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Critique de manU17


"Non, nous ne parlons jamais de ce qui arrive. Éventuellement, nous évoquons notre passé intime, par petites touches, ce sont des conversations impressionnistes ; une peinture pointilliste de Seurat."

Tout commence par une rencontre au restaurant universitaire, l'aplomb d'un jeune homme, le trouble d'un autre. le sort en est jeté. Mais le jeune homme est marié. L'histoire s'annonce compliquée, assaisonnée du frisson de l'interdit. Après le triangle amoureux, la maladie du héros narrateur ajoute au romanesque de la situation.

Arrête avec tes mensonges m'avait bouleversé. L'écriture m'a séduit comme souvent. L'histoire surtout m'a parlé. L'universalité d'une histoire d'amour. Un amour qu'il faut taire a forcément plus de valeur aux yeux de ceux qui le vivent. La beauté du secret. Il est aussi souvent plus douloureux. Et puis l'identification, bien entendu. On se dit que ça aurait pu être soi. Les choix se font parfois. Parfois, ils s'imposent à vous. Ils vous frappent de plein fouet. Ensuite, ne reste plus qu'à faire avec.

Avec Un certain Paul Darrigrand, Philippe Besson renoue avec la veine autobiographique. Jamais loin non plus dans ses oeuvres plus fictionnelles comme il l'explique à plusieurs reprises dans ce roman.

La qualité d'écriture est toujours là, le style juste, acéré, pas un mot de trop. L'histoire se lit avec plaisir mais il m'a manqué quelque chose pour être totalement séduit. Peut-être ne l'ai-je pas autant aimé que le précédent.

Peut-être manque-t-il simplement d'un véritable d'enjeu dramatique. Que ce soit l'histoire d'amour ou la maladie du héros, Besson lui-même, on imagine facilement comment elles vont se terminer.

Si le plaisir de lecture est toujours là, l'émotion, elle, s'est un peu estompée…


Merci à Babelio et aux Éditions Julliard !


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