Ce qui m'a attiré en premier lieu ce fut le titre, puis la quatrième de couverture puis la couverture. Ça allait parler de choses qui me concernent et qui m'intéressent : les livres et la famille que l'on se crée en dehors des liens de sang.
C'est un roman qui parle de livre sans prétention, mais avec sensibilité. La plupart des titres cités sont des titres très connus afin que cela touche le plus de lecteurs de plus. Ce qui m'a manqué c'est une citation en début de chapitre, je trouve que cela aurait donné un petit plus. J'ai repéré au moins quatre-vingt titres. j'ai beaucoup aimé l'idée des petites pantacartes avec des catégories bien à elle.
Les personnages sont « authentiques » rien de sophistiqués. Katarina Bilvald a choisi comme cadre une petite bourgade des États-unis touchée par la crise comme le reste du pays mais qui a gardé sa taille humaine, une certaine entraide tacite unis certains habitants.
Son personnage principal n'est pas un être solaire, c'est plus une petite bougie qui brille dans la nuit. Elle attire à elle des êtres qui se dévoile dans la pénombre. On a l'impression que chacun lit à livre ouvert dans les pensées de l'autre mais non, chaque personnage ne laisse voir qu'un part de lui-même et les autres interprètent. Sara en tant qu'étrangère n'est pas au fait de tout ce qui s'est passé, on doit tout lui expliquer : les us et coutumes, les histoires familiales. Elle ne juge pas alors les gens se livrent sans détour. Ce que les autres ne savent pas c'est qu'elle a la version bienveillante de Amy qui pendant deux ans lui a parlé de sa petite communauté. Les lettres de l'absente viennent ponctuer les événements que vit Sara, c'est un petit plus qui dynamise l'histoire.
Le nom de la ville est déjà tout un programme « broken wheel » sauf erreur de ma part c'est « la roue cassée » vous imaginez une ville qui n'a lieu d'être que parce qu'un chariot c'est peut être cassé une roue au moment de la conquête ? Bon la j'extrapole puisqu'il n'en ai pas question dans le roman. Mais ça pourrait être une possibilité et si les gens générations après génération ne pouvaient partir parce qu'il y avait quelque chose de cassé en eux !
On retrouve les lieux communs de ses petites villes puritaine avec des personnages assez typiques : celui qui a chuté dans l'alcoolisme divorcé et au chômage, la fille-mère courageuse, la grenouille de bénitier et le pasteur, la mère de famille- femme au foyer, la « serveuse », le couple homo, les petites vieilles filles, le Black, le beau gosse… petit à petit elle va nous les rendre attachants…
Ce qui m'a plu c'est l'idée de chaque livre a son lecteur et chaque lecteur peut trouver son livre. J'ai parfois souris aux choix de Sara pour les habitants, surtout pour Gertrude et le pasteur.
Il y a des scènes cocasses surtout avec l'ouverture vers les autres villes de l'État et les révélations au sein de la communauté.[...]
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