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Citations sur Une vie sans peur et sans regret (10)

À vrai dire, le goût du livre, de la culture, le plaisir de la découverte, vivre ailleurs et autrement par procuration m’habitaient. Hélas ! le règlement de la bibliothèque interdisait de louer plus de trois livres par semaine. Or, une journée et demie suffisait pour que je termine les trois titres. En dépit des imprécations de ma mère, qui m’intimait d’aller jouer avec les enfants dans la rue, la ruelle ou sur les perrons, je préférais m’isoler avec ces adolescents fabuleux, le Prince Éric et ses camarades capables de risquer leur vie par amour de Dieu et de leur patrie.
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« Faut lire des livres de son âge », rechignait parfois ma mère en me voyant plongée dans ces pavés. Je levais le nez de mes pages, la regardais et songeais que malgré ses dix années de scolarité elle ne dévorait que des magazines américains de romance comme True Story. Je repartais dans mon monde aux héros si complexes et aux mots si lumineux même lorsque je ne les saisissais pas.
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Une enfance difficile forme le caractère. Ma vie ne s’explique pas si on ignore la lutte quotidienne que j’ai dû mener pour contrer la violence paternelle. Instinctivement, j’ai cru que l’homme dont je porte le nom était un fou, un impulsif capable de cogner pour une contrariété, et que tous les autres hommes se révélaient meilleurs que lui. Bien que mon père ait compliqué par son attitude mes relations avec eux, il n’est pas parvenu à me briser ou m’en dégoûter. Et j’ai su aimer les hommes qui m’ont aimée, valorisée, admirée, protégée, ceux qui ont illuminé ma vie.
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Les petites pimbêches que je côtoyais, filles de docteurs et d’avocats qui s’exprimaient avec moins d’aisance et d’assurance que moi, s’invitaient entre elles mais m’excluaient. Chez ces « gens-là », comme le chantera Jacques Brel, on refusait de se mélanger !
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J’aimais qu’elle me raconte ses histoires d’Indiens, qu’elle appelait les « sauvages », ajoutant : « Je descends moi-même des sauvages. Je suis une sauvagesse. C’est pour ça que je me fais une tresse. » Car ma grand-mère roulait tous les matins sa longue tresse autour de sa tête.
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Au cours de ma vie, il m’arrivera à maintes reprises de faire défiler dans ma tête, comme au cinéma, ces scènes, rares, où je me suis blottie dans ses bras grâce à la feinte du faux sommeil. Si seulement son affection avait été réciproque.
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Écrivons les choses nettement à notre époque où on entend et lit le pire sur ces sujets : mon père ne nous a jamais battus ni abusés sexuellement. Mais c’était un terroriste familial. Dès qu’il entrait dans la maison, l’atmosphère s’alourdissait et nous étions sur le qui-vive, aux aguets, inquiets.
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En vérité, ce clan de femmes fut, dès ma petite enfance, le bouclier qui me protégea de mon père, rude, incapable d’exprimer des sentiments, iconoclaste, imprévisible et mal embouché. Puisque ces femmes avaient à peine fréquenté l’école, ce qu’elles déploraient, car à leurs yeux il me fallait échapper à « leur maudite vie » – d’accord avec maman sur ce point –, elles appuyèrent mon émancipation culturelle.
Hélas, en me poussant hors de mon milieu d’origine, elles ignoraient combien elles effilochaient aussi nos liens familiaux.
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En tombant enceinte, ma mère a brisé le rêve de sa jeunesse, celui de parfaire ses études.
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Le journalisme m’a donné accès aux grands de ce monde, côtoyés en éprouvant souvent de l’admiration, parfois de la déception, mais toujours en réussissant à conserver une distance critique à leur égard. Souvent seule femme dans un monde d’hommes, j’ai refusé – par tempérament – de jouer à la victime. Car une victime n’a d’autre avenir que son bourreau. Or personne ne devait freiner ma rage de vivre.
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