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Critique de Chrysostome
Dominique Blanc-Francard, DBF pour les intimes, est un nom qui m'évoquait surtout l'ingénieur du son de l'âge d'or du mythique château d'Hérouville. Son autobiographie m'aura permis de découvrir à quel point cet homme est omniprésent dans la production musicale française depuis les années Yéyé. D'abord guitariste des Pingouins, il enregistre “Oh les filles” 10 ans avant qu'Au bonheur des dames n'en fasse un tube. Devenu ingénieur du son il enregistre les premiers albums de Gong et de Catharsis ainsi que le deuxième album de Magma. Son passage au château d'Hérouville lui permettra d'enregistrer les pointures internationales que sont David Bowie, Elton John (3 albums), T-Rex (“The Slider”), Cat Stevens (“Catch bull at four”) et Pink Floyd (“Obscured by clouds”) pour ne citer que les plus connus. Par la suite il aura eu l'occasion d'enregistrer ou de mixer à peu près tous les chanteurs francophones qui comptent : Nino Ferrer, Claude Nougaro, Dick Rivers, Julien Clerc, Jacques Higelin, Michel Delpech, Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Etienne Daho, Les Innocents, Françoise Hardy, Stephan Eicher, Dick Annegarn, Jane Birkin, Les Rita Mitsouko... et à devenir rapidement l'ingénieur du son français le plus demandé et reconnu, plébiscité encore aujourd'hui par la jeune génération (Benjamin Biolay, Camille, Raphaël, Elodie Frégé, Carla Bruni, Calogero, Christophe Maé, Zaz). Son empreinte sur le monde de la musique ne s'arrête pas là puisque ses deux fils ont également fait carrière dans la musique : Sinclair en multi-instrumentiste/chanteur funk et Boom Bass en tant que moitié du duo de musique électronique Cassius !
Au final, cette autobiographie d'un des hommes de l'ombre de la production musicale (on parle rarement des ingés son lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire de la musique enregistrée) pourrait intéresser plus de monde qu'elle n'en à l'air. Si à travers sa vie c'est finalement l'histoire de l'évolution des techniques d'enregistrement que nous raconte DBF (partie technique qui risque d'intéresser plus les ingés son que le grand public), la foule d'anecdote qu'il a à raconter sur les séances studios de tous les artistes précités rendent le récit intéressant pour tout amateur de musique.
Au final, cette autobiographie d'un des hommes de l'ombre de la production musicale (on parle rarement des ingés son lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire de la musique enregistrée) pourrait intéresser plus de monde qu'elle n'en à l'air. Si à travers sa vie c'est finalement l'histoire de l'évolution des techniques d'enregistrement que nous raconte DBF (partie technique qui risque d'intéresser plus les ingés son que le grand public), la foule d'anecdote qu'il a à raconter sur les séances studios de tous les artistes précités rendent le récit intéressant pour tout amateur de musique.
