AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 277 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman nostalgique , d'une infinie tendresse avec des mots choisis , précis.
Un petit garçon fils de forgeron bade son père et son associé, un beau jeune homme fort et puissant , son "premier amour" dira-t-il arrivé à l'âge adulte.
Un drame familial survient , la perte de son petit frère....
Tout cela raconté avec une retenue rare, le naufrage psychologique de sa mère qui restera dans le déni de ce décès jusqu'à sa propre mort, les conséquence sur la vie de famille, le silence du père puis son absence sa fuite du foyer familial...
Guy Boley joue avec les mots, nos émotions , avec un style de poète et on en redemande!
Belle découverte pour ma part , de cet auteur nommé pour le Goncourt 2018.
Commenter  J’apprécie          80
Jérôme, fils de forgeron est fasciné par le feu. La vie est un peu rustre à la campagne, mais il est tellement émerveillé lorsqu'il regarde son père et l'ouvrier travailler à la forge que la vie s'écoule tranquillement.
Malheureusement, un drame les frappe, son petit frère meurt.
La descente aux enfers pour les parents, seul, Jérôme s'efforcera de vivre et de grandir au sein d'une famille brisée.

Un premier roman vraiment réussi qui aborde des thèmes essentiels de la vie (la mort, le deuil, la maladie, la différence) d'une manière pudique, poétique et sans noirceur. Étonnamment en lisant ce livre, on a cette impression d'être protégés et entourés d'un halo lumineux tant l'histoire qu'on nous conte est belle, émouvante et d'une grande sensibilité.

Une fois la dernière page lue, l'émotion nous submerge et en refermant ce roman où tout prend son sens, où l'intensité des mots de l'auteur nous bouleverse encore inévitablement.

À lire doucement, en le savourant le plus longtemps possible….


Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          30
Je suis passée par différents sentiments en lisant ce livre. Premières pages dans un style absolument éblouissant, une sorte de poésie rythmée assez extraordinaire dans la description du feu et de la forge.

les portraits ensuite du narrateur et de sa famille m'ont fait craindre ce que je redoute toujours de l'autofiction (a savoir une description familiale sans thème porteur ni intrigue).

Un chapitre sur l'épluchage des grenouilles carrément gore !!!

Et puis vient l'histoire de ce petit frère mort mais on doit imaginer soit même le scénario de cette mort car il n'est dévoilé qu'à la toute fin. Et cela laisse place à toutes les hypothèses

Et finalement j'ai été complètement happée par l'histoire de la présence de ce frère mort et des dégâts que cela provoque sur le reste de la famille. le personnage de la mère est très touchant.

Donc finalement, j'attends avec impatience le prochain roman que cet auteur sort pour la rentrée littéraire.



Commenter  J’apprécie          20
Forge des origines
Cracheurs de feu
L'enfance s'illumine
Fer mystérieux
Le frère fantôme
Douloureux hématome
Parents détruits
Belle insouciance enfuie...

Ecriture en cascades
Jeux de mots, des trouvailles
Un style époustouflant
Court roman étincelant
Fils du feu flamboyant!
Commenter  J’apprécie          326
Un joli tableau sur le deni de la mort de son enfant
Livre réaliste pas du tout larmoyant très poétique
Commenter  J’apprécie          30
Très belle découverte que ce 1er roman de G.Boley. J'ai été un peu déroutée par les 30 premières pages, oscillant entre le sentiment d'une érudition un peu trop clinquante et une réelle admiration pour l'originalité de cette écriture. L'auteur peut, en effet, passer d'une phrase Baudelerienne à une tirade "à la Joël Egloff"; de référence aux mythes antiques à la description d'une culotte en coton séchant sur un fil à linge!
Puis, je me suis laissée complétement séduire.Il s'agit presque d'un huis clos familial dans lequel un enfant va devoir grandir avec le fantôme de son petit frère décédé. C'est poignant sans jamais être larmoyant, c'est un portrait psychologique pluriel: lui, sa mère et son père qui devront chacun à leur façon, trouver le moyen de vivre avec cette absence envahissante.
Commenter  J’apprécie          120
F : feu, fer, forge, forgeron, flamboyance, fulgurance, famille, fratrie, fantôme, flou, folie, fils, fils du feu
Quel style et quel premier roman. A découvrir
Commenter  J’apprécie          222
Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois

Dans la famille, il y a Papa, ferronnier d'art, Maman, lavandière, et 2 garçons, l'un est devenu peintre, c'est le narrateur. Il se remémore le travail de ses parents, les conditions difficiles dans lesquelles chacun menait sa tâche à bien, mais aussi la vie de famille, riche, chaleureuse. Et puis, il y a eu ce drame, le décès de son frère. Avec le deuil, c'est toute la famille qui va exploser et chacun va devoir trouver une nouvelle voie...

Guy BOLEY a cette plume remarquable qui donne une dimension hautement romanesque à des scènes de vie quotidienne. Moi qui appréhendais d'entrer dans une forge, j'ai pris plaisir à la découvrir. Quant au travail des lavandières, alors là, il excelle...

Je l'aimais bien, ce monde féminin de linge et de lingerie, ce monde clos de buée, ces grosses cuves à eau où l'on bouillait, brassait, touillait les draps, ces baquets de lavage où se mêlaient cendre et suif, ces maelströms de lin, de couleurs ou d'écru, ces cotons qui cloquaient, ces bulles de savon, l'odeur des lessives, la torsion des mains, la sueur des femmes, ce linge que l'on battait comme on fesse un vaurien, que l'on secouait dans de grands claquements, et la beauté sans nom de leurs drapés flamands quand on les laissait choir. P. 47/48

Mais Guy BOLEY, c'est un nostalgique, autant il aime à décrire avec moult détails l'artisanat, autant il donne de sérieux coups de griffes à notre monde moderne régit par la consommation :

Les petits riens aux petits riens s'additionnent, faisant mourir les mondes, périr les civilisations : on tourne en rond avec l'automobile comme tournent les moines sur le pavé des cloîtres, on pilonne les livres en massacrant les mots derrière le noir et blanc d'un écran de télé qui a cependant l'élégance de se nommer encore Radiotéléviseur, histoire de faire croire que la parole est reine, alors qu'elle est déjà condamnée, mise en joue par ces réclames naïves, aux tons pastels, qui deviendront de la pub et régiront le monde. P. 90

Et puis, progressivement, il va se concentrer sur son narrateur, faire abstraction de l'environnement pour se focaliser sur ses peines, la profondeur de ce personnage affecté par le décès de son frère au point de s'en rendre malade et de devoir réapprendre à aimer la vie. C'est la peinture qui va le sauver, l'art-thérapie va faire son oeuvre et lui permettre de toucher du doigt toute la sensibilité d'une toile.
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20
Démarrage un peu difficile, faut s'habituer au style. Puis, vitesse de croisière pour arriver à destination pour l'apothéose. Je n'ai pas envie de parler de l'histoire, parce que, dans ce roman, c'est le style qui fait l'histoire. Il faut s'imaginer être sur un bateau et se laisser emporter, car toute la manoeuvre est dans le pilotage du capitaine Guy Bolet. Laissons simplement le lecteur que nous sommes nous embarquer par une croisière unique.
Commenter  J’apprécie          130
Dès les premiers mots on est déconcertés par ce phénomène d'énumération et puis on continue, on suivit, on vit avec le héro. Cette histoire ne laisse pas indifférent et rappelle par certain aspect (la folie de la mère) En attendant Bojangles.
Un premier roman réussie. En espérant qu'il y en ait d'autres.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (571) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1437 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}