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Critique de karmemma


Voilà un roman dont on se dit en le lisant qu'il a tout pour devenir l'un de ces classiques qu'on étudie au collège. Tous les ingrédients du roman d'aventure y sont, les paysages rudes et scénographiques, les personnages taiseux et pourtant remplis de contradictions, les rebondissements imprévisibles qui frappent comme autant de coups du destin. L'histoire se passe au Chili, comme en hommage aux grands conteurs sud-américains, de Sepulveda à Garcia Marquez. On retrouve dans ces pages leur intensité brute, leur mélange d'exotisme et de familiarité.

Anne-Laure Bondoux nous propose également, dans cette fresque chilienne battue par le vent, une réflexion sur le bien et le mal, la place de l'art et de la nature dans la vie, le passage à l'âge adulte, l'amour et l'amitié.
Le tout sans nous ennuyer une seconde, en nous proposant des personnages immédiatement attachants, en nous poussant avec vigueur d'un chapitre à l'autre dans une frénésie que l'on ne peut que dévorer.

On n'est donc pas très loin du coup de coeur ; dommage que l'autrice, pour réussir cet exercice de style, ait choisi d'écrire un roman cent pour cent masculin dans lequel les femmes sont ectoplasmiques, comme si l'on remontait un siècle en arrière. N'y avait-il pas moyen d'écrire une histoire forte, rude, entière, sans sacrifier le test de Bechdel ? Peut-être est-ce à ce détail qu'on devine que ce texte intemporel a aujourd'hui près de vingt ans.
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