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Citations sur Les Enquêtes de l'aliéniste : La chambre mortuaire (29)

La première question c’est : Qu’est-ce qui pousse des hommes et des femmes de la haute à se réunir autour du mythe égyptien ? Et la deuxième : Pourquoi forcer un pauvre bougre à se faire tatouer la couenne avec des images impies qu’ils ont sélectionnées dans un de leur manuels ? Enfin, la dernière énigme consiste à trouver pour quelle raison on a charcuté le macchabée de la Morgue.
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Comme vous I'avez sans doute noté, Patron, c'est pas du materiel de rapin, mais de rupin, plutôt.
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Le vent lui fouette le visage. Il sent sous ses pieds l’humidité des tuiles. Il se redresse sur le toit, vibrante statue de chair défiant les ténèbres souveraines. À cet instant, il est le maître d’une cité aveugle, il règne sur un vide infini, au milieu des étoiles.
Et puis ses pieds glissent sur les tuiles. Il ne cherche pas à se rétablir. Il bascule dans le vide, bras en croix.
Ses yeux sont ouverts, son visage est serein.
Il est tombé sans une plainte.
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La belle écriture s’est flétrie.
C’est à peine si l’on peut déchiffrer les derniers mots.

"Je n’ai jamais cru ni en Dieu, ni au Diable. Et quand bien même aurais-je éprouvé le besoin de me rassurer face à la mort, me serais-je raccroché à cet espoir de vie éternelle ? L’immortalité est un fardeau si pesant…"

Pourtant, je souhaite de toutes mes forces, si par malheur je venais à échouer, que l’un des nôtres reprenne le flambeau. Il y va de notre survie à tous.
Dans une ultime crispation, il signe. Il contemple son œuvre, se ravise et rature la dédicace qui disparaît sous les cicatrices d’encre.
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Quelque part au milieu des toits, une étincelle persiste. Son halo pâle révèle le vasistas clos d’une pièce mansardée, étroite et longue. Un réduit fleurant la négligence et la solitude. Sur les lattes fatiguées, qui n’ont pas connu la caresse de la cire depuis des lustres, un matelas est posé. Un large coffre de bois, semblable à ceux qui envahissaient les cabines des capitaines corsaires, déverse des vêtements froissés. C’est un capharnaüm chamarré, où de tristes fripes côtoient des habits de spectacle aux couleurs violentes. Les draps défaits de la couche, maculés de larges traces de sueur, auxquelles viennent s’ajouter les témoignages en fleurs rêches sur la toile de plaisirs vécus sous ces combles malodorants, accentuent l’arrière-goût de lassitude planant sur les lieux.
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Paris est un océan de goudron ce soir.

Au cœur des ténèbres, la Seine s’étire paresseusement, reptile ventru à la formidable musculature. En cette morne soirée, Paris ne vit plus, Paris s’est éteint. Quelques épaves, l’esprit engourdi par l’absinthe ou la drogue, hantent encore ses ruelles. Les plus chanceux atteindront leur domicile sans heurts. Les autres tomberont sous les coups des crocheteurs, ou seront happés par les roues d’un fiacre jaillissant de nulle part. Des chiens trop maigres les regardent passer. Leurs yeux chassieux s’interrogent un instant : faudra-t-il disputer le territoire, défendre les déchets trouvés sur les pavés luisants ? Mais déjà les danseurs de l’aube s’éloignent. Leurs pieds lourds battent le pavé. L’écho va s’amenuisant. Le calme et le silence retombent.
L’ombre est de nouveau maîtresse.
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Elle sut à cet instant que la maison avait gagné.
Jamais plus elle ne la quitterait.
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La jeune femme était partagée entre le rire nerveux et la consternation. Cette idée n’était pas si folle, à bien y réfléchir : la maison était une espèce de refuge aveugle, un cercueil de pierre. Quel secret renfermait-il ? Quelle terrible malédiction nécessitait autant de précautions ? Qui donc trouvait refuge derrière ces fenêtres contrefaites ?
« Cesse de divaguer, ma fille, pensa Sarah. Tu es fatiguée. Encore un effort et tu auras peut-être du travail – et un nouveau toit ! – dès ce soir. »
Elle s’arrêta devant la porte. L’édifice la dominait, semblable à un géant penché au-dessus d’elle. Il s’en dégageait une impression de malaise inexplicable. Une sourde menace semblait suinter de ses murs
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Ça n’était pas une soubrette qui se penchait au-dessus d’elle, ni un chat qui glissait son museau entre les rideaux pour observer la rue en contrebas, mais des peintures remarquables, probablement dues à un artiste de renom. Des représentations très réalistes, que seul un observateur concentré pouvait discerner. À l’exception de quelques rares fenêtres bien réelles, la muraille se dressait comme un rempart.
Sarah s’accorda un instant, tandis qu’une main invisible lui étreignait le cœur.
« C’est un tombeau », fit une petite voix dans son esprit.
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La jeune femme interrompit brutalement le cours de ses pensées.
L’immeuble était apparu.
Sarah sut immédiatement qu’elle l’avait trouvé. Aucune autre maison ne pouvait rivaliser avec lui. Sa forme massive impressionnait mais, plus que tout, les peintures qui ornaient sa façade retenaient l’attention.
« Des tableaux vivants », se dit-elle en détaillant les trompe-l’œil.
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