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L'auteur imagine une société où un variant d'un virus décimerait une bonne partie de la population mondiale. Il faudrait un sauveur comme le patron de Facebook (Fatalbook dans la BD) qui prendrait le contrôle du monde de manière démocratique après avoir mis la main sur les données personnelles des gens.

Pour asseoir ce nouveau pouvoir, il faudrait détruire la culture en n'instaurant qu'une langue commune mais surtout en détruisant les livres ainsi que les écoles. Des robots instructeurs assureraient la relève de nos chers professeurs. Certains diront qu'ils coûtent moins chers et qu'ils sont plus efficaces. Mais bon, le résultat serait désastreux pour la culture. Bref, qui contrôle les livres contrôle le monde. Contrôler le savoir, c'est contrôler le pouvoir.

A travers cette peur de la disparition des livres papiers au profit du numérique dont les données sont beaucoup plus contrôlables, les auteurs veulent sans doute pousser à la réflexion en noircissant le trait. Il est vrai que les citoyens deviennent de simples consommateurs d'objets technologiques qui sont esclaves des marchants du numérique. C'est bien une tendance actuelle qui s'observent à travers l'émergence des GAFA(M).

Pour ma part, j'ai toujours préféré les BD en papier au format numérique. Idem pour les CD ou les Blu-ray de film que j'aime bien. Il est clair que la nouvelle génération se passe de tout support physique au profit du numérique pour des questions de coût, d'écologie et de gain de place.

J'ai trouvé que ce plaidoyer était bien réalisé même si certains faits évolutifs ne sont pas très crédibles. Mais bon, nul ne sait de quoi l'avenir serait fait dans 100 ans. Il est vrai que certains régimes comme les soviétiques ont réécrit L Histoire en supprimant tout contenu dangereux ou soi-disant malsain. Plus proche de nous, un dictateur russe a embrigadé tout un peuple pour lui faire croire à une dénazification de l'Ukraine pour justifier une guerre sanglante et destructrice ce qui est proprement scandaleux.

Evidemment, cette BD peut être le cauchemar de bibliothécaire et de libraire dont les métiers vont disparaître. Mais bon, l'espoir renaît avec ne certaine résistance pour la conservation du dernier livre sur la planète. On aura un passage très intéressant sur les différentes cultures qui ont fait émerger l'écriture puis le livre comme mémoire de l'humanité. Il a joué un rôle très important dans les différentes civilisations qui se sont succédées.

J'ai trouvé certains points intéressant comme le fait de matraquer d'information anxiogènes à longueur de temps les gens qui cesse d'être humain comme en se précipitant sur le papier-toilette dans les grandes surfaces. Il s'agit de triompher de l'ignorance mais également du fanatisme. Une autre idée est que personne ne naît méchant ou malheureux. La racine du mal, c'est bien l'absence d'amour. Je suis totalement en phase.

Une lecture d'anticipation qui pourra s'avérer utile pour voir la place qu'occupe les livres sur un site comme Babélio par exemple. On peut tous contribuer à résister afin de sauvegarder la culture et ceci pour une société éclairée.
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Paris 2040.
Lire ou posséder un livre est un crime ! Les forces de l'ordre interviennent dès qu'un drone en repère un… Et les flics cognent, même des prisonniers attachés. (Remarquez, c'est plus facile, alors pourquoi se gêner ?)

Washington 2032.
Le fondateur de Fatalbook, monsieur Z, est devenu président des USA dans un contexte de pandémie mondiale. Pour parvenir à ce poste, il a bénéficié de la collecte universelle des données personnelles des électeurs. Les GAFAM sont entrés à la Maison Blanche consacrant la victoire absolue des géants du numérique. Une lutte mortelle est engagée contre un virus qui mute plus vite que son ombre. Les dirigeants du monde et les leaders du Net s'entendent sur un projet : le port d'un masque connecté qui permet à la fois d'être protégé d'un virus mortel et d'être en contact avec les informations numérisées.

Les livres papier doivent disparaître ! D'aucuns seront numérisés, d'autres devront carrément disparaître définitivement. Ce sont des éléments de subversion !

Critique :

Voilà un livre angoissant où l'auteur, François Durpaire, joue sur les peurs actuelles, un virus mutagène très meurtrier et le pouvoir de plus en plus prégnant des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).
Il nous décrit une société où les livres ont disparu ainsi que l'écriture à la main, adieu les stylos, les écoles, les bibliothèques, les librairies, les imprimeries… Et où tout est diffusé via un masque numérique. Mais ne voilà-t-il pas que subitement des enfants se mettent à disparaître ! Les autorités ne font même pas mine de les rechercher.
Dans l'ouvrage, l'auteur retrace l'histoire de l'écriture et cette tendance de la part de certains dirigeants, quelle que soit l'époque, quelle que soit la religion, de vouloir faire disparaître les ouvrages qui peuvent gêner l'établissement d'une nouvelle doctrine. C'est la partie que je trouve la plus intéressante, même si personnellement, je n'ai rien appris de nouveau. Je ne doute pas que certaines personnes trouveront ces informations très intéressantes.
La fin du récit ne m'a pas convaincu du tout pour des raisons que je ne puis évoquer sans « divulgâcher ».
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Je pensais trouver une BD dystopique pour adultes mais en fait c'est clairement destiné à des enfants : la trame est simple et manichéenne, beaucoup de planches pour expliquer l'Histoire du Livre et son importance, avec des références culturelles indispensables, un super Happy End. Une BD qui entraîne des interrogations et nous avance à avoir des conversations philosophiques avec nos enfants. Je ne sais pas pour les autres librairies mais chez moi, il cible clairement mal son public. Ou alors, c'est le but : le faire acheter par des adultes qui ne l'auraient pas acheter s'il avait été au rayon des enfants.... Et pouvoir échanger avec ces derniers une fois qu'il est à la maison...
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Des débuts prometteurs mais une fin décevante.

