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Citations sur Ma double vie (42)

«  Il faut haïr très peu, car c’est très fatigant » .
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Ma mère adorait voyager. Elle allait d'Espagne en Angleterre; de Londres à Paris ; de Paris à Berlin. De là, à Christiania; puis revenait m'embrasser et repartait pour la Hollande, son pays natal.
Elle envoyait à ma nourrice : des vêtements pour elle , et des gâteaux pour moi.
Elle écrivait à une de mes tantes : « Veille sur la petite Sarah , je reviendrai dans un mois. » Elle écrivait à une autre de ses soeurs, un mois après : « Va voir l'enfant chez sa nourrice, je reviens dans quinze jours. »
Ma mère avait dix-neuf ans, j'en avais trois ; et mes tantes avaient : l'une dix -sept ans, l'autre vingt ans. Une autre avait quinze ans, et l'aînée vingt-huit ans ; mais cette dernière habitait la Martinique et avait déjà six enfants.
Ma grand'mère était aveugle. Mon grand-père était mort ; et mon père était en Chine depuis deux ans.
Pourquoi? Je n'en sais rien.
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La devise de Sarah était : « Quand même » « Ce n'était pas un fait du hasard, mais bien la suite d'un vouloir réfléchi. À l'âge de neuf ans, j'avais choisi cette devise, après un saut formidable au-dessus d'un fossé que personne ne pouvait sauter et auquel mon jeune cousin m'avait défiée; je m'étais abîmé la figure, cassé un poignet, endolori le corps. Et pendant qu’on me transportait je m’écriais, rageuse : « Si, si, je recommencerai, quand même, si on me défie encore ! Et je ferai toute ma vie ce que je veux faire ! »
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Je me sentais, sans le définir, un léger mépris pour ce tribunal impitoyable.
J’ai bien souvent, depuis, pensé à cette épreuve, et je me suis rendu compte que des êtres bons, intelligents, pitoyables, deviennent inférieurs lorsqu’ils sont groupés. Le sentiment de l’irresponsabilité personnelle éveille les mauvais instincts. La crainte du ridicule chasse les bons.
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Ainsi, tout ce dérangement de gens graves : le notaire appelé du Havre, mon oncle arraché au travail de son livre, le vieux garçon M. Meydieu dérangé de ses habitudes, mon parrain détourné de la Bourse, et cet élégant et sceptique de Morny terré pendant deux heures dans ce petit milieu bourgeois, tout cela aboutissait à cette décision : « On va la conduire au théâtre. »
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« Mettez-la au Conservatoire ! » Et je devinais que cette phrase était le poteau indicateur de ma vie.
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La vie est courte, même pour ceux qui vivent longtemps.
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Il faut haïr très peu, car c'est très fatigant. Il faut mépriser beaucoup, pardonner souvent et ne jamais oublier. Le pardon ne peut entraîner l'oubli ; pour moi, du moins.
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Que tout le monde soit soldat, au moment du péril, oui, mille fois oui ! Que chacun s'arme pour la défense de la patrie, et qu'on tue pour défendre les siens et soi-même, cela tombe sous le sens ; mais qu'il y ait encore, à notre époque, de jeunes hommes dont le rêve unique est de tuer d'autres hommes pour arriver à se faire une situation, cela passe l'imagination ! [...] Et quand les souverains se rendent visite, et qu'on leur offre le spectacle d'une revue, ne seraient-ils pas plus édifiés sur la valeur d'un peuple qui lui présenterait un millième de son effectif pris au hasard du sort dans la masse de ses soldats, que par l'élégante évolution d’une armée préparée à la parade ?
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la légende reste victorieuse en dépit de l'histoire.
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