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Critique de LoupAlunettes


C'est le groupe d'enfants enquêteurs par excellence, ceux qui ouvrirent la veine en littérature jeunesse et en Bibliothèque rose et verte, avec "Les six compagnons" et "le clan des sept".

Ils resteront une référence et une expression pour caractériser des clubs de jeunes détectives en culottes courtes.



Qu'est ce qui a fait la force du Club des Cinq auprès du jeune lectorat?

Chaque jeune lecteur pouvait s'identifier à un membre du groupe, François, l'aîné, le responsable, Michel, le fanfaron Annie, la délicate et Claude, la fille "garçon manqué" frondeuse.

Pour renforcer l'identification à un état d'enfance, l'auteur' pensera à y ajouter un animal de compagnie qui les suivra dans toutes leurs aventures, le chien Dagobert. Les jeunes lecteurs ne contrediront pas, à cet âge, on aime les animaux, les domestiques, chiens, chats et chevaux.



Les enquêtes seront bien adaptées et à niveau de ce lectorat, non violentes, les armes à feu sortiront des étuis pour l'ambiance mais pas un coup de feu tiré ni de coups à l'arme blanche, et pleins de mystères à résoudre.

Cela préfigure la série française des "Souris noire" chez Syros.

Les jeunes lecteurs de tous temps appréciaient ces enfants qui sortaient toujours de leurs occupations pour se mêler des affaires des adultes, c'était indubitablement excitant de ne pas rester à sa place.



Autre force du Club, c'est une famille.

Ils étaient déja tous très liés et on aime cette complicité du sang qui nous rappelle nos propres vacances en famille.

François, Michel et Annie sont frères et soeurs, à chaque enquête ils rejoignent leur cousine Claudine qui préfère qu'on l'appelle Claude.



La série a eu un fort succès en France alors que l'oeuvre est anglaise (1942).

Nous avons pu profiter de cette création grâce au travail de traduction.

Ainsi le Club s'appelait en réalité "the Famous Five".

Les personnages ont été rebaptisé pour se coller au plus près d'une culture plus française, François était prénommé Julian, Annie/ Anne, Claudine (Claude)/ Georgina (George), Michel (Mic)/ Dick et le chien Dagobert/ Timmy. Intégrer une culture étrangère plutôt que de l'adapter à la nôtre ne nous dérangerait plus aujourd'hui.



Encore aujourd'hui, la série profite de remaniements pour continuer d'être lus par les nouvelles jeunes générations, les oeuvres d'origine subissent un rafraîchissement de vocabulaire et d'expressions, de nouveaux auteurs s'emparent des héros d'Enid Blyton pour transmettre son héritage.

Nous avons fait la paix avec cette idée, que nos héros n'appartiennent plus à celui qui en a fait ce qu'ils sont tant que l'esprit de l'oeuvre est respectée, pour le plaisir de poursuivre l'aventure.



Qui est l'auteure ENID BLYTON?

ALLO WIKI?



"...Enid Mary Blyton est une romancière britannique née le 11 août 1897 à East Dulwich (Londres) et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead (Londres).

Spécialisée dans la littérature pour la jeunesse, elle est surtout connue pour avoir créé les séries Oui-Oui (Noddy), le Club des cinq (The Famous Five) et le Clan des sept (The Secret Seven).

Ses ouvrages, qui abordent un large éventail de thèmes et de genres (dont l'éducation, l'histoire naturelle, le fantastique, les histoires à suspense et les récits bibliques) figurent parmi les meilleures ventes mondiales depuis les années 1930, avec plus de six cents millions d'exemplaires écoulés traduits dans près de 90 langues...

... À partir des années 1950, l'oeuvre d'Enid Blyton suscite une controverse grandissante chez les critiques littéraires, les enseignants et les parents.

Elle est décriée pour son simplisme et en raison des thèmes qu'elle aborde, notamment dans la série Oui-Oui.

Certaines bibliothèques et écoles interdisent ses oeuvres et la BBC refuse de les diffuser en 1950 pour manque de valeur littéraire.

D'aucuns reprochent également à ses livres d'être élitistes, sexistes, racistes, xénophobes et à contre-courant de la libéralisation de la société britannique de l'après-guerre, mais ses ouvrages n'en demeurent pas moins des best-sellers jusqu'à la mort de l'auteure en 1968.

Ils ont également fait l'objet de plusieurs adaptations pour le théâtre, le cinéma et la télévision..."



Plutôt amusant de penser que Oui Oui ou le Club des Cinq puissent être supposées avoir un petit goût de souffre, chers lecteurs, n'est-ce pas?

Sans doute que la reprise par d'autres auteurs permettra par la même occasion de contourner tout ce qui s'est dit sur ces séries d'un autre temps et d'entretenir la forte contribution d'Enid Blyton à la lecture publique.

Il semblerait que ces séries aient encore de longues années devant elles, il suffit de vérifier les étagères des établissements de prêt où il ne faut pas longtemps pour les repérer.

Nous vous laisserons le loisir de découvrir le tome 13 et tous les autres, vites lus, c'est un avantage.
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