Dans une société future - qui ressemble déjà beaucoup à la nôtre - certains livres sont interdits car jugés par les autorités à contre-courant de l'idéologie nouvelle. Une pandémie a servi de motif au gouvernement pour imposer un système de surveillance accrue et les citoyens vivent dans la crainte de désobéir. Tout le monde est concerné, chaque pan de la vie est contrôlé et approuvé par les autorités.

J'ai apprécié peut-être les dix premières pages, qui sont une dystopie très plaisante à lire en raison des similitudes avec la situation que nous avons connu (connaissons, reconnaîtrons bientôt ?) avec le virus du Covid. Surveillance des déplacements, couvre-feu, rendez-vous presque quotidien devant les informations de 20 heures obligatoire ; ces premières pages étaient le reflet de la mise en place d'un système anxiogène et oppressif.

Puis nous découvrons l'Histoire du livre, des premières traces d'écriture à nos jours ainsi qu'une chronologie des évolutions technologiques ayant permis sa diffusion. Sont présentées aussi les grandes censures qu'ont connues les livres. le livre est un objet politique et de manipulation, car il nourrit l'esprit et permet l'émancipation des hommes.

Enfin, dans une troisième partie, les enfants lecteurs bâtissent un monde nouveau à leur convenance, écrivant leur propre Constitution, pacifique et ludique.

Je n'ai vraiment pas réussi à apprécier l'histoire dans son ensemble. Autant, j'ai été très emballée à la lecture des premières pages, autant, je me suis forcée à terminer ce livre qui pour moi part dans tous les sens. C'est comme s'il y avait trop d'histoires en seulement 72 pages, laissant ainsi un goût de trop peu voir d'inachevé à cette bande dessinée. J'ai eu le sentiment que l'auteur souhaitait aborder tout un tas de sujets qui lui étaient chers, mais l'ensemble pour le lecteur est cacophonique. Nous avons donc des éléments sur la pandémie, sur le totalitarisme, sur les nouvelles technologies, sur l'éducation, sur le vivre-ensemble, sur la paix, sur le livre, sur les minorités mondiales… Malgré les sujets importants, je regrette la vision que je trouve naïve et téléphonée de la fin. Finalement, aucune vision nouvelle du futur n'est proposée.
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Une histoire qui rappelle étrangement notre société actuelle: une pandémie mondiale, la fermeture des lieux culturels, un pouvoir qui restreint les libertés au niveau mondial et la surveillance de la population grâce à la technologie connectée et au numérique. Mais les auteurs vont plus loin dans la dystopie en imaginant la destruction des livres par les autorités, dernier bastion de la soif de savoir et d'imaginaire des humains. La résistance va alors se mettre en place pour sauver le dernier livre et avec lui l'âme humaine.
Une BD qui se lit bien et consacre le livre comme objet d'évasion et de connaissance incontournable. le récit est centré sur l'Histoire de l'écriture et de l'édition des premiers livres. Les auteurs citent de nombreux ouvrages incontournables de la littérature classique et imaginaire ou de la philosophie et des sciences humaines. Peut-être un peu trop parfois puisque c'est au détriment de l'action, ce qui peut sembler un peu "longuet" jusqu'au dénouement. Ce dernier est sans surprise et assez "candide", à la fois pure et sans doute très idéaliste, mais il a le mérite de donner une note d'espoir si on le transpose dans notre monde.
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Je ne sais pas finalement pourquoi j'ai un avis très mitigé sur cette proposition… Je ne m'attendais pas à cela en fait... Je pensais découvrir une BD futuriste, dystopique, et finalement oui, certes, mais pas que.

François Durpaire et Brice Bingono nous proposent une histoire se déroulant en 2050. Leur contexte fait froidement écho au notre : une pandémie mondiale frappe les Hommes. Les chiffres des victimes sont inquiétants et la valeur refuge devient le numérique à tout prix. Les dirigeants mondiaux s'allient avec les grandes entreprises du numérique pour imposer un nouvel ordre mondial dominé par le tout numérique. Fermeture des écoles, interdiction du livre, mise en place d'une nouvelle écriture à base d'émoticons, etc. Quelques irréductibles se terrent et luttent pour leur liberté.

