Après avoir passé trois ans à Paris,
Anaïs Nin et son mari, Hugo, viennent d'emménager à Louveciennes. Il est peu de dire que la vie new-yorkaise manque à la jeune femme. Mais elle est surtout triste pour son mari de le voir dépenser toute son énergie dans la banque, laissant ainsi tomber sa poésie. Alors, elle sera artiste pour deux, ne cessant d'écrire. Mais elle désespère de n'écrire que son journal. Ce qu'elle voudrait, c'est publier un roman. D'autant que la jeune femme étouffe dans sa propre vie, son journal et son double l'aidant et la soutenant au quotidien. Plusieurs femmes sont en effet en elle, l'une d'elles s'étant révélée dans la danse espagnole. Sa rencontre avec
Henry Miller va encore la bouleverser...
Quel magnifique portrait que nous offre
Léonie Bischoff... Sur le fond, l'on découvre la vie d'
Anaïs Nin, une jeune écrivaine et diariste. de son installation en région parisienne à l'enfant qu'elle portera en passant par toutes les rencontres qui l'auront marquées (son mari, Hugo, son professeur de danse,
Henry Miller et sa femme,
Otto Rank, son père qu'elle a retrouvé...). Femme complexe qui se cherche, un brin torturée parfois, plus que jamais sensuelle, libérée, talentueuse,
Anaïs Nin, à la fois forte et fragile, envoûte, séduit et surprend. Sur la forme, l'auteure nous offre de magnifiques planches aux crayons. Délicat, original, doux, voluptueux, son dessin est de toute beauté, notamment ses pleines pages fascinantes.