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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Deadline » de Bollée et Rossi est une bande-dessinée de grande qualité qui a su me charmer et me toucher. J'ai longuement hésité avant de me lancer dans cette oeuvre, j'étais déchirée entre mon attirance pour sa magnifique couverture et mon indifférence face au résumé. Finalement, j'ai cédé à mon impulsion première, faisant fi de la quatrième de couverture peu tentante, et grand bien m'en a pris ! Car le scénario est à la hauteur du dessin, les deux se complètent à merveille et ont donné naissance à un très bel album.

Parlons un peu de cette histoire qui, justement, ne me tentait guère, mais s'est révélée passionnante. Elle s'attache au parcours d'un homme, Louis Paugham, et s'intéresse en particulier à trois époques différentes de sa vie. Son enfance auprès de son père adoptif, sa vie de jeune homme et de soldat lors de la Guerre de Sécession, et sa vie d'homme mûr, meurtri par son passé et habité d'une rancoeur tenace. le scénario alterne ces trois temps et nous éclaire peu à peu sur le personnage central, sur les fantômes qui le hantent, sur ses douleurs et ses envies de vengeance.

L'histoire s'ouvre en 1901, nous suivons cet homme mystérieux et errant dont on ne sait encore rien. Il semble se rendre dans un village du Tennessee afin de faire justice lui-même d'un événement grave survenu dans le passé. Mais la véritable intrigue se déroule en 1864, lors de la Guerre de Sécession. Nous retrouvons ce même homme, plus jeune, aux côtés des Sudistes, il est soldat et surveille un camp de prisonniers Nordistes. Un camp qui, devant l'approche imminente des ennemis doit être évacué d'urgence. Se met alors en marche une petite troupe composée de prisonniers et de gardiens, séparés seulement par la Deadline – une ligne dessinée sur le sol délimitant une prison imaginaire. Une ligne qui coûterait la vie au prisonnier qui tenterait de la franchir. Une ligne de mort. Et dernière cette ligne, il y a lui, cet homme Noir inaccessible, impénétrable, distant et envoûtant. Cet homme qui fascine et attire Paugham d'une manière tout à fait singulière.

Cet album historique parle de la vie, de l'amour, de la justice, de la guerre et de la mort. Autant de thèmes dont on nous a déjà rebattu les oreilles maintes fois, me direz-vous. Mais ces lieux communs sont abordés ici avec beaucoup de finesse. Toute l'originalité, l'intelligence et la force de cette bande-dessinée résident en son scénario solide et audacieux, en la forme étonnante que prennent les sentiments amoureux dans cette histoire, et se manifestent dans les valeurs, peut être consensuelles mais nobles, qu'elle défend. Cette oeuvre, brutale, tragique et percutante exacerbe les émotions du lecteur, décuple ses impressions. le dessin de Rossi est superbe et illustre parfaitement les propos de Bollée. Ses traits fins, ses cases fortement colorées et lumineuses traduisent cette histoire d'amour insaisissable, mais les nombreux contres-jours et les forts contrastes auxquels a recours Rossi révèlent les difficultés et les horreurs liées à cette époque de haine, de souffrance et d'intolérance.

Pas un coup de coeur, mais une belle découverte.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Un album qui en met plein la vue ! Les jeux de couleurs sont incroyables tout au long de l'album.
Rossi à un talent fou pour la mise en scène. On se croirait dans l'histoire tellement c'est bien réalisé. Plusieurs thèmes sont évoqués dans cet album. Cela se passe pendant la guerre de sécession. On évoque l'esclave gros sujet de contradiction entre les nordistes et sudistes et on y découvre les débuts du Klu klux klan. Ça parle aussi d'homosexualité et des horreurs de la guerre. Des sujets qui sont très intéressants dans l'histoire avec un grand H mais qui mélangés entre eux font que le lecteur est perdu surtout que le recit se passe sur plusieurs périodes. En résumé un très belle album visuel d'une très grande qualité mais avec une histoire malheureusement en dessous de la moyenne.
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Lors de l'opération lancée par Pricemister La BD fait son festival, j'avais tout de suite remarqué dans la sélection Deadline dont le résumé proposé par l'éditeur (et qui diffère de la quatrième de couverture plus succincte) m'avait fortement intriguée : "Camp d'Anderson, Georgie, août 1864. Dans cette gigantesque prison à ciel ouvert, alors que la guerre de Sécession fait rage, le monde se divise en deux catégories : les geôliers sudistes et les captifs nordistes. Entre les deux, la deadline. le prisonnier qui franchit cette ligne gagne un aller simple pour l'enfer. Parmi eux, un soldat noir au calme insolent, le regard fier, intrigue le jeune confédéré Louis Paugham, affecté à la surveillance du camp..."

