Les soeurs Hiver

Jolan Bertrand et Tristan Gion signent donc un roman jeunesse d'excellente facture : les sublimes illustrations servent un texte accessible, très prenant, qui se fait tantôt poétique, tantôt épique, et qui nous immerge dans une ambiance de conte hivernal particulièrement agréable. On en redemande !
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Les Soeurs hiver est un joli conte initiatique qui nous plonge dans des contrées hivernales en plein coeur de la culture viking et des mythologies nordiques et scandinaves. La couverture est superbe et donne le ton, on retrouve également de belles images qui accompagnent le texte et viennent illustrer l'histoire.

L'aventure est très mignonne : on y suit Alfred, un jeune garçon attachant et farceur mais plutôt introverti qui va se perdre un jour de tempête en essayant de suivre son oncle dans sa quête. Alfred va alors faire de nombreuses rencontres insolites et devoir résoudre des problématiques pour avancer et retrouver la trace de son oncle. Pour ce faire, il va également partir en quête de la Petite, une des deux entités divines de l'hiver, qui a disparu depuis plusieurs années en abandonnant sa soeur, la furieuse et froide Grande.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance magique et douce, parfois onirique, de ce petit roman qui se lit d'une traite. Il met en avant l'entraide et l'ouverture d'esprit. Une belle part est également faite à l'inclusivité avec notamment un peuple non-binaire (avec l'usage des pronoms « ul » et « uls »), un personnage trans et un personnage genderfluid, le tout étant amené avec naturel et justesse.

Les Soeurs hiver est une belle ode à l'amour, à l'amitié, au réconfort qui évoque tout de même avec délicatesse des sujets plus durs tels que la solitude, la tristesse, le deuil. Une lecture parfaite pour l'hiver, à lire sous un plaid et avec une boisson chaude !
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Une farce ou un sort ?

Un roman rafraîchissant, et pas seulement parce que la Grande Hiver y souffle ses colères, plongeant les terres nordiques sous le vent et la neige, le froid et le blizzard.

Les farces d'Alfred prêtent à sourire (moins pour les habitant·e·s de son village qui les subissent, même si c'est le plus souvent avec bonne grâce), tout comme ses réparties, faisant tout de suite de lui un personnage attachant, assombri par une certaine forme de mélancolie/déprime et l'envie d'être parfois seul dans lequel il est facile de se reconnaître.
Tous les personnages sont à l'avenant, et on se plairait à les retrouver dans un autre roman dans le même univers.
L'air de rien, l'auteur glisse un personnage transgenre, une guerrière bègue, un peuple non-binaire ou un être gender fluid, dont l'acceptation ou la façon de les genrer coule de source. Une bienveillance fort appréciée.
La figure de Loki montre même une facette un poil (uhuh) différente de celle habituelle et pourtant pertinente, parfaitement logique et intelligente au vu de la volonté de l'auteur.

Les péripéties de cette grande aventure, où Alfred part à la recherche de son oncle puis de la Petite Hiver tou·te·s deux disparu·e·s, se succèdent avec un plaisir non dissimulé, qu'on lit d'une traite sans jamais se lasser. Si l'adulte se doute facilement du responsable de toutes ces mésaventures, le plaisir n'est pas gâché pour autant tant le récit est empli de magie et la plume est agréable.
C'est beau, drôle, touchant, c'est épique à hauteur d'enfant et plein d'émotions.

Cette très bonne histoire est contenue dans un magnifique écrin à faire briller les yeux aussi fort que la lune (quand elle ne se fait pas avaler par une gigantesque renarde), richement illustrée, où chaque dessin est comme un merveilleux trésor rapporté par les trolls.

