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Critique de lafilledepassage


Roman bâti en forme de galerie de portraits, qu'on parcourt un peu comme un album photo, et qui petit à petit nous révèle l'histoire d'une famille d'immigrés français dans le Sud de l'Amérique du Sud.

On y retrouve certaines vieilles connaissances, comme Severo Bracamonte rencontré dans Sucre noir. Il y a aussi des personnages excentriques (souvent des femmes d'ailleurs comme si elles seules assumaient leur originalité et osaient flirter avec la folie), un sorcier, un escroc, …

Mon personnage préféré, qu'on entrevoit trop rarement dans le roman, est certainement Etienne Lamarthe, le jeune Provençal débarqué avec ses trente-trois instruments de musique. Etienne s'installe dans un village reculé des Andes, au milieu des tomates et des orchidées, et entreprend d'enseigner la musique aux paysans du coin. Il leur fait connaitre les grands compositeurs de musique classique et un buste en l'honneur de Bellini est érigé sur la place du village. L'homme se déplace toujours accompagné de sa fanfare, et les scènes où il apparait font penser aux grands films d'Emir Kusturika. Des petits moments de grâce dans ce roman un peu poussif, il faut bien le dire.

Car la mayonnaise ne prend pas. Certes j'y ai retrouvé le côté fantasque de Sucre Noir, les ellipses temporelles utilisées sans aucun complexe, et une pointe d'humour distillée çà et là. Mais l'histoire ici est nettement moins sensorielle et, surtout, beaucoup moins merveilleuse. Certains passages sont d'ailleurs effroyablement réalistes, comme les scènes de guerre dans la boue des tranchées et les séances de torture dans les prisons chiliennes.

Une petite déception donc, après le feu d'artifice de sucre noir.
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