C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je m'étais inscrite pour recevoir ce one-shot.

Si la 1ère partie de la BD fut absolument captivante, je dois avouer que j'ai été un peu déçue par la suite.

En effet, le début, très prometteur, ouvre sur l'assassinat d'un vieillard dont on apprend qu'il est l'un des fondateurs du Ku Klux Klan. Des motivations de son meurtrier, Louis Paugham, nous n'apprendrons rien avant plusieurs dizaines de pages, car son histoire nous est livrée de manière fragmentaire et désordonnée à travers plusieurs aller-retours dans le temps.

A l'âge de 17 ans, il est enrôlé de force dans l'armée sudiste où un événement dramatique, provoquant chez lui un fort sentiment de culpabilité, scelle son destin pour l'infléchir jusqu'à sa mort.

Si certains thèmes chers au western sont bien présents (comme la vengeance, la violence ou la guerre civile), d'autres sont absents (la conquête de l'ouest, les indiens...), voire totalement inédits (l'histoire d'amour homosexuelle interraciale). D'autres thèmes sont abordés comme le racisme, l'abolitionnisme... Comme on le constate, les thématiques abondent, mais ce foisonnement ne m'a jamais gênée même si je m'attendais à ce que l'intrigue s'attache davantage au camp de prisonniers! Et c'est peut-être là que le scenario pèche car si j'ai bien compris la fascination qu'exerce ce soldat noir, fier et farouche, sur l'esprit du jeune Paugham je n'ai à aucun moment cru au coup de foudre qui le frappe et qui conditionne le reste de sa vie. Cet épisode aurait mérité d'être davantage développé pour être crédible ! C'est dommage car je n'ai que cette réserve à émettre vis-à-vis de l'histoire, qui m'a captivée pour l'essentiel, mais malheureusement, cette réserve n'a ensuite plus quitté mon esprit tout le temps de ma lecture pour finalement me laisser sur une impression mitigée...

Concernant le personnage principal de l'histoire, Louis Paugham est l'incarnation parfaite du anti-héros, déclassé, inadapté aux codes qui régissent son monde... C'est un orphelin qui a vu des esclaves noirs en fuite massacrer ses parents, puis des sudistes racistes assassiner son père adoptif en raison de ses idées abolitionnistes, bref, Louis Paugham est un jeune homme en perte de repères qui a du mal à trouver sa véritable place dans ce monde voué à la violence. Ajoutez à cela qu'il est un peu fruste et effacé, et rien ne laissait présager son acte de rébellion... et pourtant, l'épisode révoltant dont il est le témoin le fait passer de la lâcheté au courage...

Côté illustrations, celles-ci sont d'une beauté à couper le souffle, magnifiées par des aquarelles dont la dominance jaune (et parfois sang) nous immerge totalement dans l'atmosphère oppressante de l'histoire.

Pour conclure, un western crépusculaire captivant qui par le jeu des flashbacks ne nous livre qu'au compte-goutte les éléments de l'intrigue... Dommage que le traitement de l'un des éléments-clé de l'histoire ne m'ait guère convaincue et ait un peu gâché le plaisir de la lecture car les illustrations étaient vraiment envoûtantes et immersives...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Malgré les nombreux avis contradictoires que j'avais lu concernant cet album, je n'ai pas hésité une seconde à me le procurer. Tout d'abord, parce que le scénariste, Laurent-Frédéric Bollée, est l'auteur de "Terra Australis", un de mes gros coups de coeur de 2013, mais surtout à cause du dessinateur, Christian Rossi, qui est un des meilleurs de sa génération et dont j'avais encore les fabuleuses planches du dernier tome de la série "W.E.S.T." en tête.

