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Citations sur Sommeil de cendres (28)

Le krav-maga, appris à l’armée, était comme une extension naturelle de son être.
Le krav-maga est le nom hébreu d’une technique de combat corps à corps créée par Imi Lichtenfeld au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Célérité, fluidité et précision des mouvements les plus faciles, les plus courts et les plus logiques, sont ses vertus cardinales. C’est par Tal, un instructeur de Tsahal, qu’elle y avait été initiée. Toujours frapper les zones sensibles. « Tes réflexes sont des mouvements simples, ton chemin est direct, rien d’inutile », lui avait-il dit un jour.
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Tout se bouscula dans sa tête. Elle jeta un œil à sa montre : presque minuit. Le train se mit en branle. Quelle soirée. Elle l’avait bien jouée tout à l’heure. Une seconde d’inattention avait suffi. Elle s’était retournée, avait enchaîné coup de tibia dans les génitoires, manchette sur les cervicales et balayage. L’homme s’était écroulé, douleur, hurlement, elle s’était échappée. Pas de fioritures. Les mouvements avaient été simples, rapides, efficaces. Ils lui étaient revenus de manière instinctive, comme cette fois à Harlem où un type avait tenté de la violer et qu’elle l’avait mis au sol, lui avait brisé deux côtes et un peu de sa fierté. Le krav-maga, appris à l’armée, était comme une extension naturelle de son être.
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Il griffonna quelques notes dans son carnet.
— Vous avez vu quelque chose de suspect quand vous êtes arrivés ? Je veux dire quelque chose qui vous aurait semblé inhabituel ?
L’homme lissa sa moustache épaisse. Il cligna des yeux en regardant dans le vide.
— Pas que je sache, non.
Éperlan cogna à la fenêtre.
— J’ai terminé. Le mieux est quand même d’attendre qu’il fasse jour.
Il se remit à pleuvoir, de façon drue.
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— On a commencé à le dégager avec mes collègues, mais comme il prenait de la place, on l’a tronçonné sur le talus. C’est moi qui ai trouvé le corps…
Le policier fit un petit schéma sur son calepin. Il tira sur sa cigarette, qu’il avait coincée à la commissure des lèvres.
— Vous ne l’avez pas déplacé ni touché ?
— Non.
— Combien étiez-vous pour cette intervention ?
— Trois. Mes deux gars et moi. Ils attendent dans le camion.
— Vous avez tous les trois marché sur le talus ?
Le type souleva sa casquette bleue et se gratta l’occiput en reniflant.
— Ben ouais. Quand on a débité l’arbre.
Wouters baissa les yeux sur les chaussures du chef d’équipe.
— Vous portez tous les trois ce genre de Pataugas ?
— Ouais.
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Il s’agenouilla près du cadavre. Wouters s’avança un peu :
— Le visage est tuméfié et tailladé, une touffe de cheveux a été arrachée. La boîte crânienne a été défoncée. Vraisemblablement par un objet dentelé. Peut-être un coup-de-poing américain. La victime est torse nu. Nombreuses traces de brûlures sur le thorax. Plaie ouverte au bas-ventre. Sang coagulé. Pantalon à moitié défait. Longue estafilade sur le pubis.
Il enserra le poignet du mort dans sa main.
— Le cadavre est encore tiède. Nombreuses morsures sur le bras. Certainement des rongeurs. Je vais prendre quelques clichés. Tu peux aller interroger le type dans la Simca.
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Éperlan donna sa lampe à son collègue, s’approcha du cadavre et sortit son calepin.
— Pointe les lampes sur le corps et moi, s’il te plaît.
Wouters s’exécuta. Tout en prenant ses notes, Éperlan dit à haute voix :
— Individu sexe masculin. Gît sur le côté droit, bras droit derrière la tête, bras gauche le long du corps. Sujet plutôt jeune. Entre vingt et vingt-cinq ans.
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Éperlan et Wouters allumèrent leurs lampes torches et se dirigèrent vers le talus. Ils firent quelques mètres sur l’herbe étique et très vite le faisceau de leurs lampes électriques dévoila le corps, coincé entre une gazinière rouillée et un pneu crevé, au pied d’un pylône de soutènement de l’autoroute A3. Une colonie de rats détala au milieu des détritus et des excréments qui jonchaient le sol. Éperlan donna sa lampe à son collègue, s’approcha du cadavre et sortit son calepin.
— Pointe les lampes sur le corps et moi, s’il te plaît.
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— Commissaire Wouters, Brigade criminelle !
Il avait hurlé, tant l’imbrication des strates autoroutières au-dessus de leurs têtes agissait comme une caisse de résonance, amplifiant le bruit de la circulation et du vent.
— Brigadier Deveau. On est en train de prendre la déposition du chef d’équipe dans la voiture. C’est lui qui a découvert le corps, là-bas, sur la droite ! brailla à son tour le policier, un bonhomme ventripotent.
Wouters jeta un regard vers le talus situé à quelques mètres, entre le périphérique et la bretelle d’accès à l’autoroute A3.
— D’accord. On l’interrogera tout à l’heure. Vous n’avez pas touché ni déplacé le corps ? cria Wouters.
— Non, non, vous pouvez y aller !
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La voiture remonta la rue de Charonne. La pluie avait cessé. Éperlan mit la radio, changea plusieurs fois de station, mais à peine les premières notes de Cristo Redentor de Donald Byrd avaient résonné que Wouters arrêta la R12. Une barrière avait été placée sur l’une des voies du boulevard, devant laquelle une Simca 1100 police pie attendait, avec deux flics en faction. Ils sortirent pour s’avancer vers eux. Par intermittence, le gyrophare de la Simca projetait des reflets bleus sur les panneaux indicateurs et les flaques d’huile séchée qui tachaient l’asphalte. Derrière la voiture pie était garé un camion-benne.
— Commissaire Wouters, Brigade criminelle !
Il avait hurlé, tant l’imbrication des strates autoroutières au-dessus de leurs têtes agissait comme une caisse de résonance, amplifiant le bruit de la circulation et du vent.
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Il posa la loupe, poussa le jeu des photographies, prit un cigarillo de son paquet de Café Crème qu’il alluma avec un briquet Zippo à l’effigie d’une tête d’Indien. Il attrapa un numéro récent de la Revue internationale de criminologie et de police technique qui traînait sur la table et se mit à lire l’article consacré aux dernières innovations de fichage microfilmé. L’auteur y expliquait en détail comment des informations codées permettaient de confronter et de sélectionner affaires, individus, objets, l’enquêteur n’ayant ensuite plus qu’à lire sur un négatoscope les fiches choisies par la machine.
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