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Critique de Tandarica


Les éditions La Différence, dans leur appréciable et appréciée collection Orphée nous proposent un choix de poèmes en version bilingue, traduits du tchèque par Erika Abrams, précédés d'une très instructive préface de Zbynĕk Hejda, dont je cite :

« De cette manière déconcertante, entretissant aux faits les plus banals de la vie des débris d'événements, des noms propres, de personnes ou de lieux, et des citations étrangères, le poète compose une sorte de mythe de la force irrépressible de la poésie. de ce point de vue, l'interprétation psychologique, qui verrait dans cette oeuvre une lutte acharnée pour le renouveau de la mémoire et la sauvegarde de la patrie perdue, apparaît comme accessoire. » (p. 22)

Un recueil, qui bien qu'assez court, ne se lit pas très vite donc, d'un poète quasiment inconnu en France et dont Gil Pressnitzer écrit si pertinemment:

« Ivan Blatný aura comme un patineur glissé à la surface des choses, n'acceptant pas de hiérarchie dans ses impressions où un match de tennis à Wimbledon, un match de football ont la même importance que des citations de Rilke et Jaroslav Seifert. C'est le monde des souvenirs qui importe et des flux de conscience qui brassent tout. Ce n'est pas un combat pour la mémoire, mais le lent envahissement d'un temps figé. Ivan Blatný est le Passant, mais le passant immobile et figé. Et coule le temps, mais sans lui ».

Un poète qui connut l'exil aussi bien réel qu'intérieur et qui éblouit par son érudition.
Quelques notes très éclairantes de la traductrice, qui a également transposé en français Ladislav Klima et une fiche biographique en fin d'ouvrage enrichissent ce tome 139 de la collection.
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