Il ne faut d'ailleurs à nouveau que quelques pages pour s'émerveiller du talent de Rossi, qui propose à nouveau des illustrations magnifiques. Si les cadrages sont d'une précision et d'une efficacité rare, la colorisation, réalisée en couleur directe, fait à nouveau des merveilles au niveau des ambiances. Ajoutez à cela des personnages aux trognes bien marquées et vous obtenez un one-shot visuellement irréprochable.

Et l'histoire me direz-vous ? Si le titre met en avant la deadline, cette fameuse ligne de démarcation que les soldats coincés dans des prisons à ciel ouvert ne peuvent pas franchir sans être abattus, le récit invite à suivre les pas d'un jeune homme en pleine guerre de sécession. Affecté à la surveillance d'un camp de prisonniers nordistes, Louis Paugham tombe cependant amoureux d'un prisonnier noir… une autre ligne à ne pas franchir dans un pays où des horreurs sont commises sous prétexte de différence de couleurs et où l'homosexualité n'est pas moins taboue.

L'idée de base de cette histoire d'amour atypique n'est donc pas mauvaise, mais le résultat est malheureusement loin d'être convainquant. Il y a tout d'abord ce personnage principal qui manque cruellement de charisme et qui n'est pas attachant pour un sou. Il faut ensuite déplorer une multiplication de thématiques, certes intéressantes, mais qui ne peuvent malheureusement pas être traitées en profondeur. Vengeance, recherche d'identité sexuelle, homosexualité, guerre de sécession, fondation du Ku Klux Klan, abolitionnisme… cela fait un peu beaucoup. Ajoutez à cela une narration multipliant les allers-retours qui manque de fluidité et vous comprendrez toute ma déception au niveau du scénario…
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Une belle bande dessinée presque poétique malgré les thèmes abordés : la guerre de secession, la violence, le racisme...
Une belle réussite qui tiens en grande partie aux splendides aquarelles de Rossi qui confère à ses planches une atmosphère particulière qui sait atteindre le lecteur en plein coeur.
Une bande dessinée émouvante parlant de la différence et du racisme.

Avec tout ça, pourquoi seulement 3 étoiles me diriez-vous? Et bien parce que malgré tout ça, on a du mal à être plongé dans l'histoire. le personnage central, le jeune confédéré Louis Paugham, est un antihéros qui subit les événements. Qui n'osera jamais franchir la ligne blanche sauf à la fin de sa vie quand ça n'aura plus beaucoup de sens. On a beaucoup de difficulté à s'attacher à lui. Nous aussi on est amené à subir le récit plus qu'à y participer émotionnellement. C'est un peu dommage, car il y a plein de belles choses, profondes et sincères, dans cette histoire.
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j'ai pas trop aimer le livre mais les dessin sont styler . c'est un livre
complexe
mais qui peux intéresser les lecteur qui aime l'histoire sur
esclavagisme
mais très compliquer a comprendre et c'est pas un livre que tu vas en lire en
premier
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Nous sommes en Amérique au début du XXe siècle. Un homme va se venger sur un autre homme. Flashback. Nous remontons 40 ans en arrière. Ce même homme vient d'être enrôlé dans l'armée des confédérés en pleine guerre de Sécession. Il doit escorter des prisonniers Yankees. Pour les tenir à distance et les surveiller, ils doivent rester derrière une ligne. Les soldats ont ordre de tirer s'ils font mine de s'approcher de cette ligne. Paugham va avoir la première nuit de garde à assurer. Parmi les prisonniers un noir le fascine.
Condition des noirs aux USA durant cette guerre pour leur libération, homosexualité dans une Amérique très puritaine, deuil, création du Ku Klux Klan, nous voyons dans cette BD la confrontation des idées de l'époque, la difficulté pour un jeune orphelin de trouver sa place. L'Homme est montré ici avec toute sa cruauté. Un album juste, mais dur, chronique d'une époque, qui a menée à cette Amérique multiculturelle que nous connaissons.
Lien : http://laptitesourisduweb.bl..
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Etre né dans les états confédérés en 1848 et ne jamais trouver sa place, ça ne peut pas se terminer autrement. On se délecte des aventures vécues par le héros et des surprises qu'elle nous révèlent. Faut-il réellement éviter de franchir la deadline ?
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