Décidément, concluait la femme de l'entreposeur, ce Mandrin est peut-être un coquin, mais c'est un coquin joliment sympathique ! ...
L’amour, ma belle, a fait sombrer de plus puissants cerveaux que le sien et gangrené des cœurs plus généreux que celui qui bat dans sa poitrine.
Contrairement à beaucoup de jeunes gens de mon espèce et de mon âge, j’ai appris à lire… Un jour, vos œuvres me sont tombées sous les yeux… J’en ai tout de suite compris la profonde philosophie et la haute portée sociale. Je me suis pénétré de leur esprit de justice… Je suis donc votre humble élève, mon maître… Si Voltaire n’avait pas vécu, Mandrin n’aurait pas existé… Si Voltaire n’avait pas écrit, Mandrin n’aurait pas combattu… Vous avez mis dans ma main le flambeau de lumière, la torche vengeresse ! Merci.
L’aigle épris de la colombe, quand il avait à ses côtés et toute prête à s’envoler avec lui, jusqu’aux plus hautes cimes, la compagne, créée à son image.
Parfois on a besoin d’un plus petit que soi.
M. de Voltaire, est certes un grand poète dont j’estime infiniment le talent, mais c’est un dangereux philosophe dont je ne puis que réprouver les idées…
Mandrin est de ceux qui font passer le devoir avant l’amour.
L’incendie allumé par ce misérable se propage de toutes parts de la façon la plus inquiétante et, s’il n’est pas promptement éteint, il ne tardera pas à gagner tout le pays. Il ne s’agira plus alors de réduire à merci un révolté, mais de combattre une révolution dont les conséquences peuvent provoquer d’irréparables désastres.
Il n’est certes pas digne de la véritable fée dont j’entends qu’il soit désormais le domaine… Mais je ne doute pas que, sous sa baguette magique, il ne se transforme promptement en une de ces demeures où il fait bon vivre et où il sera très doux de s’aimer !