AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'agneau des neiges (29)

Au début ce n'était pas le Verbe. Au début était la mère.
Ça a commencé par une naissance sans un cri. Une naissance silencieuse... Maria a vu le jour quand la Révolution s'est mise à table pour dévorer ses enfants.
Commenter  J’apprécie          200
C’est, peut-être, vrai ce qu’on dit : appelez un homme – porc pendant trois ans, il finira par grogner. Traitez un garçon de « fils de pute » – il finira par mettre sa mère sur le trottoir…
Commenter  J’apprécie          160
Et puis la Sibérie ne voulait rien lâcher... Depuis toujours c'est l'ours qui est le barine dans la taïga. Toujours lui- le tzar ! Pas l'homme ! Jamais. Et puis c'est bien plus facile de rendre l'homme bête que l'ours communiste, ah ça- oh, que oui...?
Commenter  J’apprécie          151
Et l'obus à écrabouiller le béton armé comme on écrase une noisette pourrie! L'obus de rupture antibéton! Et le calibre?! 80 cm! C'est un tonneau, ça! C'est même pas un calibre, ça! C'est le puits de l'enfer qui recrache des suppos de Satan à faire tomber le ciel et tout ce qu'il a dans ses poches!
Commenter  J’apprécie          140
Ni Anna la Rousse ni Pélagie n'aimaient les sorties comme ça. La forêt était un livre à jamais fermé pour elles. Et Maria... Elle lisait ce livre mille fois lu, avec le même plaisir. Oui. Jamais pareil, toujours le même... Le lisait avec ses yeux ! Avec ses pieds... À la main, comme en braille... Comme l'aveugle, qui caresse les pages et voit ce que personne ne voit. Maria leur traduisait ce qu'elle lisait dans la forêt avec des mots simples, nets et précis, et tout le monde comprenait même les plus petits.
Commenter  J’apprécie          130
Et puis il fallait accrocher les portraits dans la salle. Oui, les portraits des grands révolutionnaires. Les fondateurs ! Les vojd ! Marx- Engels! Lénine-Staline.
Mais oui, pour que les gosses voient un peu grâce à qui ils mangeaient trois fois par jour. Grâce à qui ils crottaient au chaud ! Et se torchaient avec la Pravda! Et pas de rigolade ! Sinon _une heure à genoux sur les miettes sèches !
Le Tzar _ knoutait, la Révolution _ mettait à genoux !
Commenter  J’apprécie          130
Les premiers froid venus, on a confié à Maria le poêle à bois.
Elle en était ravie. Ravie ! Seule devant le feu... Surtout le matin. Seule ? Mais on n'est jamais seul devant le feu. Jamais-jamais ! Même dans la solitude parfaite, cosmique, galactique - on n'est jamais seul avec le feu. Le feu ramasse l'âme... Plus loin - c'est un mystère.
P 101
Commenter  J’apprécie          120
Cette nuit-là, le froid a saisi la terre et la terre est devenue pierre. Cette nuit-là, l'hiver a gelé la prière de tous ceux qui savaient encore prier sur cette terre.
Commenter  J’apprécie          110
Quel peuple sommes-sous! D'un tzar à l'autre... Et à genoux! Le billot pour oreiller... Et puis tête coupée - on continue toujours.
Commenter  J’apprécie          110
ça a commencé par une naissance sans un cri. Une naissance silencieuse...Maria a vu le jour quand la Révolution s'est mise à table pour dévorer ses enfants. Et plus elle mangeait- plus elle avait faim.
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (223) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La littérature russe

    Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

    Tolstoï
    Pouchkine
    Dostoïevski

    10 questions
    441 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}