le massacre de milliers de gens...Notre reaction était une reaction de ressentiment,de vengeance.Quel manque de charite!
Là-bas, dans l'angoisse d'un chantier, d'une place d'appel, d'un block,
beaucoup de curés, de vicaires, de séminaristes
on découvert des ouvriers, des communistes,
un monde qu'ils soupçonnaient, mais qu'ils ignoraient.
Là-bas, beaucoup sont sortis d'eux-mêmes.
Là-bas, peut-être, l'église du Concile est née.
Là-bas, des hommes ont aimé à en mourir d'autres hommes.
Rien n'est plus lugubre et laid,sinistre et atroce,que des femmes prisonnieres,tondues,enregimentees et sans defense derriere des barbeles et souffrant mille morts dans leur corps,plus encore dans leur ame sensible