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Citations sur Le Club des Cinq (6)

- Maman, demande François un matin, alors que toute la famille est réunie autour de la table du petit-déjeuner, tu as décidé ce que nous allons faire pour les grandes vacances cette année? Nous retournons dans les Alpes comme l'été dernier?
- Non, répond Madame Gauthier. Je pense que cela ne sera pas possible. Tout est déjà complet.
François, Mick et Annie échangent par-dessus leurs bols des regards consternés.
- Allez, dit M. Gauthier, ne faites pas cette tête. De toute façon, maman et moi nous ne pourrons pas partir avec vous cette année. Maman ne vous a pas prévenus?
- Non! s'écrie Annie. Vous êtes surs que vous ne pouvez pas partir avec nous? C'est la première fois que ça arrive...
- Je sais, l'interrompt Mme Gauthier, mais cette année, papa voudrait que je l'accompagne pour un voyage d'affaires. Alors nous nous sommes dit que cela vous amuserait de passer vos vacances sans nous pour une fois. Mais je ne sais pas du tout où nous allons vous envoyer...
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Le lendemain de Noël, les enfants furent dispensés de leçons, Claude avait mauvaise mine et ne parlait guère. Dagobert était dehors, relégué dans sa niche. Il poussait des gémissements lamentables, et les enfants avaient le coeur gros de l'entendre.
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Irritée à la pensée qu'il eût pu être question de laisser Dago à la maison, Claude gardait le silence.
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Il enfile à la hâte l'imperméable blanc, et sort. Dehors, la neige s'est remise à tomber, mais les flocons sont légers et ils n'ont pas encore effacé les traces de M. Rolland.
François marche le plus vite possible, courant presque. Cependant, M. Rolland reste invisible. Les traces de pas suivent une petite pente avant de s'engager sur un sentier qui traverse la lande. François continue à avancer, les yeux rivés au sol, quand il croit entendre parler. Il s'arrête net et observe les alentours. Non loin de lui, sur la droite, il voit un énorme buisson de genêts, et, prêtant l'oreille, s'aperçoit que le bruit qui l'a alerté semble venir de là. Il s'approche et reconnaît la voix de son professeur, mais celui-ci baisse tellement le ton qu'on ne peut distinguer ses paroles.
< < A qui est-ce qu'il parle ? > > se demande François, s'approchant encore. Une sorte de niche s'ouvre sous les genêts. S'il arrive à s'y glisser, il pourra peut-être voir ce qui se passe de l'autre côté du buisson.
Doucement, il se faufile entre les branches dénudées et découvre bientôt une scène qui lui coupe le souffle.
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- Est-ce qu'il neige encore, tante Cécile ? demande Annie après le dîner.
Mme Dorsel va jeter un coup d’œil à la fenêtre : ça n'arrête pas dehors.
- Cette fois, je crois bien qu'on va avoir une tempête, dit-elle en rentrant dans le salon. Si ça continue, nous risquons de nous retrouver bloqués comme il y a deux ans : il y avait tellement de neige que nous n'avons pas pu sortir de la maison pendant cinq jours ! Heureusement que j'avais gardé quelques boîtes de conserve et des paquets de gâteaux. Vous n'avez pas de chance, les enfants : demain, il y aura tellement de neige que vous ne pourrez certainement pas aller vous promener.
- Est-ce que la ferme risque d'être isolée, elle aussi ? interroge M. Rolland.
- Probablement. Et là-bas, la situation est généralement pire que chez nous, répond Mme Dorsel. Mais les fermiers ont l'habitude : ils ont toujours suffisamment de provision pour ne pas mourir de faim !
François se demande pourquoi le professeur a posé cette question.
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- Madame Guillou, questionne François, vous pouvez nous dire ce qu'il y a d'autre de bizarre dans cette maison ?
- Le placard de l'une des chambres du haut a un double fond, répond-elle.
Les enfants écoutent suspendus à ses lèvres.
- Mais vous savez, se dépêche-t-elle d'ajouter, il n'y a pas de quoi en faire un foin ! Et puis, ce n'est pas tout... Regardez, ici dans la cuisine, on peut pousser facilement cette grosse pierre que vous voyez, sur le côté de la cheminée. Derrière, il y a une espèce de petite niche. Il faut croire que, dans le temps, les gens avaient toujours besoin d'une bonne cachette à portée de main !
[...] Mick passe la main à l'intérieur de la cavité. Soudain, ses doigts rencontrent quelque chose... On dirait une boîte ou un livre.
Le garçon sort l'objet de sa niche en faisant très attention de ne pas le cogner ni de le faire tomber derrière la cloison.
Enfin, il dégage son bras et l'objet apparaît en pleine lumière.
- C'est un vieux livre ! s'exclame Mick.
- Ouvre-le vite ! crie Annie qui ne tient plus en place.
Mick commence à tourner les pages avec précaution. Elles sont si sèches et si fragiles que certaines tombent en poussière. Annie s'efforce pourtant de déchiffrer les phrases écrites à la main sur les feuilles. L'encre est brunâtre, pâlie par le temps, et les morts à demi effacés.
- On dirait des recettes de cuisine, annonce-t-elle au bout d'un instant. Il faut montrer ça à Mme Guillou !
Les enfants portent leur trouvaille à la fermière qui se met à rire en voyant leur air triomphant. Elle s'empare du livre, et le feuillette sans s'émouvoir.
- Vous avez raison, dit-elle. C'est bien un livre de recettes, mais certainement pas pour faire de la cuisine. Ce sont des remèdes contre les maladies. Regardez le nom qui est inscrit sur la première page : Maryvonne Lovédec... C'était mon arrière-grand-mère. Elle était connue dans le coin pour ses remèdes. Il paraît qu'elle était capable de guérir toutes les maladies, aussi bien chez les animaux que chez les humains.
- Quel dommage que son écriture soit si difficile à lire ! murmure François. D'ailleurs, le livre est en très mauvais état, et on l'abîme rien qu'à le toucher.
[...] La fermière le regarde avec stupeur.
- Le passage secret ! répète-t-elle. Qu'est-ce que vous racontez ? Ça faisait des siècles que je n'avais pas entendu parler de cette histoire ! D'ailleurs, je n'y ai jamais vraiment cru...
- Oh ! madame Guillou, s'écrie François, vous savez où il est ?
- Mais, mon pauvre François, je n'en ai pas la moindre idée : le secret est perdu depuis si longtemps ! Ecoute, quand j'étais toute petite, je me souviens que ma grand-mère en parlait parfois. Mais à l'époque, je ne m'intéressais pas à ce genre d'histoires. La seule chose qui comptait pour moi, c'était les vaches, les poules et les moutons !
- S'il vous plaît madame Guillou, vous ne voulez pas faire un effort ? supplie Mick. Je suis sûr que vous allez finir par vous rappeler.
La fermière secoue la tête.
- Tout ce dont je me rappelle, c'est que, dans le temps, il y avait un passage qui partait de la ferme de Kernach, mais je ne sais pas du tout où il allait. Il paraît qu'à l'époque, il permettait aux gens d'ici d'échapper à leurs ennemis.
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