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Critique de Celinemlire


Au risque de passer pour une inculte, je dois avouer que j'ignorais, avant la lecture de ce roman graphique, que les familles et les fratries japonaises étaient régies par un système hiérarchique plutôt complexe. Branche "principale", branche "collatérale" étaient des notions totalement inconnues pour moi jusqu'alors.

Ce récit traite du cycle de la vie, ainsi que du poids des traditions japonaises (qui conditionnent l'éducation des jeunes nippones) à travers plusieurs générations de femmes incarnées par les personnages d'Hana (la grand-mère), de Fumio (la fille) et d'Hanako (la petite-fille).
Au terme de ma lecture, voici mon ressenti : je pense qu'il faut avoir lu le roman de Sawako ARIYOSHI pour apprécier pleinement cette adaptation de Cyril Bonin au format bande-dessinée.
Selon moi, cette BD aurait mérité un peu plus de développements :
- le lecteur fait régulièrement de longs bonds dans le temps et ne sait plus trop dans quelle décennie du XXème siècle il se trouve,
- il n'y a aucune information concernant la maman d'Hana au début de l'histoire (qui est-elle ? où est-elle ? est-elle encore vivante ?), ni non plus de précisions sur les raisons de la mort du père de Fumio, puis de celui d'Hanako.

Hana a été élevée dans la pure tradition japonaise qui veut que la femme s'occupe "des fleurs, du thé et du koto" (une longue harpe plate).
Hana, bien que douée d'une grande intelligence, accepte sa condition sans se poser de questions. Elle est une épouse docile et soumise, et une mère dévouée.Elle tente d'élever sa fille Fumio selon les mêmes principes, ce que Fumio refuse.
Avec son caractère bien trempée, Fumio refuse le "culte des traditions", bien trop archaïque pour elle. Elle fait tout pour s'émanciper et vivre librement.
Les relations entre la mère et la fille s'en ressentent forcément; et c'est avec beaucoup de désespoir qu'Hana se résignera à accepter la vie que sa fille s'est choisie.
La naissance d'Hanako (dont le prénom signifie "l'enfant de la fleur") permettra d'apaiser quelque peu les tensions entre Hana et Fumio.
Hanako est d'un caractère plus tempérée.En quête d'identité (née au Japon, elle passera les 10 premières années de sa vie à Java), elle se rapprochera beaucoup de sa grand-mère lors du retour de la famille au Japon. Cela permettra à Hana d' enseigner à sa petite-fille les préceptes qu'elle avait elle-même reçu dans son enfance.

Hana, Fumio et Hanako, 3 figures féminines fortes traverseront le XXème siècle chacune à leur manière.
Je ne suis parvenue à m'attacher à aucune de ces femmes.
Peut-être cela vient-il du graphisme :
- j'ai trouvé qu'il rendait les visages figés et inexpressifs la plupart du temps,
-l'emploi des couleurs (avec une récurrence de rose, de brun et de vert pour la grande majorité des planches) a généré chez moi un sentiment de grande monotonie.

Bref, une lecture mitigée.





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