"Le plus dur était de voir autant de corps immobiles.Ces derniers gisaient avec une attitude tellement humaine que c'en devenait insupportable."
-Tu te trompes, la farce est beaucoup plus belle encore. Ecoute donc ...
La Mort s’approcha jusqu’à presque le toucher, perdant de sa grandeur jusqu’à paraître redevenir humaine.
« Ornoran », prononça-t-elle doucement.
La voix lointaine lui brisa le cœur. Le chevalier avait toujours été fier de son prénom. Il signifiait d’une façon toute simple : Honneur.
« Je te comprends, mon amour, implora-t-il, mais on ne peut laisser disparaître ce monde. À quoi bon détruire tout ce qui existe ? »
Alors il tira son épée, essayant d’échapper au regard sublime qu’elle dardait sur lui. Qui peut se vanter d’avoir ainsi regardé la mort en face ? Sa Majesté tendit la main et… lui caressa la joue. Ce fut, par bonté des dieux, un geste qui ne provoqua aucune sensation chez lui. Son corps ne restait debout que par courage. Il ne ressentait plus rien, si ce n’était la certitude de son âme – dernière survivance – vouée à animer sa dépouille humaine encore un peu, pour que s’accomplisse sa sinistre tâche.
« Pardonne-moi ! » Lança Ornoran.
Aussi tira-t-il son épée, essayant d'échapper au regard sublime qu'elle dardait sur lui. Qui peut se vanter d'avoir ainsi regardé la mort en face ? Sa Majesté tendit la main et... lui caressa la joue. Ce fut, par bonté des dieux, un geste qui ne provoqua aucune sensation chez lui. Son corps ne restait debout que par courage. Lui-même ne ressentait plus rien, si ce n'était la certitude de son âme - dernière survivance - vouée à animer sa dépouille humaine encore un peu, afin que s'accomplisse sa tâche sinistre.
"Pardonne-moi !" lança Ornoran.