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Critique de Alfaric


Après un premier tome séduisant et un deuxième tome plaisant, la série sur les 7 Merveilles confirme qu'elle se porte à merveille ! A chaque opus, je n'attends rien et à chaque fois je suis comblé…


Antiquité, IIIe siècle avant Jésus Christ : alors que les successeurs d'Alexandre le Grand sont sur le point de se réconcilier avec le mariage de la princesse lagide Bérénice et du roi séleucide Antiochos II Théos, la mort mystérieuse d'Andronikos, premier gardien du Pharos, vient jeter un trouble. le vieux général macédonien Kiostrates, homme de confiance de Ptolémée II Philadelphe, fait équipe avec Mathytu, jeune prodige égyptien des sciences exclu de la communauté scientifique, pour résoudre le mystère

Le mystère de la chambre close est rapidement éventé, et le duo va suivre des pistes tantôt matérielles tantôt intellectuelles pour remonter les fils d'un complot contre le royaume aux nombreux suspects, qui finira par croiser la route du célèbre Archimède de Syracuse…
Le scénario de Luca Blengino est intéressant, car au-delà de l'aspect enquête, il y a aussi une belle histoire d'amitié entre 2 hommes ayant l'impression d'avoir gâché leur vie… Dommage que le format du one-shot ne permette pas de développer le thème des conflits de loyautés : jusqu'où peut aller pour accomplir sa mission ? Trahir ses amis ? Trahir son pays ? Trahir ses valeurs ? Trahir ses idéaux ?


Les dessins eux sont plus que réussis, Tommaso Bennato nous prouve si c'était encore nécessaire que la bande dessinée italienne possède encore de beaux jours devant elle ! Ils associent des personnages et des accessoires réalistes à des décors grandioses surréalistes voire fantasmagoriques : le vertigineux Pharos, les différents niveaux de la Bibliothèque, le pont de l'Hepstadion, la nécropole silencieuse, le sinistre Temple de Sobek... C'est un peu la synthèse entre Alex Alice, Matthieu Lauffray (auxquels le dessinateur rend officiellement hommage) ou Robin Recht, et Philippe Xavier, ou Marini.
Dire que le projet d'Alex Alice sur Alexandre le Grand n'a jamais vu le jour… sniff


Une histoire solide, riche en action et en péripéties, servie par des dessins magnifiques et ayant pour cadre un lieu fascinant, la capitale intellectuelle du monde antique, et une époque fascinante : celle des Diadoques et des Épigones, située entre la chute d'Alexandre le Grand et l'ascension de Rome. Bref, tout ce j'aime, bien écrit et bien dessiné, arrivant au bon moment pour que je puisse apprécier le spectacle à sa juste valeur ! Avis aux amateurs…

PS: est-il besoin de préciser que cela ferait un film du tonnerre ? blink
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