Là-haut, dans le grand froid de l'hiver, un village viking . Dans ce village, un jeune garçon, Alfred : enfant farceur et mélancolique qui voue un culte au dieu Loki et n'apprécie rien autant qu'une bonne blague. Rien ? Peut-être pas tout à fait car il savoure avec tendresse la compagnie calme et douce de son oncle Ragnar. Alors, quand celui-ci pars à la recherche des objets dérobés au villageois par des Trolls mal intentionnés, Alfred n'hésite pas et le suit dans le vent glacé.
Un beau roman imprégné de mythologie nordique. Des personnages attachants mis en lumière par les très belles illustrations de Tristan Gion.
Une écriture facile a lire et un rythme enlevé pour un vrai plaisir de lecture.
Un roman parfait pour les jeunes lecteurs qui peuvent avoir peur de se jeter dans le grand bain : chapitres courts, typographie large, mise en page aérée et illustrations régulières des scènes importantes.

Une jolie histoire à laquelle je n'ai malheureusement pas accroché ! J'ai bien aimé le monde mais l'histoire principale en elle meme je l'ai trouvé un peu trop surréaliste meme pour le genre en lui meme. Après les personnages ne sont pas spécialement attachants donc une petite deception pour moi

Un très joli voyage dans les mythologies du Nord, au cours duquel Alfred, jeune garçon farceur, devra affronter ses peurs pour sauver son oncle et son village. Les soeurs hiver sont séparées depuis longtemps et la grande pleure sa petite disparue, rendant le temps glacial et le vent furieux. Les divinités nordiques sont au coeur de ce roman initiatique, où les rencontres transforment le personnage principal. Les dieux ont leurs tourments et c'est aussi ce qui rend ce roman si particulier.

Une histoire trop mignonne, avec pour personnage principal un petit garçon attachant à qui il arrive plein de péripéties. Un joli texte tout mignon qui plaira aux plus jeunes. Avec en prime, de très belles illustrations et une couverture absolument magnifique !

L'objet livre est très réussi : couverture et illustrations très belles, poétiques, oniriques.

Mais ...

J'ai abandonné assez vite la lecture.
je vais essayer d'expliquer pourquoi, sans faire de polémiques, même si mon explication sera surement maladroite.

- principalement: j'ai trouvé ça lent dans la trame narrative et le style assez lourd (pour des enfants ?)

- je n'ai eu ni l'humeur, ni l'envie, ni l'énergie pour l'écriture inclusive. Je n'avais pas vu avant de commencer ma lecture la discrète petite note initiale évoquant l'usage du pronom neutre "Ul/Uls" pour les trolls. Je ne connaissais que "iel", et j'ignorais que les inclusifs étaient eux-mêmes divisés, j'aurais au moins appris ça. Mais pour être honnête, j'ai déjà beaucoup de mal avec le français très malmené dans les copies de mes élèves, pour m'imposer un effort de français dans mes loisirs (et tant pis si je passe pour une vieille bique réactionnaire!). Je tenterai cette lecture peut-être de nouveau, lors de vacances, par exemple, quand j'aurais l'esprit plus disponible. Là, j'ai besoin de lectures plus légères/"accessibles", justement pour me reposer des horreurs que je lis ! ;-)

- La question des genres, de la non-binarité, n'en est pour moi pas une : peu m'importe, pourvu que les gens soient heureux et se sentent bien dans leur tête et dans leur corps ! L'auteur tient à préciser dans sa biographie qu'il s'appelait Chloé avant : est-ce une information utile ou une revendication ? Peu m'importe. Cependant, il attribue à un de ses personnages : Ragnar, le même choix et de même, les trolls sont des "uls" car les trolls "ne sont ni garçons ni filles" : ah bon ? Je pensais que les trolls étaient sexués et genrés, et pas non-binaires. Les femmes viking avaient une place égale à celle des hommes chez les Viking, ça, c'est vérifié et bien présent dans le roman. Mais ce qui m'embête, c'est que Je ne sais pas si HISTORIQUEMENT dans la civilisation viking, qui semble être le cadre de cette histoire, la question du sexe et du genre, de la non-binarité ou trans-identité, était posée et si elle était acceptée ou non, et ça, dans le contexte historique, ça me gêne davantage. Question à creuser donc.

