Les Alliés avaient fait ce qu'il fallait faire, on ne pouvait leur reprocher ces tonnes de fer déversées sur la Normandie. La peste était là, elle avait dévoré le pays. Il importait de s'en débarrasser. La purification du pays exsangue s'était faite par le feu, c'était ainsi, on n'y pouvait plus rien.
Le sacrifice a des limites au-delà desquelles la frontière de la bêtise est franchie.
- Vous aviez cru vous soustraire à la guerre, Madame ? Vous vous êtes trompée. Ce pays est le nôtre, à présent, et nous sommes partout chez nous.
Les soldats vêtus de réséda pullulaient, ils hantaient les rues, s'étaient approprié les plus belles bâtisses. Plus voraces que des termites au cœur du bois, ils dévoraient tout sur leur passage et ne laissaient que de la poussière au cœur des ruines.