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Critique de Wyoming


Livre écrit en 1890, donc obligatoirement décalé par rapport à la notion du voyage au XXIème siècle, au contexte relationnel entre les voyageurs et aux rencontres réalisées par Nellie Bly.

Elle est présentée comme une aventurière courageuse. Alors, certes, elle voyage seule, mais elle ne fait jamais qu'embarquer sur des bateaux ou prendre des trains. Elle est quasiment toujours invitée aux tables des commandants de bord et ne se trouve jamais en détresse. Alors, aventurière? On est bien loin d'Alexandra David-Neel.

Son périple est essentiellement présenté par elle-même comme une course après le temps, pour boucler ce tour du monde dans la durée qu'elle s'est fixée, moins de 75 jours. Alors, le récit en pâtit. Elle n'a d'autre obsession que son timing et paraît indifférente à tout ce qu'elle découvre ou plutôt ne peut pas prendre le temps de découvrir. Je l'ai trouvée par moments très naïve (il est vrai qu'elle était très jeune), déterminée et entêtée, détestable à d'autres quand elle commente la vie des lépreux ou les décapitations en Chine.

Son texte aurait pu être bien plus riche, il aurait fallu pour cela qu'elle quitte ses oeillères et regarde davantage autour d'elle. Elle le fait pourtant quelquefois, mais ce ne sont que de fugaces impressions dépourvues de toute émotion.

Un bon moment tout de même dans sa rencontre avec Jules Verne, dommage qu'elle ne lui ait pas demandé quelques conseils pour relater son voyage, mais elle est une "femme libre née dans le plus grand pays du monde", déjà pleine de certitudes à 21 ans, alors?
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