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Bon beh il n'y a rien à faire, j'ai beau connaître l'histoire de John Steinbeck, avoir vu le film et son adaptation en pièce de théâtre, j'ai encore pleuré ! Pour cette première adaptation en bande dessinée, admirablement mise en scène et avec des dessins en noir et blanc (histoire que le scénario ne serait pas déjà assez déprimant comme cela), Pierre-Alain Bertola rend ici un magnifique hommage à l'oeuvre originale.

George et Lennie sont deux hommes sans attache qui se trimbalent de ranch en ranch histoire de se faire un peu d'argent en attendant le jour où ils pourront avoir leur propre chez-eux. Cependant, Lennie étant un bon gars mais qui n'a pas conscience de ses actes ni même de ses pensées, George sait pertinemment que cela n'arrivera jamais car il se doit de veiller sur Lennie qui ne peut s'empêcher de faire des bêtises, contre son gré et bêtises est même un peu léger mais "ce n'est pas parce qu'on n'a pas de la cervelle que l'on ne peut pas être un bon type". Lorsqu'ils arrivent dans un nouveau baraquement, les deux hommes se sont remis à rêver (pour Lennie du moins - car c'est George qui doit assumer es agissements incontrôlés de ce compagnon de malheur). Ayant promis à sa tant Clara, décédée il y a peu qu'il veillerait sur lui, il s'y engage de son mieux et Lennie sait la chance qu'il a d'avoir un compagnon comme lui même si il l'engueule mais lorsqu'il agit mal. Cette nouvelle embauche se passera-t-elle mieux que la précédente ? Avec un nouveau camarade, inapte au travail mais bon bougre qui a perdu sa mai et qui a un sacré pactole de côté et un homme de couleur noir que chacun fuit comme la peste qui se propose de se joindre à eux, nos quatre compagnons étaient plutôt bien partis au départ si il n'y avait pas eu, encore une fois, un petit chiot et la femme du fils du patron...Cette dernière, aguicheuse comme pas possible et ne se rendant pas compte des problèmes psychologiques de Lennie et de sa force incroyable risque cependant bien de s'attirer bien des ennuis, à elle-même mais aussi à nos deux amis...

Je pense que vous connaissez tous plus ou moins cette tragique histoire, aussi est-ce la raison pour laquelle je reste vague quant au résumé de l'intrigue mais si ce n'est pas le cas, je n'ai qu'un conseil à vous donner : lisez cette adaptation et surtout replonger-vous si ce n'est pas déjà fait dans l'oeuvre extraordinaire de John Steinbeck !
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Belle illustration en noir et blanc du célèbre roman graphique de Steinbeck. Deux hommes se louent de ranch ranch. Leurs solitudes les a rejoints alors qu'ils n'ont aucune ressemblance. George, la tête bien campée sur les épaules qui ne se fait aucun illusion sur leurs devenirs, protège Lennie un géant au cerveau dérangé qui ne pensent qu'aux lapins qu'ils auront dans la petite ferme qu'ils achèteront un jour. le problème est qu'il se rappelle seulement ce que lui dit George et jamais des faits qu'il a provoqués.
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Dès sa parution, en 1937, Des souris et des hommes de John Steinbeck a été adapté au théâtre, au cinéma, à la télévision, en comédie musicale, sous forme de ballet ou encore d'opéra… Il ne manquait plus que la BD.
C'est tout à fait par hasard, en fouillant dans le rayon BD de la petite bibliothèque que je fréquente que je suis tombée sur cet album ; je l'ai rapidement feuilleté puis reposé lors de plusieurs visites avant de l'emprunter pour le lire en entier, convaincue que l'auteur avait respecté de très prés le texte original.

Pierre-Alain Bertola a divisé sa BD en six chapitres, reprenant la trame narrative du roman de Steinbeck et, mots pour mots, la traduction française de Maurice-Edgar Coindreau à la fois dans les incipit et dans les dialogues des planches. Les parties descriptives du roman sont restituées par des cases muettes d'une belle intensité.
Les dessins sont en noir et blanc, en dégradés de gris ; c'est un choix graphique qui peut paraître difficile mais qui sert l'ambiance particulière du récit… J'ai lu et relu le court roman de Steinbeck et je peux dire que je le connais assez bien ; le soin apporté à cette adaptation, la recherche des détails, le rendu des atmosphères, le respect de l'oeuvre originale, tout dans cet album m'a émue et touchée…
Je ne suis pas une spécialiste de la bande dessinée, c'est un genre dont je ne maîtrise pas les codes… Mes ressentis sont donc plus intuitifs qu'argumentés mais il est rare que, dans une BD, tout me paraisse réussi avec la même excellence et, pourtant, c'est le cas ici. Le choix de suivre le texte dans une posture de mise en retrait du rôle du scénariste est un réel hommage à Steinbeck ; la représentation à la fois soignée et vivante des décors naturels, des animaux (les chevaux notamment, mais pas seulement…) des bâtiments, des rues, des intérieurs et des extérieurs concourent à la justesse de l'ensemble ; le travail de l'artiste sur les attitudes et les physionomies des personnages donne un rendu très réaliste. Tout est parfait et juste…