Cet ouvrage propose sur sa plus grande partie centrale une rétrospective sur le livre. C'est très intéressant mais nous nous éloignons longuement de l'histoire principale. Les auteurs reviennent sur l'intrigue sur la fin de l'ouvrage mais, de fait, tout est vite bouclé (bâclé ?). de ce fait, impossible de s'attacher aux personnages que nous avons peu suivis finalement…

Il reste que cette bande dessinée propose une réflexion intéressante sur notre devenir, les dérives du numérique, sujets qui pourront être abordés et développés, par le biais de cet ouvrage, avec les enfants de la maison.

Je finirai en parlant du graphisme : la couverture est assez soignée et accrocheuse mais malheureusement rien d'exceptionnel dans le contenu. …

Donc je conserve mon avis mitigé, je pense qu'il manque du développement à cet ouvrage.
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Le dernier livre est un vibrant hommage à la liberté et aux livres. Une histoire très forte et touchante qui ne peut laisser une personne indifférent. Un oneshot puissant et dévastateur, qui fait réfléchir et multiplie les émotions, que l'on ressent très fortement.
Cet album sait attirer d'abord par sa couverture, et ensuite par son résumé. Son seul souci c'est que la beauté du graphisme de la couverture, nous ne la retrouvons pas à
vraiment à l'intérieur. Un graphisme standard pour une bande dessinée, mais qui reste agréable.
Attention, les premières pages font tellement écho à notre situation actuelle, que cela peut être très pénible et difficile à lire.
Un récit d'anticipation, post-apocalyptique qui peut être brutal, choquant.
Soumis à une pandémie mondiale, le monde va mal, les gens portent des masques, pire que nous, plus du style anti-nucléaire, plus choquant. Respirer l'air libre, ils ne connaissent
plus. Mais malheureusement la technologie va aussi les aseptiser, endormir les cerveaux, elle est très mal utilisée, et en totale remplacement.
Comme bien d'autres moments dans L Histoire, les livres qui sont une source de richesse et de savoir, sont décriés, certains sont considérés comme subversifs, brûlés sans autre forme de procès.
Une police y veille. Plus on avance, pire la situation nous apparaît.
D'ailleurs, c'est la même chose pour les relations humaines, elles perdent ce qui en fait la beauté, la force.
Mais c'est là que l'espoir apparaît, notamment à travers les livres, en même temps, nous replongeons dans l'histoire du livre, dans tout ce que cela peut apporter. Nous avons comme des retrouvailles avec certains points. Là aussi, c'est un flot émotionnel qui nous traverse. Toute personne aimant lire, apprendre, ne pourra qu'être impacté.
La fin est aussi belle que triste, sans concession, mais porteuse d'espoir.
C'est donc une très belle découverte. Un coup de coeur.

Attention, j'y ai été beaucoup plus sensible que la moyenne des personnes.
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Cette BD nous propose un récit se déroulant dans une société où tout est devenu numérique, les livres, le papiers, les crayons interdits. C'est le prétexte pour l'auteur pour revenir sur l'histoire et l'évolution du livre et de pointer certains auteurs incontournables.
L'histoire du livre est plutôt bien traitée et les dessins se mettent largement à son service. Certains auteurs évoqués me sont inconnus et cela éveille donc ma curiosité, ce qui est à mettre au crédit de cette histoire.
Par contre, la fin de la BD m'a un peu déçue : la solution au système politique en place arrive un peu vite et semble plutôt facile. de plus, il y a une côté un peu plan-plan au discours sur la place et le rôle des enfants. Donc une jolie BD, mais sans plus.
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J'ai eu connaissance de l'existence de cette BD dans un numéro de la revue « LIRE le magazine littéraire » fin 2021. Ce n'était pas une critique mais un bandeau publicitaire. L'histoire m'a tout de suite plu et j'ai suggéré à la médiathèque de ma commune de l'acquérir.

Pour que le scénario touche davantage le lecteur, François Durpaire s'est inspiré de la pandémie du Covid-19.
Paris, 2050. le numérique et le virtuel sont omniprésents, le papier interdit. de nombreux ouvrages sont détruits car jugés subversifs et dangereux.

J'ai beaucoup apprécié le passage détaillé sur les grandes étapes de l'histoire du livre et la réflexion qui s'en dégage. Les dessins de Brice Bingono sont soignés et criants de vérité.

Une très bonne BD que je recommande aux amoureux du livre.
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Je n'ai pas été conquise par le dessin de cette bd qui m'a fait penser en l'ouvrant, que j'allais avoir du mal à entrer dedans. Pourtant, dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire qui fait douloureusement écho à ce que nous vivons actuellement. Un virus décime la population et la culture est sérieusement menacée. J'ai trouvé que le propos était bien traité et qu'il amenait une profonde réflexion sur le mal qui est en train de gagner notre société par un appauvrissement culturel dicté par les dirigeants.
La morale de l'histoire est assez positive et porteuse d'espoir ce qui met un peu de baume au coeur dans ces temps difficiles.
Au final donc, si je n'ai pas aimé le dessin, j'ai trouvé cette bd très intéressante et plus que nécessaire.
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