Je ne mets pas d'étoiles, mais pas comme une sanction: le "zéro étoile" traduit le fait que n'ayant pas terminé le livre, je ne me sens pas habilitée à lui donner une appréciation

C'est une très belle histoire d'amour, d'acceptation et d'amitié que nous avons là.
J'ai bien sûr été attiré par la superbe couverture et les illustrations intérieurs sont magnifiques. D'inspiration nordique, avec de nombreux symboles de la mythologie scandinaves.
C'est l'histoire d'Alfred, de son oncle Ragnar, d'une bande de trolls et de l'hiver. Enfin, des soeurs hiver qui, a elles deux, formes la saison complète.
Toute une foule de créatures fantastiques et de dieux, avec des personnages attachants ainsi que des courses-poursuites palpitantes !
J'ai adoré les trolls non genrés la relation oncle-neveu de Ragnar et Alfred, Ragnar n'est pas né homme mais en est un et personne ne remet sa en cause.

Alfred, jeune garçon de dix ans, passe son temps à faire des farces à ses amis du village de Brume. Mais un jour, on se rend compte que les objets précieux qui disparaissent des maisons ne sont pas une mauvaise blague d'Alfred, qui les rend toujours, mais une malice des trolls… Alors Ragnar, l'oncle d'Alfred, décide de partir à leur recherche, malgré les facéties de la Grande qui rend toute expédition périlleuse. Sur les conseils de Frid, la Völva (voyante) du village, Alfred lui emboîte le pas dans la forêt glacée.

La Grande cherchant la Petite engloutit malheureusement Ragnar, et son neveu se met en tête de le retrouver, faisant appel à son protecteur depuis toujours, l'espiègle Dieu Loki…

L'histoire est rondement menée. Chaque personnage trouve sa place dans cette belle aventure, Alfred, Ragnar, la Petite, la Grande, Loki, les trolls… Tout est lié, et nous découvrons petit à petit les relations entre les différentes problématiques du récit ; la disparition de la Petite, les vols des trolls, les farces d'Alfred, tout se résout lors du magistral dénouement de l'histoire. Jolan Bertrand a construit une belle et complexe intrigue, pleine de poésie, de mythes et remplie d'amour, avec un soupçon de militantisme bienveillant envers la communauté trans -et là encore, un beau message de tolérance et d'amour. Attention, pas de mièvrerie, mais une belle attention portée aux sentiments, aux liens tant amicaux que familiaux. C'est doux, c'est fort et l'aventure faisant battre le coeur un peu vite fait aussi du bien tant la quête est belle !

Les personnages ont un vrai développement et sont tous très attachants, même les « méchants ». D'ailleurs, nous découvrons avec plaisir des personnages aux multiples facettes et pas seulement vilains ou gentils. Ils ont leur part de lumière et leur part de ténèbre, leurs qualités et leurs défauts. Ils sont identifiables, pas interchangeables. J'ai eu beaucoup d'empathie pour chacun d'entre eux. J'ai adoré suivre le cours de la quête d'Alfred.

Jolan Bertrand s'est fait rejoindre sur le projet par Tristan Gion, un illustrateur que je ne connaissais pas mais qui a gagné mon coeur… dès la couverture ! le roman est ponctué de ses magnifiques créations, dont certaines en pleine page voire double page, qui ont fini de m'émerveiller. le style particulier de l'illustrateur nous fait voyager et colle parfaitement à notre plongée chez les Vikings !

En bref, j'ai adoré ce roman. Coup de coeur absolu, à mettre dans les mains dès début collège, voire avant pour les bons lecteurs. Il est empli de belles valeurs et émotions, et j'ai hâte de le mettre dans les rayons de la médiathèque ! Un grand oui !

J'admire aussi beaucoup le parcours de l'auteur, qui fut autrice, et qui a eu le courage de prendre un nouveau nom (Jolan, personnage de mon enfance ♥) tout en gardant ce « C », marqueur du chemin parcouru. Bravo, et chapeau pour ce superbe roman !
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