Une magnifique découverte !
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Une superbe illustration de ce magnifique récit.

Les dessins à l'aquarelle en nuances de gris sont parfaitement adaptés à cette histoire à la fois sombre et tendre, fascinante et bouleversante. L'ambiance est incroyable.

Je ne suis juste pas sûre qu'elle soit très adaptée à être lue sans avoir lu au préalable le roman. Les détails ne sont pas très nets, et on pourra notamment avoir du mal à identifier les différents personnages secondaires, et à ressentir leur force et leur personnalité telle qu'elle ressort du roman.
C'est donc pour moi à prendre pour ce que c'est, une adaptation graphique d'un grand classique, et peut-être pas une BD "à part entière".

Néanmoins, si l'on s'en tient à cette première intention, l'exercice de style est remarquablement exécuté, et apporte également beaucoup à ce récit. Extrêmement fidèle au texte original, on ne s'y ennuie pourtant pas du tout (même en ayant lu le livre 3 jours plus tôt seulement ;-) ). Les dialogues sont respectés au mot près, les quelques ellipses et simplifications forcément nécessaires sont judicieusement choisies. J'ai adoré le fait que l'auteur ait respecté la construction des chapitres jusqu'à les introduire par l'extrait du début de chacun de ces chapitres, dans une page vide accompagnée seulement d'une belle illustration, cela rythme parfaitement cette BD.
La principale liberté prise par rapport au texte original, c'est le changement dans le décor des différentes scènes : là où pratiquement tous les échanges entre les protagonistes ont lieu dans la chambre commune des gars du ranch dans le roman de Steinbeck, ici on voyage un peu plus, sur le porche, dans la cour, et ça semble effectivement beaucoup mieux convenir au style graphique qu'un huis clos qui aurait peut-être manqué de relief.

On manque peut-être de compréhension des personnages secondaires par rapport au roman, mais c'est compensé par le fait que le graphisme apporte autre chose, d'autres émotions, un autre vécu de cette histoire, joliment complémentaire à son modèle.

Le seul regret que j'ai peut-être, c'est le physique choisi pour Lennie et George. Je m'imaginais George plus petit et plus râblé, un peu moins "sympathique" au premier regard ; ici, il a un peu un physique à la Clint Eastwood (jeune), son côté "bon" ressort de manière plus évidente, et je trouve que cela enlève peut-être un petit peu à la complexité du personnage. Pour Lennie, le dessinateur a choisi de le représenter physiquement à l'image de la personnalité qu'il dégage, à savoir celle d'un grand enfant. Son visage est étonnamment "poupin", et à nouveau cela amène peut-être un raccourci trop rapide à mon sens pour comprendre ce personnage si particulier. Je ne l'ai pas trouvé aussi attachant que dans le roman, et c'est dommage car c'était vraiment pour moi un des très gros points fort de ce roman...

