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Critique de latina


Le pouvoir empêche-t-il d'être heureux ?
Le pouvoir préserve-t-il du malheur ?
C'est ce que se demande le narrateur, qui est le « Très Saint », le chef suprême de la seule communauté survivante au cataclysme appelé « le Grand Eclair » ayant causé la mort de l'humanité.


Nous sommes sur une petite île manifestement dans la Méditerranée, où l'on parle un langage qui me fait penser à l'espagnol et au catalan (les noms propres revêtent tous cette sonorité du soleil).
Ce sont les religieux qui ont été investis du pouvoir par les habitants de l'île voici un peu plus de cent ans, et l'autorité absolue est entre les mains d'un seul.
Ce patriarche gouverne dans la solitude. Il doit faire face à une calamité : la canicule qui sévit depuis de nombreux mois et qui provoque moult incendies. L'atmosphère est lourde, les habitants de l'île n'en peuvent plus. Les candidats à la succession du « Très Saint » commencent à s'agiter...


Ce roman est un roman d'introspection. Cet homme âgé, seul, s'interroge sur le bonheur. Sur le pouvoir. Sur l'enfance. Sur la vieillesse. Sur la liberté. Sur la responsabilité. Sur les femmes, aussi.
Cette plongée dans l'intime et en même temps l'histoire de l'humanité revêt une forme très poétique et est semée de descriptions de la nature et des hommes toutes plus évocatrices les unes que les autres. Quel style flamboyant ! Visuel ! Transcendant !


Charles Bertin est un romancier et poète belge né en 1919 et mort en 2002. Il est le neveu de l'écrivain Charles Plisnier dont il aimait citer cette phrase : « Pour écrire, comme pour vivre, il faut d'abord beaucoup d'amour... ». Je peux vous assurer que cet auteur de « La petite dame en son jardin de Bruges » chroniqué il y a peu sur Babelio, est rempli d'amour.
Amour de l'Homme, non dénué de lucidité.
Amour de l'écriture. Amour de la lecture. Amour de la transmission.
C'est ce dont nous avons besoin : Charles Bertin est un passeur d'humanité.
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