A 32 ans, Mathilde collectionne les aventures, de préférence avec des hommes mariés. C'est tranquille, ça n'engage à rien, on a moins de chaussettes à laver, pas de jeans à longues jambes à repasser, on peut s'enrouler à 360° dans la couette la plupart du temps, etc. D'autant que son "horloge biologique" ne lui demande rien, ni mariage, ni bébé.
Par contre, quand Mathilde tombe raide-dingue d'un quadra papa de deux adolescents, adieu le confort. Désagréable de croiser l'ex de temps en temps, déjà - car un bon père ne coupe pas les ponts avec la mère de ses enfants. Très délicat de supporter les chérubins le week-end et plus. Les sales gosses sont devenus méfiants, maussades, odieux avec les conquêtes paternelles à force d'en voir défiler, et d'autant plus capricieux que leur père les pourrit-gâte, tout coupable de les avoir abandonnés.
On apprend dans la présentation que l'auteur rédige des articles pour la presse féminine*. Sachant cela, on tombe d'un peu moins haut en découvrant le style à la fois vif, "drôle" et cucul, façon : 'Hey, les filles, on est entre copines, on se dit tout, sans chichis, on rigole bien, les mecs (ces lâches, ces mous, ces mufles) n'entendent pas. D'façon sont trop lourds pour comprendre. Bon, heureusement mon meilleur copain est homo et il est courageux, lui.'
[ ... Indispensable, le meilleur copain homo dans ce genre de roman :
1/ pour se confier
2/ homo, ni hétéro ni bi- sinon ça aurait fini (ou commencé) par des étreintes torrides, donc pas d'histoire d'amour compliquée ici. C'eut été (peut-être) dommage ... ].
Bref, une fois acclimaté à ce ton, on peut trouver le livre plaisant, et/ou vite s'agacer *** attention spoiler : de la mesquinerie des ripostes de la jeune femme, de sa persévérance, car l'amoureux fait preuve d'un manque de subtilité à répétition, et du dénouement prévisible. ***
Donc voilà : un petit roman pas captivant dont on a quand même envie de connaître la fin. Et comme il est facile à lire et court, pas besoin de trop se forcer.
* A noter, dans cette présentation, la mention d'un stage de l'auteur au journal l'Humanité - jolie preuve d'éclectisme.
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Caroline Bodinat met bien en lumière la difficulté de se faire une place dans une famille, auprès d'un père, dont l'ancienne famille vient d'éclater. Elle raconte bien les difficultés de la relation avec les enfants d'une autre, avec l'homme que l'on aime quand il est dans son rôle de père, écrasé par la culpabilité du divorce. On découvre une femme un peu lâche parfois, souvent dans l'autoflagellation quand lui est hyper centré sur lui-même.
Un peu déçue tout de même par ce roman car la 4ème de couverture laissait envisager quelque chose de bien plus sombre, plus dur. Tout reste léger, sur le ton de la chick litt, ou presque. C'est une écriture simple qui se lit facilement et rapidement. Un roman qui suscite tout de même la reflexion mais qui n'est pas assez profond.
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