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Critique de Alfaric


Messara est une série en 3 tomes que ses auteurs Philippe Bonifay et Jacques Terpant qualifient de jeunesse car réalisée en début de carrière. C'est vrai que tout est loin d'être maîtrisé mais elle respire l'amour du travail bien fait : on a consulté une riche documentation au préalable, il y a de l'affection pour les personnages et on sent un parfum de mélancolie et de nostalgie qui n'est pas sans rappeler les meilleurs tome de la saga d'"Alix l'Intrépide" de Jacques Martin. Nous sommes au IIe millénaire avant Jésus Christ et nous suivons les heurs et malheurs d'une compagnie de mercenaires avant que ne disparaissent la pacifique et magnifique civilisation crétoise... La partie historique est joliment faite en modernisant tous les classique du peplum hollywoodien vintage : le tyran et le coup d'État destiné à le renverser, la rébellion et le complot destiné à l'éliminer, les péripéties pulpiennes faites d'infiltrations, d'exfiltrations, d'évasion set poursuites, avant la traditionnelle bataille finale. Je vais vendre la mèche : le bât blesse sur la volonté d'inclure toute la mythologie crétoise avec Minos et Pasiphaé, Thésée et le Minotaure, Ariane et Phèdre, Dédale et Icare : ça prend trop de pages pour un résultat décevant car cela induit finalement qu'une suite de rebondissements répétitifs (remember les 150 infiltrations du fort du Commandement Monastorio par Zorro ^^) qui viennent parasiter l'intrigue principale...


Ce tome 1 intitulé "L'Égyptienne" est déstabilisant de prime abord : c'est un tome d'introduction et d'exposition mais il fait aussi office d'origin story de l'héroïne, et il s'il peut se suffire à lui-même sa dernière planche ouvre la porte à tous les possibles. Convoqués par le Prince Harralambos et le Conseiller Yatis, les mercenaires d'Adulas retournent à Stronggylé la cité où naguère il se sont couverts de gloire. Pour Messara fille adoptive de toute la compagne c'est un retour au pays, dans la cité qui l'a vue naître : elle vent en savoir plus sur sa mère et son père, mais son père est-il le potier qui l'a achetée, son fils artiste devenu et guerrier qui l'aimait avant de sombrer dans la folie, ou Adulas le guerrier qui l'élevée comme sa propre fille ? Messara choisi ainsi son passé pour se construire son avenir, un avenir de femme guerrière dans un monde d'hommes qui ne jurent que la loi du plus fort...
Dans une structure en analepse, nous découvrons ainsi le Prince Harralambos qui souhaite protéger sa cité de Stronggylé des envahisseurs Achéens qui souhaitent s''emparer de sa terre bien aimée. le Roi Minos lui conseille et lui envoie des mercenaires venus de toute la Mer Méditerranée commandés par le Germain Adulas, le Celte Ségalaune et le Libyen M'Baye (quand on veut faire du cosmopolitisme autant prendre un lieu et une époque qui s'y prêtent au lieu de faire de pseudo médiéval-fantastique colorwashé plus ridicule qu'autre chose ^^). Tout le monde se prépare à l'invasion, Adulas devant prendre les mesures qui s'impose face aux effets délétères des « délices crétois », qui survient évidemment au pire moment et la tragédie frappe le triangle amoureux maudit...
Les dessins de Jacques Terpant ne sont pas les plus précis et les plus détaillés du monde, mais à l'image de ceux d'Isabelle Dethan sur la série Les Terres d'Horus ils dégagent quelque chose de vraiment très plaisant notamment avec des couleurs bien adaptés au sujet !
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