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Citations sur Et au pire, on se mariera (24)

Ma mère, elle dit : "Aïcha, je suis sérieuse, je ne veux pas te savoir dehors dans la rue quand il fait nuit."
J'obéis. Elle le sait jamais.
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Pourquoi des fois, tu donnes tout, tout, tout à quelqu'un, tellement tout qu'il te reste plus rien pour toi, même pas toi-même, et il en veut pas? Il te crisse tout ça en pleine face, sans prendre la peine de t'expliquer (...).
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En fait, je voudrais être une pute, oui, mais juste avec un client. Un respectueux. Un qui me demande comment s'est passée ma journée et qui me fait couler un bain. Je lui ferais à manger, pis je m'occuperais de la maison, ou alors on aurait une femme de ménage. Je serais amoureuse de lui, et lui de moi, et il me laisserait faire ce que je veux, genre partir en Afrique en vacances, regarder des vieux films toute la journée, ou je sais pas quoi. On aurait vraiment une belle vie, et j'aurais plus à me soucier de rien, jamais. Financièrement, et tout.
On aurait un contrat qui dit que je peux juste être sa pute à lui, et lui mon client à moi, et qu'il doit s'occuper de moi, et moi de lui. Ce serait la loi.
Mais au pire, si c'est trop compliqué, on se mariera.
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(...) les questions, ça me fait chier. Mentir, c'est fatiguant, et voir la face du monde changer quand tu leur réponds la vérité, c'est déprimant.
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Quand toute ta vie tu te fais un chemin que tu veux suivre, tu te fais un devoir de rester sur une ligne, c’est ça qui te définit, c’est ça qui fait qui tu es… Et là, il t’arrive plein de trucs qui font que t’es… épuisée, genre. Mais vraiment épuisée, je veux dire. Épuisée comme quand t’as plus du tout de vie à l’intérieur. T’es vidée de ton sang, de ton eau, de tout ce qui fait que tu es toi. T’es tellement vide que t’as juste tes organes qui restent dedans. Ton coeur qui continue de battre rien que pour te narguer, on dirait. Tu voudrais crever, ce serait reposant, mais non. Il continue de battre, ce salaud, et chaque battement t’épuise encore plus, c’est de la torture.
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Tu sais quand tu veux dire un truc, mais que ça sort pas ? Quand tu veux dire à quelqu’un que tu l’aimes, par exemple, mais que t’en es physiquement incapable, parce que c’est des mots trop gros pour ta bouche, genre, ou que t’as l’impression que ça va déclencher une avalanche et que tu vas être ensevelie sous les émotions ?
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Je fais ce rêve, souvent. Un cauchemar, en fait. J’ai des globes oculaires sur la langue et je peux pas parler. J’en ai plein la gueule, pas moyen de les enlever. J’essaie de crier, mais ça marche pas, je peux pas non plus fermer la bouche, alors j’essaie de les avaler, mais y’en a trop, je les croque, mais c’est vraiment, vraiment dégueulasse, ça squishe et puis ça jute, ça me fait vomir, et je finis par m’étouffer avec mon vomis d’œils.
C’est dégueulasse, hein ?
J’ai googlé, une fois, pour savoir si ça avait une signification, mais j’ai pas trouvé. Ça veut dire quoi, tu penses ? En même temps, je m’en fous. C’est juste un rêve.
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Parce que, pendant tout ce temps-là, il continuait de la voir, l’autre, et de faire des trucs avec elle, et de dormir avec elle, et d’aller chez elle et tout. C’était genre… sa blonde ou je ne sais quoi.
Ils se voyaient. Et y frenchaient. Et y fourraient.
Et il la touchait.
La grosse salope.
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Donc, non, Hakim n’abusait pas de moi. On se faisait des câlins, des bisous et tout, et c’était bien.
Je m’en fous si tu trouves ça dégueulasse.…On regardait plein de films quand j’allais pas à l’école. Il me disait : « Tu vas me chercher une bière, P’tit-cul ? » J’y allais, et j’en sortais une autre du frigo en même temps, parce qu’il préférait la bière pas trop froide, mais pas chaude non plus. Un peu plus froide que tiède. C’était comme une science, avoir la bonne température de bière pour Hakim, et j’étais putainement bonne là-dedans. Ma mère, non. Elle s’en foutait, elle lui disait qu’il avait juste à aller se la chercher lui-même. Moi, c’était comme ma vocation. J’aurais pu passer ma vie à faire ça. « Heureusement que t’es là », qu’il me disait, et il me faisait un bisou. « T’es la femme parfaite ! »Tu sais ce que c’est, d’être la femme parfaite ? Quelqu’un t’a déjà dit que t’étais la femme parfaite ?
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Je lui avais dit que je regardais jamais le ciel, et il a trouvé ça triste. Ça me semblait con, regarder le ciel. C’est comme regarder la télé pas allumée. Des fois y a un avion qui passe, mais tu te dis juste « tiens, y a un avion qui passe », et tu t’en fous parce que c’est jamais toi qui est dedans l’avion.
Enfin, c’est jamais moi.
Tout ça pour dire que c’est chiant, regarder le ciel. Tout le monde parle des étoiles, et tout. Dans les films, t’en vois plein quand le gars et la fille sont en amour. A Montréal, personne doit être amoureux, que je me disais, parce que j’en ai jamais vu, des crisses d’étoiles. C’est pour ça que je regardais pas le ciel. Ça me déprimait, que personne s’aime en ville.
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