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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais découvert Catherine Bessonart avec « La palette de l'ange » où j'écrivais que « le commissaire Chrétien Bompart est, il faut dire, un type bizarre tout de même. Certes il résout des enquêtes… mais il en ressort complètement vidé physiquement, il procède par associations d'idées, saute du coq à l'âne en réussissant toujours à trouver malgré tout un lien entre les deux… Il est attachant ce commissaire qui a des faux airs débonnaires, divorcé et avec plein de chansons dans la tête, dont la majorité est de de celles que personne ne connait. »

Autant préciser de suite que tout ceci n'a pas changé. On retrouve un commissaire Bompart toujours aussi tourneboulé par sa séparation d'avec sa femme, en transit dans sa propre vie, un peu hébété par cette situation. Ce qui ne l'empêche nullement de mener à bien son enquête : un homme s'écroule en pleine Gay Pride à Paris, poignardé avant qu'un deuxième puis un troisième cadavre, tous les deux d'homosexuels, ne soient trouvés par la police.

On se laisse facilement porter par le caractère si singulier de Bompart, un peu moins par l'histoire qui n'a que peu d'importance, finalement. Il ne s'agit ni d'un plaidoyer pro-homo ou pro-mariage gay ou pro-PMA/GPA. Quand bien même les propos que Catherine Bessonart met dans la bouche de ses personnages tendent vers un soutien aux communautés LGBT, cela ne semble être qu'un prétexte pour (bien) trousser une histoire autour du personnage de Chrétien Bompart.

En dehors de cela, Catherine Bessonart distille très bien son histoire : le style est toujours agréable et fluide, les saillies verbales et comportementales du commissaire sont toujours aussi plaisantes à suivre, les deux lieutenants qui tentent désespérément de suivre le rythme des pensées de leur patron insomniaque sont toujours aussi paumés.

Quant à la crédibilité de l'histoire, de « l'atypicité » d'un tel commissaire au sein du 36 quai des Orfèvres, du final façon Robin des Bois (particulièrement atteint psychologiquement) contre le monde, on ne s'y attachera pas tant le sujet n'est pas et n'a jamais été cela.

Bompart est à Bessonart ce qu'Adamsberg est à Vargas, le ciment, le terreau des livres, au-delà de l'intrigue et du déroulement de l'enquête, qui va de rebondissements en contacts et connaissances bizarrement utiles en passant par des éclairs de génie du commissaire, secondaires.

- Et qu'est-ce que vous faisiez avant ?
- J'étais psy.
- -chiatre, -chologue, -chanalyste ? Je vous épargne le -chotique !
Lien : http://wp.me/p2X8E2-p3
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Ca faisait déjà plusieurs fois qu'on me parlait de Catherine Bessonart, ou plutôt de ses romans. On m'en parlait en bien et son nom restait dans un coin de ma tête pour ma prochaine visite à mon dealer ès livres favoris. Mais ma pauvre tête est bien encombrée et les noms d'auteurs à découvrir n'y manquant pas, il m'arrive fréquemment de les oublier lorsque j'arpente les rayonnages. Aussi a t'il fallu la parution de ce nouvel opus de Bessonart, et sa mise en avant sur les étalages de mon libraire pour que je bonsonagmaiscestbiensure et ne saute sur l'occasion.

L'opuscule en question se nomme « Une Valse pour rien » titre on ne peut plus obscur et par là même alléchant. La quatrième de couv' est à l'avenant, avec un sujet qui reste, malheureusement, encore d'actualité même si les crétins pour tous ont cessé depuis quelque temps de trainer leurs pauvres mômes battre le pavé… mais je m'égare… Bref, par tout ceci alléché, je me jette sur le livre en question aussitôt terminé celui que j'avais en cours.

Lecture agréable, plaisante, amusée parfois… Un bon moment de passé avec l'auteur et ses personnages. Des protagonistes qui font, à mon sens, beaucoup pour l'intérêt du livre. A commencer par le plus important d'entres eux, ce cher Commissaire Chrétien Bompart. Personnage attachant s'il en est, bien trouvé et surtout bien troussé par sa génitrice littéraire et dont les états d'âmes arrivent parfois à nous intéresser plus que ses initiatives, un peu décousues il est vrai, pour résoudre l'affaire qui lui a été confiée. Quelques personnages secondaires savoureux complètent le tableau et ce petit monde est parfaitement implanté dans le décor bien dépeint du Paris comme je l'aime, celui des petits matins blêmes et des nuits d'errances sans sommeil.

L'intrigue est peut-être le seul point faible du roman, car réduite à la portion congrue et j'aurai, par exemple, bien aimé en apprendre un peu plus sur les motivations du tueur qui sont ici à peine esquissées. Pas grave, elle n'est sans doute que le prétexte au contexte de l'histoire, les manifestations anti-mariage pour tous et l'homophobie qui va avec. L'occasion pour l'auteur de faire passer quelques messages sans pour autant tomber dans le plaidoyer vindicatif. Appréciable.

Le style est quant à lui fluide et agréable, et participe pour beaucoup à la tendresse que j'ai pu éprouver pour ce commissaire atypique. Catherine Bessonart manie l'humour avec finesse et les dialogues, notamment, sont parfois assez savoureux.
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