Vous l'aurez compris, difficile de commenter cette BD sans la comparer sans cesse à l'oeuvre originale, de laquelle elle ne peut se dissocier selon moi. Mais à vous qui avez lu et aimé ce texte, si l'expérience graphique vous tente, je ne peux que vous la recommander chaudement.
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Non seulement l'histoire est respectée mais elle est magnifiée par les dessins à l'aquarelle, en noir et blanc, qui apportent infiniment de poésie à l'atmosphère misérable des fermes où s'emploient Georges et Lennie, les deux vagabonds qui ne rêvent que d'avoir leur terre à eux où élever les lapins qu'affectionne Lennie, le colosse à l'âme d'enfant.
Comme Steinbeck, Bertola n'en fait pas trop dans la tragédie, juste l'essentiel. Grâce aux dialogues, brefs, simples et rudes, tout est dit ou plutôt suggéré. le lecteur comprend à demi-mots ce qui se passe sans que rien ne soit souligné de particulièrement révoltant ou atroce. C'est comme ça, c'est tout. La vie est dure et sans complaisance pour les pauvres gens de ces régions des États-Unis de la Grande Dépression.
L'amitié qui lie les deux hommes si différents adoucit peut-être le drame mais ne peut en rien empêcher la fatalité qui veut que Lennie ne contrôle ni sa force ni son penchant pour caresser les choses soyeuses comme la fourrure des lapins, le velours si doux et les cheveux si soyeux de la femme de Curley, le fils du patron.
C'est un album de toute beauté que j'ai énormément aimé.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Que ce soit le roman de Steinbeck, son adaptation cinématographique ou la en bande-dessinée, l'histoire me prend toujours autant aux tripes. Lennie et George sont deux personnages auxquels on ne peut être insensible. George qui protège Lennie comme il peut sans lui cacher ce que ça lui coûte, en "emmerds" et en manque de liberté. Lennie qui boit les paroles de son compagnon fidèle George. Lennie qui aime la douceur des lapins, d'un petit chiot, des cheveux ou de la robe d'une femme. Lennie qui demande encore et toujours à George de lui raconter cette petite ferme au bord de l'eau où ils s'installeront tous les deux la saison agricole terminée. Lennie qui ne ferait de mal à personne, et Lennie qui ne contrôle pas sa force. Et le drame qui guette, une fois de plus.

Steinbeck réussit avec tellement de force à saisir le quotidien de deux ouvriers agricoles, sans le sous, dans les années 1950 aux Etats-Unis, qu'on ne peut que admirer le travail de Pierre-Alain Bertola dont le dessin magnifique à l'aquarelle qui joue de toutes les nuances du noir au blanc, sert toute la charge dramatique de l'histoire.
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Jolie découverte : Pierre-Alain Bertola, scénographe, peintre, illustrateur, et parfois dessinateur de bd. Après 2 albums aus éditions Futuropolis, il est de retour chez Delcourt avec l'adaptation du très estimé "Des souris et des hommes" de J. Steinbeck.
Le résultat est franchement magnifique, un crayon fin, de l'aquarelle, et de l'eau pour nuancer le noir en tout plein de gris. le dessin est subtil et l'ambiance poétique malgré le contexte historique, l'Amérique profonde des années 30, sa société violente et raciste. de plus, P-A Bertola demeure très fidèle au texte, à sa continuité, intercalant des extraits ça et là et c'est avec tendresse que nous suivons l'itinéraire de George et Lennie.
Lien : http://lapetitesteph.blogspo..
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Très bonne illustration.
Donne envie de lire l'ouvrage original
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Vous connaissez tous le sublime roman de Steinbeck. Et bien voici son adaptation en bande dessinée !

Pour la forme, je vous redonne le résumé de l'histoire :
"George et Lennie sont amis d'enfance. Travailleurs nomades, ils parcourent les États-Unis à la recherche de petits boulots qui, un jour, leur permettront de s'offrir la ferme dont ils rêvent... Mais ils doivent souvent changer d'employeur car Lennie a un problème : il est mentalement attardé. Il ne maîtrise pas sa force incroyable, ce qui lui joue des tours. Jusqu'à leur dernière étape dans ce ranch..." (BdGest).

Vous découvrirez un dessin en noir et blanc à l'aquarelle. Cela accentue l'ambiance très sombre du roman et floute quelque peu les visages qui en deviennent incertains. On pourra être un peu gêné par ce traitement graphique mais le dessinateur a su rendre la force de ce roman (sans l'égaler tout de même !).

Un album très intéressant à découvrir !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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J'ai découvert cette BD inspiré du roman éponyme en passant à la Médiathèque étant une grande admiratrice de Steinbeck je ne pouvais que repartir avec !

Autant le roman est un immense coup de coeur, autant cette BD est un mini flop ...

Les dessins sont chouettes, l'histoire est relativement suivie sauf cette fin qui, de mon point de vue, est baclée et je trouve ça dommage car la fin c'est LE moment dans le livre qui te fait ressortir toutes les émotions contenues durant la lecture.

Je pense que c'est assez compliqué de faire ressortir un roman dans une courte BD, parce qu'il me semble qu'elle fait moins de 100 pages, et je sais aussi que c'est énormement de travail pour composé un ouvrage pareil. Néanmoins, un peu plus de pages aurait carrément donner un plus à cette oeuvre !
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