Citations sur L'île (30)
Ceux qui vivaient autrefois ici, mes ancêtres, ne se pâmeraient sans doute pas d'admiration devant le fermier que je suis devenu. Ils n'ont pas passé leur temps allongés à griffonner dans des cahiers à la lumière du jour. Ici, on tricotait, on foulait la laine pour la rendre étanche, on reprisait et on filait jusqu'à avoir les doigts en sang tant qu'on y voyait clair. Il m'arrive de fermer les yeux et d'imaginer que l'étage redevient l'ancien baôstofa, la pièce commune, j'y vois le maître de maison et son épouse, les ouvriers, les enfants et les indigents placés chez eux par les autorités locales, chacun couché sur son lit le long du mur.
Les salauds sont inoffensifs tant qu'ils sont seuls. Ils ne deviennent dangereux que lorsque des gens intelligents, des esprits éclairés, n'interviennent pas, voire participent à leurs folies. Or c'est là que tu entres en scène. Et pas uniquement comme je ne sais quel communicant, mais justement parce que tu es quelqu'un d'intelligent et un esprit éclairé. Et tant que des gens comme toi participeront à tout ça, la bataille pour préserver un semblant de civilisation est perdue d'avance.
Svangi – Ventre Creux. Ce nom n’est pas une insulte au destin, vous pouvez me croire.
La tendresse pardonne et supporte tout
Les gens forment des bandes, les plus forts ont le dernier mot, ils prennent le pouvoir dans le pays et le dirigent par l’oppression et la violence, les plus faibles meurent de faim. Ce serait la guerre civile avec toutes les horreurs qu’elle implique.
Il craint que son coeur ne soit tellement petit qu'il n'y ait assez de place que pour cette petite femme. Elle y est à l'étroit, recroquevillée sur elle-même, et ne peut pas bouger sans se cogner quelque part, sans lui causer une gêne, sans l'agacer. Sans doute n'y a-t-il pas de place pour les enfants d'un autre homme dans un si petit coeur. Pas de place pour Margrét et Elias. Tous entrent pourtant facilement dans celui de Maria, ils n'y sont pas à l'étroit, il y a tellement de pièces qu'on risque même de succomber à l'ivresse des grands espaces et de s'y sentir perdu.
Or maintenant Hjalti a perdu le chemin du coeur de Maria ett ne retrouve plus la route pour rentrer chez lui.
Chers compatriotes, notre nation vit sur cette île depuis plus de mille ans. Nous avons survécu à une nature hostile, tiré notre subsistance de l'océan et de la terre. Parallèlement, nous avons préservé notre langue et notre culture, crée des œuvres d'art immortelles, et bâti une société puissante où tous ont accès au bien-être et à l'éducation.
Nous n'avons pas peur.
Nous n'avons rien à craindre.
Nous vivons sur cette île depuis presque mille deux cents ans et nous nous sommes toujours suffi à nous mêmes. Nous avons connu des périodes difficiles, il nous est arrivé de souffrir du froid, mais nous avons survécu. Et nous sommes encore ici, avec notre belle langue ancienne, nos sagas et nos poèmes, nos vertes campagnes, notre océan qui regorge de poissons et nos rivières puissantes. Nous avons les hommes les plus forts et les femmes les plus belles, elles mettent au monde les enfants les plus solides de la terre. Nous avons l'espérance de vie la plus longue au monde, hommes et femmes confondus. Nous nous serons les coudes, nous nous acquitterons des actes nécessaires, nous faisons ce qu'il faut faire. Allez, l'Islande !
Oui, allez l’Islande ! Je sais que notre nation ne se laissera pas entraîner sur la mauvaise voie. […] Cette tâche exigeante et passionnante impliquera peut-être un retour aux bonnes vieilles valeurs, mais elle demandera également la mise en action de toutes les forces innovantes et de l’intelligence de notre nation. Mani et ses collaborateurs portent leur regard vers l’avenir, vers une Islande nouvelle et autosuffisante où nous pourrons vivre grâce aux produits de notre pays, dans la paix et l’harmonie.
En temps de famine, l'unique objectif de l'être humain est la survie. L'ensemble de ses autres préoccupations est remisé, ses rapports sociaux sont entièrement gouvernés par un seul instinct: se nourrir. Les valeurs morales s'effondrent, le lien social se délite, les familles se déchirent. Tout respect des lois et des règles de vie commune est aboli.